Au soir de ce 1e tour de ces Législatives 2012, le NPA49 a envoyé à la presse le communiqué suivant :

COMMUNIQUE DU 10 JUIN 2012

En Maine-et-Loire comme dans le reste du pays les amis de Sarkozy sont en net recul. Les députés de droite sortants ont pourtant tenté, le temps de la campagne électorale, de faire oublier leur soutien sans faille à la politique de destruction sociale menée par l’UMP ces 5 dernières années. Marc Laffineur, Jean-Charles Taugourdeau et Michel Piron, élus dès le 1er tour en 2007, ne fêtent pas leur victoire ce soir et c’est tant mieux.

Dans un contexte de forte abstention et de vote utile en faveur du PS, les candidatEs du NPA en Anjou recueillent moins de 1%. Les électeurs qui ont voté pour nos candidatures ont clairement rejeté la droite et l’extrême droite, sans faire confiance pour autant au PS et à ses alliés. Par leurs suffrages ils ont indiqué qu’ils n’accepteront pas une austérité de gauche venant se substituer à la politique de la droite sarkozyste. Mais ils ne sont heureusement pas les seuls. Tous ensemble, nous devons construire une opposition de gauche aux politiques capitalistes.

Pour le NPA 49, au deuxième tour, la défaite d’un maximum de députés de droite ne pourra que constituer un encouragement pour les luttes qu’il nous faudra mener. Nous appelons donc à battre la droite.

Plans de licenciements, précarité, salaires : le changement “maintenant”, c’est par les luttes que nous pourrons l’imposer !

Angers, le 10 juin 2012, 22h

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Construire une opposition de gauche à l’austérité !

S’il y a un verdict des urnes, c’est celui de l’abstention record (43 %) en particulier en Maine-et-Loire (45 %). C’est en partie une conséquence de la réforme Chirac-Jospin du quinquennat, qui subordonne l’élection à l’Assemblée nationale à une élection présidentielle aux allures toujours plus monarchiques, et du mode de scrutin majoritaire qui permet peu les débats d’idées et privilégie les notables. C’est aussi une conséquence de la crise sociale et du peu d’enthousiasme que suscite l’austérité qu’entendent poursuivre aussi bien le centre-gauche (PS et EELV) que la droite.

Pour autant, la défaite de N. Sarkozy a été un réconfort et celle de l’UMP reste indispensable. Beaucoup d’électeurs et d’électrices ont donc apporté leurs voix au PS et à ses alliés. En Maine-et-Loire, le PS est susceptible de l’emporter dans deux circonscriptions sur sept, et ce en dépit d’un découpage des circonscriptions particulièrement pervers.

Dans ce contexte de vote utile et d’abstention massive, les forces de la gauche radicale n’obtiennent que des résultats modestes, mais néanmoins appréciables, en particulier pour le front de gauche. Celui-ci obtient 6,5% au niveau national et 4% en Maine-et-Loire. Le NPA, en raison des difficultés qu’il traverse et de sa mise à l’écart par beaucoup de médias, obtient des scores faibles dans les 340 circonscriptions où il se présentait. En Anjou, où ils ont souffert de l’absence presque totale de relais médiatique, les 7 anticapitalistes du NPA 49 obtiennent entre 0,41% et 0,73%. [1] Les candidatEs de Lutte ouvrière récoltent des scores similaires.

L’enjeu immédiat est de battre la droite au 2e tour, le 17 juin. Le NPA49 appelle à voter contre les candidats angevins de l’UMP et à les chasser.

Pour autant, aucune confiance ne peut être accordée au PS et à ses vassaux EELV qui n’entendent pas remettre en cause les règles édictées par les représentants du capitalisme, et en particulier le pacte Merkozy de stabilité budgétaire. Or, laisser les capitalistes poursuivre leur politique d’austérité, même assortie de mesures de “relance”, c’est renforcer le désespoir social, organiser la démobilisation générale des salariéEs et, au final, ouvrir un boulevard à la droite extrême de l’UMP et au FN.

Au-delà de péripéties électorales qui, compte tenu du contexte et du mode de scrutin peu démocratique, ne reflètent les rapports de force que de manière déformée, il importe de façon urgente de construire à gauche une opposition sociale et politique (100% à gauche et écologiste) à l’austérité, un front uni des militantEs et des organisations. C’est ce que le NPA propose à toutes les forces sociales et politiques à gauche du bloc PS-EELV.