Psychiatrie : Non à la surenchère sécuritaire !

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La loi relative à l’hospitalisation sans consentement en psychiatrie -inchangée depuis 20 ans- va être réformée. Mais la réforme prévue par Sarkozy, loin d’améliorer la loi, se situe dans la lignée des politiques sécuritaires en cours. Pour l’UMP, « folie » = dangerosité. C’est une nouvelle régression qui s’annonce contre laquelle la mobilisation se construit, notamment à Angers...

Sarkozy l’avait promis, la loi relative à l’hospitalisation sans consentement en psychiatrie va être réformée. Depuis 20 ans la législation n’avait pas évoluée, usagers et professionnels réclamaient une révision de la loi dans l’intérêt des droits des malades.

Si la situation actuelle est loin d’être satisfaisante, la réforme prévue par Sarkozy se situe dans la lignée des politiques sécuritaires en cours. Pour l’UMP, « folie » = dangerosité. Le projet de loi prévoit notamment :

-  une « période d’observation » de 72 heures au début de l’hospitalisation pendant laquelle le patient est contraint aux soins : c’est ni plus moins une garde à vue psychiatrique !

-  la mise en place du soin sans consentement en ambulatoire : il s’agit d’une « condamnation aux soins », alors que le travail des soignants doit être de rechercher le consentement des soignés.

-  la création d’un fichier national des personnes hospitalisées sous contrainte. Sans aucune efficacité ce dispositif ne vise qu’à stigmatiser encore plus les malades mentaux.

Le NPA dénonce fermement ce projet de réforme liberticide et exige qu’il soit retiré.

Nationalement, association, syndicats et partis politiques opposés à cette vision sécuritaire de la psychiatrie se sont regroupées autour d’une pétition : « Mais c’est un homme... Appel contre les soins sécuritaires ».

Vous pouvez signer la pétition en ligne :
-  http://www.maiscestunhomme.org/

A Angers un collectif est en train de se constituer, le NPA 49 y prendra toute sa place.

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16 janvier 2011, par NPA 49