Le 28 septembre était la journée mondiale du droit à l’avortement. En France comme ailleurs, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes avec un objectif : se mobiliser pour garantir ou élargir ce droit fondamental. À Angers, le rassemblement à l’appel du planning familial a réuni plus de 150 personnes au Ralliement puis dans les rues du centre-ville. Une nouvelle agression de l’extrême droite a fait flop, de manière encore plus ridicule que la fois précédente. Mais cela renforce la nécessité de combattre pour le droit à l’IVG partout et ici-même !
Ici et ailleurs, un droit remis en question
En France, l’IVG est autorisée et le délai légal d’accès à l’IVG a été prolongé (14 semaines de grossesse). Mais son accès est fortement compromis par la clause de conscience spécifique à l’IVG (qui permet à un·e professionel·le de santé de refuser de pratiquer une IVG), ainsi que par le manque de moyens humains et matériels. Ainsi, près de 8 % des centres pratiquant l’IVG en France ont fermé en dix ans, ce qui rallonge les délais de prise en charge. C’est ce qui pousse 5000 femmes à avorter chaque année à l’étranger car elles ont dépassé les délais. C’est pour cela que la constitutionnalisation du droit à l’IVG serait certes une avancée, mais insuffisante si elle n’est pas accompagnée de nouveaux moyens.
L’extrême droite attaque le droit à l’avortement dès qu’elle en a l’occasion, que ce soit en le pénalisant ou bien en attaquant directement les organisations et militant.e.s féministes. Aux États-Unis, les mesures prises par Trump ont affaibli les droits des femmes et des LGBTI. En juin dernier, la cour suprême a abrogé l’arrêt garantissant le droit à l’avortement dans tout le pays. Et aujourd’hui plus de la moitié des États ont interdit l’avortement. En Hongrie, depuis le 15 septembre, le gouvernement de Viktor Orban oblige les personnes qui souhaitent avorter à écouter les battements de cœur du fœtus...
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les femmes qui ont subi des viols de guerres et ont réussi à fuir en Pologne se trouvent dans des situations dramatiques, sans accès à l’avortement. Et de l’Équateur au Salvador ou à Malte, la liste est longue. Pourtant il y a urgence, car légalement ou non, les femmes avortent, et dans le monde, une femme meurt toutes les 9 minutes d’un avortement clandestin.
Des mesures à imposer pour défendre un droit fondamental
L’avortement est un combat de chaque instant pour toutes les femmes et les personnes qui en ont besoin : pour exercer leur autonomie, avoir un contrôle sur leurs corps, choisir par et pour elles-mêmes quand et comment fonder une famille si elles le souhaitent. L’enjeu est de libérer les femmes du processus de domination masculine et de briser l’oppression patriarcale qui voudrait les enfermer dans la sphère privée et familiale. La lutte pour l’accès libre et sécurisé à l’IVG accompagne donc nécessairement la lutte contre les violences faites aux femmes. Il s’agit de la défense d’un droit fondamental, celui de vivre librement sans craindre pour son intégrité physique ou psychique.
Face aux 97 féminicides commis cette année en France, on peut s’interroger : où est passée la “grande cause du quinquennat” ? Et chaque année dans le monde, 4,7 % à 13,2 % des décès maternels peuvent être attribués à un avortement clandestin.
Le patriarcat tue, et face à cela, notre mobilisation est essentielle pour combattre ce système et les violences multiples qu’il produit. Pour garantir à toutes l’accès à l’IVG, il est urgent de :
- Allonger significativement les délais légaux pour accéder à l’IVG ;
- Supprimer la clause de conscience des professionnels de santé concernant l’IVG ;
- Investir massivement et à hauteur des besoins en moyen humain et matériel pour garantir l’accès à l’IVG ;
- Rouvrir les centres IVG et les lits d’hôpitaux IVG fermés, rouvrir des centres de planification familiale ;
- Garantir la gratuité et la disponibilité des méthodes de contraception pour toutes, même après 25 ans ;
- Informer, dès le collège, les jeunes de leurs droits concernant l’accès à la contraception et à l’IVG ;
- Soutenir toutes les femmes qui se battent dans le monde pour obtenir le droit à l’IVG.
- jeudi 16 mai de 18h àh : 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- vendredi 17 mai 2024 à 19h : rassemblement au Ralliement, à Angers pour la JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES (dénonciations de l’augmentation des LGBTIphobies en France et en Europe avec la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs).
- samedi 18 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- mardi 21 mai à 19h : AG collective pour structurer la suite de Riposte trans sur Angers (nationalement un appel à mobilisation est lancé pour le week-end des 25 et 26 mai prochains). Angers, Bourse du Travail
- samedi 25 mai : contre la politique du « choc des savoirs » dans l’éducation nationale, rassemblement pl. Bilange à Saumur à 15h (voir l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE)
- lundi 27 mai à 20h : réunion électorale du “NPA-Révolutionnaires” avec Selma Labib et Gaël Quirante, salle du Doyenné à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- vendredi 7 juin à 20h : meeting avec Christine Poupin, porte-parole du “NPA-l’Anticapitaliste”, à la salle Jules Vallès de la médiathèque de Nantes (tram ligne 1, arrêt Médiathèque).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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