2500 en Anjou pour une mobilisation jeune contre la loi El Khomri

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Ce 17 mars, après une AG étudiante en fac de Lettres de 100 personnes (contre 300 le 9 mars), la manifestation angevine a rassemblé environ 2300 personnes (d’après notre comptage ; Ouest-France en compte 2500) dont plus de 1200 lycéens et étudiants, 600 CGT et quelques dizaines de FSU, 80 solidaires et 120 FO (en première partie de manifestation). À Cholet, il y eut 200 manifestant-e-s.

Ce fut évidemment moins que le 9 mars (4500 personnes à Angers dont 2500 salarié-e-s et 750 à Cholet) mais les organisations syndicales n’avaient guère appelé qu’à prendre part au rassemblement, sans réel appel explicite à la grève. Les jeunes ne devaient pour l’essentiel que compter sur leurs propres forces. Et c’est ce qu’ils firent avec leur énergie habituelle, sauvant ainsi cette journée de mobilisation “relais” avant le 24 mars et surtout le 31 où les organisations syndicales adultes ont promis de s’engager fortement. Il faut par ailleurs du temps pour expliquer largement, contre la propagande gouvernementale relayée par beaucoup de grands médias, que les quelques reculs de M. Valls déjà engrangés par la lutte ne changent pas la nature profondément régressive de la loi travail (l’inversion de la hiérarchie des normes). Marginalement, les pressions sur les lycéens par parents interposés (le 9 mars, l’administration de plusieurs lycées leur a envoyé des SMS leur intimant de justifier l’absence de leur enfant !) ont pu limiter la mobilisation lycéenne. Enfin, il n’existe pas encore d’auto-organisation et de coordination du mouvement à l’échelle de la ville, laissant ainsi les organisations syndicales et politiques en première ligne alors que la plupart des jeunes n’ont guère d’expérience en la matière et ont parfois peur de se faire manipuler (ce qui est d’ailleurs une vieille antienne de la droite et des médias). Dans ces conditions, la manifestation d’Angers peut être considérée comme un succès, démontrant que la mobilisation s’enracine et recèle toujours de fortes potentialités. En France, selon l’Unef, 150.000 jeunes ont défilé aujourd’hui pour le retrait de la loi travail, contre 100.000 le 9 mars. Le mot d’ordre reste de continuer la mobilisation jusqu’au retrait total de la loi Valls-Macron-El Khomri !

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-  Télécharger le tract du NPA49 distribué le 17 mars.
-  Décryptage par la CGT du 2e projet de loi travail

17 mars 2016, par NPA 49

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