1er, 3, 5, 22 mai... Toutes et tous mobilisés contre Macron, le bon ami de Trump

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Les mobilisations contre la politique destructrice du gouvernement ne faiblissent pas :
-  la grève à la SNCF perdure, marquée par une forte détermination à la base ;
-  le mouvement étudiant reste important et tend plutôt à s’étendre, même s’il ne touche qu’environ 1/4 des universités et si pèse sur lui la menace des examens, tandis que la mobilisation lycéenne, très forte à Tours avant les vacances, pourrait faire tâche d’huile à mesure que Parcoursup dévoile ses aspects nocifs ;
-  la grève du 3 mai dans l’enseignement de second degré s’annonce suivie dans les académies revenues de vacances (ce ne sera pas le cas en Maine-et-Loire, en pleines vacances scolaires...) ;
-  la manifestation du 5 mai contre Macron peut être l’occasion d’une convergence des toutes celles et ceux qui luttent à tous les niveaux, syndicaux, politiques et associatifs ;
-  la grève de la fonction publique du 22 mai appelée par toutes les organisations syndicales pourrait marquer une nouvelle étape de la mobilisation dans ce secteur particulièrement menacé.

Narcisse et l’empereur fou

Lors de la visite à son suzerain Donald Trump, Emmanuel Macron s’est complaisamment félicité de son “amitié” avec lui. Le véritable cadeau offert par le président français à son homologue de l’empire étatsunien n’est pourtant pas la bouture de chêne qui constituait le présent diplomatique mais la centaine de missiles envoyés par la France sur la Syrie la semaine dernière. Cette intervention, qui n’a eu aucun effet positif pour la population syrienne, bien au contraire, était à cet égard la marque d’un accord entre les grandes puissances militaires occidentales. Comme Trump, Macron semble voir la militarisation comme solution à tous les problèmes. Il va ainsi augmenter le budget de l’armée française de 34 à 50 milliards d’euros par an en quelques années.

La violence du président des riches

Deuxième point d’accord entre Macron et Trump, la violence contre les migrantEs. La loi passée à l’Assemblée nationale autorise la rétention des enfants — 275 enfants dont de nombreux nourrissons ont été enfermés en 2017 d’après le défenseur des droits, Jacques Toubon — et allonge le délai de rétention des étrangers en situation irrégulière de 45 à 90 jours. La barbarie de ce texte est telle que les députés FN ont voté une partie du texte.

De même, face aux habitant.e.s de la ZAD de NDDL, face aux étudiantEs mobiliséEs, la répression est l’arme principale du gouvernement Macron. Vendredi 20 avril, l’université Paris 1 a été vidée manu militari. Les universités de Strasbourg, Grenoble et Montpellier ont également subi des attaques, ainsi que les manifestations du jeudi 19 avril où la police a fait des blesséEs et effrayé les jeunes qui manifestaient pour la première fois.

Arrêtons Macron !

Compte tenu des vacances scolaires et du refus de FO et la CFDT d’appeler à la grève jeudi 19 avril, les manifestations étaient assez réussies. La grève à la SNCF se maintient, malgré les limites du mode de grève pour construire un rapport de forces conséquent contre le gouvernement.

Mais la confrontation entre le monde du travail et le gouvernement arrive à un tournant : le mardi 1er mai, lors de la Journée internationale des travailleurs/ses, de nombreuses manifestations auront lieu (en Maine et Loire à 10h30 à Angers - pl. Imbach, Cholet - pl. Travot, Saumur - pl. Bilange et Segré - pl. du Port à l’appel unitaire de CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF et UNL). Le jeudi 3 mai, une partie de l’Éducation nationale sera en grève contre les suppressions de postes et les attaques contre le statut de fonctionnaire. Samedi 5 mai aura lieu la manifestation de convergence contre Macron. En cette semaine, les camps sont clairement constitués :
-  celui du gouvernement qui frappe les jeunes, enferme les enfants immigrés et veut casser tous les statuts, les conventions collectives ;
-  celui de la jeunesse et du monde du travail résistant aux politiques néolibérales autoritaires, œuvrant pour la solidarité et un autre monde respectueux des droits humains et de la nature.

Gagner la confrontation, faire dérailler ce gouvernement

S’il fait passer ses réformes contre les jeunes et contre les cheminot.e.s, Macron embrayera immédiatement avec la réforme du statut des fonctionnaires, les suppressions de postes, la casse des retraites et de l’assurance chômage. Nous sommes donc toutes et tous concerné.e.s par cette bataille, il faut mettre un coup d’arrêt à la politique du gouvernement.

Pour cette raison, le NPA appelle à se mobiliser, dans tous les secteurs, et à construire partout des collectifs de défense des cheminot.e.s, des services publics et contre Macron. Ainsi construirons-nous une opposition capable de faire céder un gouvernement des riches arrogant et répressif, et d’engager une contre-offensive du monde du travail !

23 avril 2018, par NPA 49

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