Le mercredi 9 mars, toutes et tous ensemble, dégageons la “loi-travail” !

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À la suite des organisations de jeunesse, la CGT appelle ses militant.e.s à participer à la mobilisation du mercredi 9 mars contre la “loi-travail”. De plus en plus de structures syndicales se rallient à cette concrétisation dans la rue du refus massif qui s’est déjà manifesté sur les réseaux sociaux (par exemple, l’ULCGT49 qui dépose un préavis de grève). À Angers, la manifestation est appelée à 10h30, place du Ralliement. Soyons y nombreux et que cette initiative contre la casse du droit du travail soit le point de départ d’une mobilisation croissante jusqu’au retrait complet du projet de loi !

Le gouvernement Hollande-Valls a été surpris par la réaction de rejet massif d’un mouvement social qu’il croyait sous l’éteignoir. Après avoir initialement tenté de jouer les gros bras en brandissant le 49-3 [1], après avoir tenté de façon assez ridicule de “ringardiser” les opposants à la “loi-travail” et de les présenter comme des “conservateurs” ou des imbéciles, il est à la manœuvre. L’annonce le 29 février d’un report de deux semaines du dépôt du projet de loi au Conseil des ministres (mais sans report du calendrier parlementaire) est la première illustration de ce changement de tactique. Les marionnettes du MEDEF que sont Hollande, Valls et El Khomry vont maintenant jouer le “dialogue social” avec l’aide de la CFDT et des secteurs les plus droitiers des autres confédérations ou fédérations pour faire passer l’essentiel du projet de loi en reculant sur des broutilles.

Il faut les prendre de cours par une montée en puissance du mouvement social plus rapide que ce dont nous avons pris l’habitude. Si le mouvement décolle dans la jeunesse, et l’agitation sur les réseaux sociaux en est un augure, il ne faut surtout pas la laisser seule. Les mobilisations des jeunes et du mouvement social et syndical peuvent s’appuyer mutuellement jusqu’à un retrait complet du projet de loi : crescendo et convergences, dans le respect mutuel de l’indépendance des uns et des autres. Le mouvement syndical en particulier, doit s’inscrire dans la lutte sans s’en tenir aux seules dates qu’il aurait décidé tout seul (comme par exemple le 31 mars). Celles-ci ne doivent en aucun cas être des prétextes pour ne pas engager de mobilisation auparavant, y compris par la grève.

La mobilisation contre la “loi-travail” est la porte entrouverte par laquelle la population peut sortir du long tunnel de régressions sociales et écologiques où l’ont poussée les gouvernements réactionnaires successifs de Sarkozy et Hollande. Ne la laissons pas se refermer !

Lien vers une intervention d’Olivier Besancenot sur BFM TV : “Report de la présentation du projet loi El Khomri : j’y vois surtout un signe de faiblesse”.

Lien vers une analyse du jour du NPA national

Liens vers des articles de presse :
-  Libération : La CGT se rallie à la manif du 9 mars
-  Le Monde : « Stop à la dérive libérale » : des organisations de jeunes s’engagent contre la réforme du code du travail

1er mars 2016, par NPA 49

[1] L’Article 49-3, dit d’engagement de responsabilité, permet au gouvernement de faire passer sans vote au parlement le texte de loi qu’il présente, à moins qu’une motion de censure ne soit majoritaire. C’est un élément essentiel du “coup d’État permanent” que permet la constitution de la 5e république mise en place après le coup d’État de 1958.