Violences contre les jeunes : la panique du pouvoir

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Dans un communiqué de presse, le NPA 49 dénonce vivement les arrestations et les conditions d’arrestation de deux lycéens et d’un étudiant, qui se trouve être le président de l’UNEF d’Angers, au matin du 10 décembre 2019 devant le lycée Chevrollier à Angers. Les violences déployées au mépris même des règles internes à la police démontrent s’il en était encore besoin, la peur panique du pouvoir devant une potentielle mobilisation de la jeunesse, victime désignée de sa contre-réforme des retraites.

Communiqué du NPA 49

Violences contre les jeunes : la panique du pouvoir

Le NPA 49 dénonce vivement les arrestations et les conditions d’arrestation de deux lycéens et d’un étudiant, qui se trouve être le président de l’UNEF d’Angers, au matin du 10 décembre 2019.

L’usage de gaz lacrymogènes par les forces de police est normalement sévèrement encadré par l’instruction du 24 juin 2004 du Directeur général de la police nationale. À l’évidence comme le montre les vidéos et photos de l’intervention policière devant le lycée Chevrollier, elle n’a pas été respectée. Aucune menace sérieuse ne justifiait l’usage de propulseurs de gaz incapacitants, les jets n’ont pas été brefs (moins d’une seconde) et ont été répétés, parfois à moins d’un mètre. Hormis un insuffisant spray sur les yeux du président de l’UNEF après son arrestation musclée et accompagnée d’une décharge de TASER, l’obligation de soins après usage a été visiblement oubliée. Cette dernière violation de l’Instruction est d’autant plus grave que les victimes de ces violences sont pour la plupart des lycéens mineurs. Quant aux gardes à vue pendant de longues heures des deux lycéens et du militant de l’UNEF, aux rappels à la loi des lycéens, au « stage de citoyenneté » envisagé pour le président de l’UNEF, ils relèvent d’une grossière tentative d’intimidation.

Tout cela traduit la peur panique que les donneurs d’ordre ont d’une mobilisation de la jeunesse contre la réforme « à points » visant à vider de sa substance le système de retraites par répartition. C’est en effet la jeunesse qui serait la première victime de la réforme, ce que le gouvernement admet implicitement en tentant de diviser le corps social entre les plus vieux qui seraient épargnés et celles et ceux qui partiraient à la retraite en 2037. Mais le mouvement social n’a pas dit son dernier mot. Plus que jamais, le retrait du projet de loi de M. Macron et de l’ex-administrateur de l’Institut de Formation de la Profession de l’Assurance, J.-P. Delevoye, est à l’ordre du jour !

Angers, le 11 décembre 2019

Nota bene : les violences d’hier à Angers ne sont pas sans rappeler celles qui ont lieu le même jour à Brest, où la police a violé la franchise universitaire, ou à Toulouse où notre camarade Rami, lycéen, s’est fait interpeller violemment (voir le communiqué de presse).

11 décembre 2019, par NPA 49