Faisons entendre la voix de l’anticapitalisme !

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En Maine-et-Loire le 15 septembre, à Angers, Cholet, Saumur et Segré, ce sont autour de 1500 personnes qui ont manifesté une nouvelle fois contre la loi Travail. À Angers nous étions plus de 1200 à l’appel des syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, UNEF et UNL (lire l’appel intersyndical angevin). Pour ce début de reprise de mobilisation, on pouvait certes reconnaître beaucoup de militants, syndicaux, à une grande majorité, mais aussi politiques (NPA, LO, Alternative Libertaire, Ensemble, PCF, PG...) voire syndicalo-politiques (CNT). Il y avait également beaucoup de manifestants non encartés, jeunes ou moins jeunes. On distinguait les drapeaux des différents syndicats affiliés à Solidaires, de la Fédération CGT Mines-Energie, du Cesame, et une banderole de Valeo Vision. Une fois effectué le tour des boulevards, la manifestation s’est dispersée, non sans avoir écouté les interventions des représentants des différentes organisations. Toutes appellent à poursuivre et amplifier l’action pour empêcher l’application d’une loi illégitime, adoptée sans vote des députés, à coups de 49-3.

Partout en France, la journée de mobilisation de ce jeudi 15 septembre contre la loi travail aura d’abord été l’occasion de rappeler à ce gouvernement que celle-ci n’est pas plus légitime aujourd’hui qu’avant la coupure estivale. Selon la CGT, il y a eu 170 000 manifestants sur tout le territoire (80.000 selon les services de l’État français), dont plus de 15 000 à Paris. Pour beaucoup, ce fut aussi une nouvelle occasion de faire entendre un rejet global des politiques néolibérales-autoritaires défendues par le PS, les droites et le FN. Au-delà, c’est la nécessité d’un parti regroupant largement tous les anticapitalistes qui doit être affirmée.

Ils ne nous représentent pas

Faisons entendre la voix de l’anticapitalisme !

Hollande, dans son discours de pré-candidat du 8 septembre, se positionne comme rempart à la droite et à l’extrême droite, comme le garant de l’État de droit et du modèle social... Lui qui a instauré l’état d’urgence et fait voter, au nom de la lutte contre le terrorisme, des lois liberticides. Lui qui pendant 4 mois de mobilisation contre la loi travail, a utilisé la matraque pour tenter de faire rentrer dans le rang les milliers de manifestants et a utilisé par trois fois le 49.3 pour faire passer sa loi de régression sociale. Lui qui pendant son quinquennat a réduit les acquis sociaux de la majorité des salariéEs.

Affronter ce gouvernement dans la rue

Plus que jamais, l’urgence en cette rentrée sociale est de combattre sa politique. Les mobilisations sont déjà nombreuses dans différents secteurs : télécoms, éducation, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, EPR de Flamanville… sans oublier les nécessaires ripostes antiracistes et pour l’accueil des migrantEs, en particulier à Calais le 1er octobre prochain. Au vu des annonces de suppressions d’emplois massives à SFR, Teleperformance, Philips, Bouygues, à la Banque de France, à la Banque postale, etc., la question de l’emploi, de l’interdiction des licenciements, doivent aussi être au cœur de nos mobilisations, sans oublier les fermetures d’usine annoncées comme celle d’Alstom à Belfort.

Nous devons aussi nous battre contre la criminalisation du mouvement syndical car de nombreux salariéEs (dockers du Havre, Goodyear, Air France…) sont traînés devant la justice dans les jours et les semaines qui viennent, et des dizaines de manifestantEs contre la loi travail poursuivis par une justice revancharde.

Contre tout cela, nous sommes toujours aussi déterminés qu’au printemps. Mais nous ne gagnerons pas sans un mouvement d’ensemble du monde du travail. Ensemble, sans attendre 2017, nous devons mettre toutes nos énergies à élargir et faire converger nos résistances.

S’organiser, se représenter soi-même

Cette rentrée placée sous le signe de la campagne présidentielle, de ses multiples primaires, de ses petits arrangements entre amis, nous montrent une fois de plus cette caricature jusqu’à la nausée. Semaine après semaine, depuis mars, tous les politiciens ont espéré la fin du mouvement contre la loi El Khomri pour reprendre leur jeu politicien de préparation de l’élection présidentielle. En 2017, il n’y aura ni sauveur suprême ni homme providentiel. C’est bien à nous, « ceux d’en bas », les exploitéEs, les oppriméEs, de nous représenter nous-mêmes. Mais, nous l’avons appris, des vagues successives de grèves ne suffisent pas. Nous devons construire une force collective, un parti, pour nous organiser, nous coordonner, renforcer nos combats, pour défendre les intérêts du monde du travail et de toute la population.

C’est le sens de l’action des militantEs du NPA, actrices et acteurs - avec d’autres - des résistances sociales. Philippe Poutou est aussi à l’opposé de toute l’agitation politicienne : militant d’entreprise, il est présent au cœur des mobilisations, contre la loi El Khomri, de Notre-Dame-des-Landes à Calais… En présentant sa candidature, nous voulons mettre en discussion nos propositions, et faire entendre ces prochains mois une voix nécessaire, celle de l’anticapitalisme.

15 septembre 2016, par NPA 49