Pour que l’hôpital et la santé soient une vraie priorité, prenons nos affaires en main !

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On aurait pu penser, après deux ans de crise sanitaire que la santé et l’hôpital seraient au cœur de la campagne électorale qui s’achève. Il n’en est rien. Avec le pouvoir d’achat, c’est pourtant une des premières préoccupations de la majorité de la population. Ce n’est visiblement pas une priorité de la majorité des candidat·e·s à l’élection présidentielle.

Macron voudrait faire oublier sa gestion catastrophique de la pandémie : impréparation, manque de moyens pour l’hôpital, gestion à coup de mesures autoritaires et inadaptées, refus de lever les brevets, pour permettre une vaccination universelle.

Il voudrait faire oublier qu’entre 2017 et 2020, les budgets hospitaliers ont été contraints « d’économiser » un milliard par an , que le Ségur de la santé n’a rien réglé, que les restructurations hospitalières se poursuivies (fermetures de lits, de services) que rien n’a changé dans la gestion de l’hôpital, aujourd’hui comme hier fonctionnant comme une entreprise. Il voudrait nous faire oublier le scandale des EHPAD, la misère du secteur social et médicosocial.

Sans bilan, sans débat, il voudrait poursuivre pendant cinq ans dans la même voie, continuer de s’attaquer aux services publics (santé, éducation), contraindre les plus pauvres au travail forcé en imposant des « compensations » au RSA.

À l’hôpital, las des promesses non tenues, les personnels écœurés partent. Et les jeunes ne sont pas attirés par des conditions de travail insupportable, des salaires toujours insuffisants, des métiers qui perdent leur sens. Faute de mesures radicales l’hôpital public et le système de santé sont menacés d’effondrement.

Un « plan d’urgence » pour la santé et l’hôpital est nécessaire.

Pour faire cesser l’hémorragie, il faut immédiatement augmenter les salaires insuffisants, et minés par l’inflation galopante.
-  • Augmentation immédiate de 400€ de tous les personnels hospitalier
-  • Révision de toutes les grilles de salaire, de l’ASH au médecin pour que les rémunérations correspondent aux qualifications, aux contraintes et aux responsabilités de nos professions

La solution de fond ne peut être que la création de dizaines de milliers de postes et la formation des professionnels pour les pourvoir. Pour y parvenir il faut
-  • un plan « emploi formation » de 200 000 emplois (médicaux et non médicaux ) pour les hôpitaux.
-  • Un plan « emploi formation » de 200 000 emplois pour les EHPAD, pour parvenir à l’encadrement d’un salarié pour un résident exigé par les professionnels, les résidents, les familles. Nos mamies valent plus que leurs profits !

Créer 400 000 emplois pour la santé c’est possible

« Utopique » ! « irréaliste » ! nous disent ceux qui considèrent comme « réaliste » que les hôpitaux les EHPAD et les écoles manquent de moyens, alors que les plus riches s’enrichissent toujours plus. En cette année de pandémie les profits des grandes entreprises du CAC 40 ont explosé et atteint 160 milliards d’euros, le laboratoire SANOFI, a enregistré en 2020 une hausse de 338% de ses bénéfices, pour 12,3 milliards d’euros, prélevés notamment sur des fonds publics et des cotisations sociales.

Créer les 400.000 emplois indispensables à la santé, dans les EHPAD et les hôpitaux, coûterait moins de 20 milliards d’euros. (un emploi public coûte en moyenne 48 000 € par an). Une somme à comparer avec
-  les 60 milliards d’exonérations de cotisations sociales par an accordées aux employeurs, sans que les effets en soient visibles pour l’emploi ;
-  les 80 à 100 milliards par an d’évasion fiscale des grands groupes industriels ou financiers ;
-  les profits faramineux de l’industrie pharmaceutique sur le dos de la Sécu. Faute de réquisition de cette industrie et de levée des brevets, un vaccin Pfizer vendu 19,5€ coûte en réalité de 60cts à 2 € à produire.

Ce n’est donc pas l’argent qui manque, c’est la volonté et la capacité de ceux qui nous gouvernent de le prendre aux plus riches pour satisfaire les besoins fondamentaux de la grande majorité de la population.

Pas d’autre solution que de prendre nos affaires en main !

Ce n’est pas une élection, ni un homme ou une femme « providentiel » qui suffira à imposer de tels choix. Les candidat·e·s pro-capitalistes à l’élection présidentielle (de l’extrême droite au PS en passant par Macron) n’ont aucune envie de voir changer les choses, mais même celles et ceux qui affirment le souhaiter ne le pourraient pas seul·e·s. Car les plus riches n’ont aucune intention de se laisser faire, et c’est seulement en se mobilisant , en agissant, en prenant nos affaires en main que nous y parviendrons. Il n’y aura de vrai changement que si nous l’imposons nous-mêmes. Tel est le message que porte Philippe Poutou, ouvrier licencié dans cette élection. Tel sera le message que nous enverrons en votant pour lui.

Le 10 avril, VOTONS Philippe Poutou !

5 avril 2022, par NPA 49

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