Près de 600 manifestant.e.s en soutien aux cheminots à Angers

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Ce jeudi 19 décembre, ce sont 600 manifestant.e.s (500 selon la police de l’État français) qui se sont rassemblé.e.s devant la gare Angers—Saint-Laud, avant de rejoindre la préfecture et les rues de l’hypercentre. À la veille des congés scolaires du solstice d’hiver, il s’agissait de soutenir les cheminots en lutte. Ceux-ci tenaient d’ailleurs une assemblée générale en début de matinée et sont même venus de l’intérieur des baies vitrées de la gare scander des slogans contre la réforme Macron-Delevoye-Pietraszewski des retraites.

Au-delà, c’est la poursuite du mouvement qui est engagée. Car le gouvernement s’entête. Tout juste consentirait-il à « une amélioration possible autour de l’âge-pivot » (64 ans pour une retraite à taux plein) alors que c’est le retrait de l’âge pivot que demandent les dirigeants CFDT et UNSA, pourtant très accommodants. Quant au cœur de la réforme, la retraite à points, il entend la maintenir. Le metteur en scène de cette réforme, l’ex-ministre Delevoye, est maintenant visé par la justice à la demande de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). De toutes façons, sa démission ne faisait plus question dès lors que ses liens avec le monde de l’assurance privée et des multinationales étaient devenus évidents. Mais son remplaçant, le député LREM Laurent Pietraszewski, est de la même veine néolibérale, voire pire encore. En 2002, alors qu’il était DRH au supermarché Auchan de Béthune, dans le Pas-de-Calais, il n’avait pas hésité à faire placer en garde-à-vue et à renvoyer une caissière (déléguée CFDT, elle avait pu ensuite être réintégrée) qui avait, pensait-il, offert un pain au chocolat trop cuit à une cliente... C’est dire toute la “qualité humaine” du personnage. Et c’est dire aussi que ce gouvernement n’hésitera pas à déclencher un nouveau cycle de violences pour parvenir à ses fins : la destruction de toutes les solidarités et l’instauration de la loi de la jungle, c’est-à-dire du tristement célèbre “darwinisme social” (lequel est ouvertement prôné par certains technocrates du cercle du pouvoir, tel Antoine Petit, PDG du CNRS, dans le champ qui lui est propre).

Contre un gouvernement qui ne cède rien, le mouvement social ne doit donc céder en rien, et certainement pas sur la « trêve de Noël ». C’est bien ce que l’intersyndicale à compris au soir du mardi 17 décembre : « sans annonce du retrait, il n’y aura pas de trêve » et le bras-de-fer ne s’arrêtera pas avec les congés du solstice d’hiver. La lutte va continuer !

Prochain rendez-vous : vendredi 27 décembre, 10h30, place de la gare à l’appel de l’intersyndicale.

19 décembre 2019, par NPA 49