Quatre jours avant cette Gay pride angevine, le 14 juin, la majorité des députés avait voté contre l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Certains députés UMP se sont à cette occasion répandus en propos scandaleusement homophobes et indignes, dévoilant encore une fois leur proximité génétique avec l’extrême-droite. Il n’est donc pas étonnant qu’encouragés par ce climat délétère quelques nervis du Renouveau français (une trentaine) aient tenté de perturber la Gay pride angevine. Ils ont heureusement été tenus à distance (voir Ouest-France, articles 1 et 2).

Drapeau Arc-en-ciel

C’est le PS qui avait déposé le projet de loi repoussé le 14 juin. À un an des présidentielles... S’il faut s’en réjouir, comme il faut se réjouir de la participation du maire d’Angers à la 12e marche des fiertés, il faut aussi espérer que ce même PS saura déposer à nouveau ce projet de loi s’il revient au pouvoir... À cet égard, la pratique de lobbying de beaucoup d’associations LGBTI risque de ne pas être suffisante pour l’obtention d’une véritable égalité des droits. Lors de la marche angevine, la mise en avant (pour le moins) très appuyée des élus PS ou Verts des différentes instances municipales ou régionales (incluant des prises de parole fastidieuses, interminables et répétitives) trahit même une faiblesse préoccupante du mouvement. Ce n’est pas par le lobbying électoraliste, c’est par la construction d’un mouvement autonome et indépendant des partis institutionnels et d’un véritable rapport de forces militant que les revendications LGBTI pourront vraiment être entendues et satisfaites.

Carré de tête “politique”

Le 8 juin, le sénat avait aussi décidé de ne pas changer la loi sur le don du sang, qui exclut les homosexuels en raison de leur orientation sexuelle, en expliquant que l’homosexualité est un facteur de risque pour le VIH au lieu de parler de pratiques à risques. Ce n’est donc pas la “dissidence” gay-friendly de Roselyne Bachelot qui fera écran à une réalité bien établie : tous ces parlementaires de droite soutiennent une politique de hiérarchisation des orientations sexuelles, faisant d’une partie de la population des sous-citoyens et légitimant les discriminations.

Arc-en-ciel au Ralliement

L’égalité des droits totale, est une nécessité dans la lutte contre les LGBTI-phobies. Pour le NPA, la lutte contre les oppressions nécessite un vrai plan d’urgence pour combattre ce système de dominations :

-  L’égalité des droits entre homos et hétéros : mariage, filiation, Procréation Médicalement Assistée.

-  L’égalité des droits entre les différents statuts fiscaux : couples mariés, pacsés, concubins ou célibats.

-  La dépathologisation des personnes trans et l’accès libre aux traitements médicaux.

-  La facilitation du changement d’état-civil (nom et prénom) et la suppression de la mention de sexe.

-  Une réelle application des lois contre les discriminations au travail.

-  La création de structures d’accueil, d’écoute, d’assistance des victimes des LGBTI-phobies avec un financement public, incluant la participation des associations LGBTI.

-  L’application du droit d’asile pour les personnes victimes de LGBTI-phobie.

NPA arc-en-ciel

Dans le défilé