Censurons ce gouvernement et sa politique !

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Le gouvernement vient de décider de passer en force, de recourir au “coup d’État permanent” que permet l’article 49-3 de la Constitution afin de faire adopter la “loi travail” sans vote au parlement.

La loi travail n’est ni amendable ni négociable, le gouvernement n’a aucune légitimité pour l’imposer à une population qui la rejette massivement.

Faute d’avoir convaincu ses propres parlementaires, il se livre au chantage : soit la loi travail, soit la censure du gouvernement. Ce gouvernement n’est plus légitime ni pour la population ni chez les travailleurs ni à gauche. Sans aucune hésitation, dégageons-le et pour cela amplifions les mobilisations. Le gouvernement refusait de « céder à la rue ». C’est à la rue, à la mobilisation de dire à ceux qui veulent imposer la destruction du Code du travail qu’ils ne nous représentent pas.

Pour toutes celles et ceux qui refusent la loi travail, salariéEs, précaires, chômeurs/euses, lycéenNEs et étudiantEs, c’est le moment d’y aller toutes et tous ensemble.

Dès ce soir à Paris, des manifestants se sont groupés en masse devant l’Assemblée Nationale. À Angers, un rassemblement quasi spontané d’une centaine de personnes place du Ralliement, a été suivi suivi d’une brève manifestation jusqu’à la préfecture. [1]

La journée de mobilisation qui était prévue jeudi 12 mai risque de prendre une autre dimension. Elle peut devenir une vraie journée de grève interprofessionnelle pour commencer à bloquer le pays pour censurer le gouvernement et sa loi. Dans la foulée occupons les places pour décider ensemble des suites de la mobilisation pour gagner.

D’ores et déjà l’intersyndicale nationale appelle à deux nouvelles journées de grève et de manifestations les 17 et 19 mai. L’épreuve de force est engagée, plus que jamais !

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Communiqué commun - Projet de loi travail - mardi 10 mai 2016

CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

Amplifier la mobilisation : face au déni de démocratie !

Alors que les salarié-es, les jeunes, les privé-es emploi, les retraité-es sont mobilisés depuis plus de 2 mois pour le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits, alors que l’opinion publique reste massivement opposée à ce texte, le gouvernement décide de passer en force en utilisant le 49.3. Inacceptable !

Ce sont les mobilisations qui ont contraint le gouvernement, à proposer des modifications au projet de loi pour tenter d’en minimiser les impacts. Le compte n’y est toujours pas !

Un code du travail par entreprise à l’opposé de la "hiérarchie des normes", élément protecteur et égalitaire, perdure dans le projet de loi. Scandaleux !

Plusieurs secteurs professionnels continuent de développer des actions, des grèves (cheminots, routiers, énergie, chimie, construction, aéroport de Paris, etc.), qui sont autant d’éléments d’appui et de dynamiques dans la poursuite, l’amplification et l’élargissement du rapport de force.

Cette situation renforce la nécessité d’amplifier les mobilisations déjà engagées le 12 mai sur tout le territoire.

À partir de tous ces éléments, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, UNEF, UNL et FIDL invitent leurs structures à organiser des assemblées générales avec les salarié-es pour débattre des modalités d’actions, de la grève et de sa reconduction.

Elles appellent leurs organisations à construire deux nouvelles journées de grèves et manifestations le mardi 17 mai et le jeudi 19 mai prochains.

De plus, elles n’écartent aucun type d’initiatives pour les semaines à venir, y compris une manifestation nationale.

Afin de faire valoir leurs propositions elles décident de s’adresser ensemble au Président de la République pour être reçues rapidement.

Une nouvelle réunion des organisations syndicales se tiendra dès le début de la semaine prochaine pour décider de nouvelles mobilisations.

Montreuil, le 10 mai 2016

>> Télécharger l’appel intersyndical angevin aux mobilisations des 12, 17 et 19 mai.<<

10 mai 2016, par NPA 49

[1] Nuit debout d’Angers et Solidaires (séparément) en étaient à l’initiative, mais des jeunes de l’UNEF, de l’UNL étaient également présents, ainsi que quelques CGT et SNESUP-FSU.

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