Plus de 3000 enseignant(e)s en colère dans les rues d’Angers !

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Ce sont plus de 3000 enseignants (2500 selon la police, 3500 selon les syndicats) du public (pour 2/3) et du privé (pour 1/3) qui ont défilé de la place Imbach à la préfecture d’Angers, mardi 27 septembre après-midi : contre les suppressions de postes, contre la destruction de la formation des maîtres (réforme dite de masterisation), contre les pseudo-réformes des programmes et la fragilisation du processus éducatif. Comme partout en France, c’est un succès qui appelle une suite !

Appelée par les Fédérations FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, SUD et UNSA Éducation dans le public et les syndicats Fep-CFDT, Snec-CFTC, Spelc, SNPEFP-CGT et Synep-CFE-CGC dans le privé, la grève des enseignants a été très bien suivie en Anjou. L’inspection d’académie reconnaît elle-même que, dans le public, la moitié des enseignants de collège étaient en grève, deux sur cinq dans les lycées généraux et professionnels, un sur trois dans les écoles. Dans le privé, il y aurait eu un quart de grévistes, avec des pointes à 50% (Mongazon à Angers et Bourg-Chevreau à Segré), 75% (collège du May-sur-Evre) et même 100% à Saint-Louis de Saumur... Mais en réalité les chiffres sont bien plus importants (les administrations comptent comme non grévistes les enseignants malades et ceux qui n’ont pas cours le matin ou la journée).

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L’exaspération devant la politique de destruction de l’Éducation nationale est indubitable. Elle commence à se manifester à une échelle de masse et même chez les enseignant(e)s du privé. C’est pourquoi la manifestation du 27 ne doit pas rester sans lendemain. Pour imposer nos revendications, il serait illusoire d’attendre 2012 et les élections présidentielles. C’est par la mobilisation des enseignants, des parents d’élèves et de la population que le service public d’éducation peut être sauvé et rénové.

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À cet égard, le tract diffusé par des militants du PS partisans de Martine Aubry montre toutes les limites de l’opposition institutionnelle dite de gauche : rien sur la laïcité, condamnation des 66.000 suppressions de postes déjà enregistrées mais aucun engagement à les rétablir (seulement la vague promesse de “nouveaux recrutements pour renforcer l’encadrement là où c’est le plus nécessaire”), engagement à revoir la masterisation, mais sans plus de précision, promesse non chiffrée de “revalorisation des salaires”, et enfin “grande loi d’orientation sur l’école” élaborée avec les enseignants après que Martine Aubry aura été sélectionnée par les primaires socialistes ! À l’inverse, le tract du NPA 49 posait des revendications claires et nettes pour battre Sarkozy dans la rue et dans les urnes :
-  L’arrêt immédiat des suppressions de postes et le rétablissement des 80 000 postes supprimés.
-  La titularisation de tous les précaires.
-  Une école publique, gratuite et laïque, sans sélection sociale.
-  L’arrêt du fichage des élèves et de leur parcours scolaire.
-  Pas de classe à plus de 24 élèves, 20 élèves dans les ZEP.
-  300€ d’augmentation pour tous, pas un revenu en dessous de 1600€ nets.


Nota bene : Il y a eu autour de 170.000 enseignants dans la rue ce 27 octobre, dont 45.000 personnes à Paris (aux 2/3 FSU), 5000 à Nantes, 2500 au Mans, 1500 à Laval...


27 septembre 2011