Halte à la répression antisyndicale ! Relaxe pour Dominique !

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Un grand rassemblement devant le Palais de Justice à Angers a eu lieu mercredi 6 juin à partir de 14h30 en soutien à Dominique Feuvrais, secrétaire du syndicat FAPT CGT poursuivie par la patronne de Vendredi Media pour une prétendue “diffamation” après une lutte de ses salariéEs surexploitéEs à Cholet. Même le représentant du Ministère public n’a pas osé demander de peine. Dominique doit être relaxée !

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En 2011, un long conflit social (une grève de 140 jours !) avait eu lieu à Cholet, au cours duquel 17 salariés de L’entreprise Vendredi Média (distributrice de journaux gratuits sur Cholet) avaient cherché à faire respecter leur contrat de travail et la convention collective applicable depuis le 1er luillet 2005.

À l’occasion de ce conflit, la CGT avait publié des tracts pour informer la population et les pouvoirs publics sur la situation des salariés et dénoncer le refus de la patronne de Vendredi Média d’appliquer le droit du travail. Celle-ci jugea “injurieux” le contenu de ces tracts et porta plainte. Dominique FEUVRAIS, secrétaire générale du syndicat départemental CGT FAPT 49, fut mise en examen le 13 juillet 2011 en tant que responsable syndicale.

Cependant le 20 janvier dernier, le Conseil des Prud’hommes d’Angers a rétabli les droits des 17 salariés grévistes et jugé que le refus de l’employeur de faire respecter le droit du travail était une sanction envers les salariés pour leur participation à la grève. Des dommages et intérêts ont été accordés à tous les salariés.

Aussi, sans préjuger du jugement du tribunal correctionnel, la défense a-t-elle pu aisément balayer les reproches assez ridicules faits à Dominique Feuvrais et à la CGT par l’avocate de la société. Parce que les termes “escrocs” et “imposteurs” figuraient dans des tracts, alors même que la convention collective n’était pas appliquée, qu’il n’y avait pas de délégué de personnel, il y aurait diffamation ? Par ailleurs, l’accusation s’est révélée incapable de prouver que Dominique en était responsable et le ministère public n’a rien demandé. Rendu le 30 juillet...

Le Choletais est plein de ces petites entreprises de droit divin qui s’assoient sur les lois et le code du travail. L’action de Domnique Feuvrais doit être louée et non condamnée. Assez de la répression antisyndicale ! Relaxe pour Dominique !

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6 juin 2012, par NPA 49