Grèves, manifs, blocages, la lutte continue ! Toutes et tous dans la rue le 24 !

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En 2019, les entreprises du CAC40 ont distribué 60 milliards d’euros de dividendes en 2019, un niveau qui dépasse celui juste avant la crise en 2007, et qui annonce la prochaine crise économique. De plus, comme le rapporte OXFAM dans son bilan annuel du territoire et des populations sous la tutelle de l’État français, 7 milliardaires (ils étaient 8 en 2018) y possèdent plus que les 30 % les plus pauvres, et les 10 % les plus riches, 50 % des richesses du pays.

Mais, loin de lutter contre une croissance des inégalités sociales qui sape inexorablement les vies humaines et le “vivre ensemble”, ce même État français les favorise. Ainsi, lundi 20 janvier, Emmanuel Macron et 19 membres du gouvernement ont-ils reçu des patrons de tous les pays au Château de Versailles : Coca-Cola, Google, Toyota, Rolls Royce... Cette réception versaillaise est une nouvelle provocation : E. Macron se prend-il vraiment pour un nouveau roi de France ? Il reçoit les champions du privé, alors que nous sommes mobilisé.e.s pour éviter que nos retraites passent d’un régime solidaire à un régime privé !

Cela montre la nécessité de continuer à se mobiliser, pour gagner, si nous ne voulons pas que le slogan « quand tout sera privé, on sera privé de tout » devienne une réalité. Cette réforme des retraites est un cadeau aux grandes sociétés des assurances, comme le révèle le projet de loi (et les multiples publicités qui fleurissent pour des fonds de pension, AXA en ayant même produit une annonçant la baisse des retraites par répartition !), un cadeau qui nous fera perdre plusieurs centaines d’euros par mois sur nos pensions s’il est mis en place.

La grève va continuer

Comme c’était prévisible, la grève à la RATP et à la SNCF s’étiole, après 44 jours de grève, même si une partie des salarié.e.s continue, pour donner confiance à d’autres secteurs, à maintenir la pression et passer le relais. Pourtant, les grévistes des transports n’ont pas dit leur dernier mot, ils expriment clairement qu’ils et elles seront de retour dans la grève dès que celle-ci associera de nouveaux secteurs. C’est donc l’enjeu de cette semaine.

Toutes et tous dans la rue vendredi 24 janvier !

L’appel intersyndical de cette semaine priorise la mobilisation de ce vendredi 24 janvier (à Angers : manifestation à 11h depuis la gare), date du conseil des ministres qui devrait examiner le projet de loi, mais aussi un appel à des actions de grève et à des « Retraites aux flambeaux » le jeudi 23 au soir (à Angers, cette marche est organisée à partir de 18h, place du Ralliement).

Chacune et chacun doit prendre ses responsabilités. Le 24, quel que soit notre statut, nous pouvons être en grève, en maladie ou en RTT, pour aller aux manifestations et exprimer notre colère contre ce gouvernement le plus massivement possible.

Et, dans les prochains jours, partout où c’est possible, être en grève pour donner de la visibilité au mouvement, faire des tournées pour mobiliser les collègues, des diffusions de tracts pour les travailleurs/ses des autres secteurs, des assemblées générales pour discuter de la construction de la lutte.

Construire la grève générale

Si ce vendredi 24 est massif, s’il y a des millions de personnes dans la rue, alors la confiance peut changer de camp : le pouvoir peut être déstabilisé et cette force d’entraînement peut permettre de relancer la grève de masse, reconductible, dont nous avons besoin pour gagner. L’espoir que nous pouvons avoir est que la colère contre Macron pousse toutes celles et tous ceux qui le rejettent à se mobiliser. Que les Gilets jaunes, les centaines de milliers de personnes qui ont manifesté l’an dernier, rejoignent les rangs des manifestations, ainsi que toutes les classes populaires qui ont intérêt à dégager Macron !

Réussir la journée du 24, cela se prépare dès maintenant par les grèves les plus massives possibles, les actions de mobilisation, et par des tournées et des discussions pour convaincre tout le monde que c’est le moment.

21 janvier 2020, par NPA 49