Mercredi noir : secteur social en grève contre le CD49 !

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Un appel à la grève et à la mobilisation était lancé par SUD, FO, CFDT et CGT mercredi 29 juin dans la protection de l’enfance et l’ensemble du secteur social, sanitaire et médico-social, public et privé, pour dénoncer la politique austéritaire et néolibérale du Conseil départemental 49 et de son président, Christian Gillet. Près de 300 salarié-e-s des associations et du secteur public ont manifesté à Angers et se sont ensuite réunis en assemblée générale à la bourse du travail. Une lutte à soutenir absolument !

Trois axes de lutte étaient clairement visibles dans la manifestation :
-  contre les baisses budgétaires (-2,5M€ pour les associations avec effet rétroactif au 1er janvier, ce qui les met dans le rouge en plein milieu de l’année !)
-  contre le recours aux appels à projet (pour les associations mises en concurrence)
-  contre les réorganisations techno-bureaucratiques du travail à effectifs constants ou en baisse (chez les agents publics).

C’est en effet à la marchandisation du travail social que travaillent le conseil départemental et son président, Christian Gillet. Leur politique d’austérité, de substitution des appels à projet (vers le moins coûteux et le moins disant social) aux financements récurrents en fonction des besoins (pourtant de plus en plus importants dans une société toujours plus inégalitaire) est typique des méthodes néolibérales. Elle met en danger la protection de l’enfance et toutes les associations qui y travaillent et qui ne pourront rentrer dans le cadre des appels à projets sans licencier (autour de 100 personnes !), quand elles pourront y rentrer. Ces associations étaient d’ailleurs fortement représentées dans le rassemblement : ASEA49, ARPEJ, Aladin [1], L’Eclaircie (ADAPEI), Tourelles (Saumur), APECH (Cholet)... Mais il y avait aussi des assistants familiaux, des psychologues, des référents aide sociale à l’enfance. Cette mobilisation d’ampleur, et la colère que suscitaient parmi les manifestants l’ignorance et les propos méprisants du président du Conseil général, montrent que les travailleurs sociaux sont déterminés à continuer la lutte contre l’austérité budgétaire antisociale du CD49. Cet été et à la rentrée !

29 juin 2016, par NPA 49

[1] Relevons que le président d’Aladin, qui accueille des enfants placés en justice, est André Lardeux, président -de droite- du Conseil général 49 entre 1995 et 2004. Celui-ci dénonce dans le Courrier de l’Ouest du 28 juin la politique d’appel à projets, ou plutôt “d’appel d’offres”, de son successeur qui va imposer un lourd travail bureaucratique aux associations, les mettre “en concurrence avec des associations nationales voire européennes”, les obliger à licencier (une dizaine de personnes dans le cas d’Aladin) si elles sont retenues et à mettre la clé sous la porte si elles ne le sont pas. Pour lui, “tout cela pourrait remettre en cause la qualité d’accueil ainsi que les conditions de sécurité”.