Contre Macron et son monde, nos luttes, nos solidarités !

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Après 36 journées de grève, les cheminots n’ont pas dit leur dernier mot. Le gouvernement pensait en avoir fini avec eux, sa loi pour casser leur statut et préparer la privatisation du transport ferroviaire étant votée. On est arrivé au terme du mouvement organisé par l’intersyndicale, avec deux jours de grève sur cinq, mais une partie des cheminots a continué la lutte les 6 et 7 juillet contre le « pacte ferroviaire ».

Une étape de la mobilisation est finie... Une autre se dessine. Ces trois mois de mobilisation, avec de nombreux temps forts, témoignent de la profondeur de la colère de ceux qui ont voulu défendre leur emploi et leurs conditions de travail. Ils se sont battus aussi pour un service public pour tous les usagers, qui ne soit pas une pompe à fric de plus pour les capitalistes du transport, ce qu’est déjà largement devenue la SNCF.

Cette colère ne s’est pas éteinte, et elle est largement partagée, encourageant d’autres à se battre, à relever la tête.

Pendant l’été, les attaques continuent

Le mécontentement est là aussi chez les salariés qui subissent des plans de licenciements, à Carrefour, chez Ford, et dans bien d’autres boites. Et le gouvernement annonce déjà de nouvelles attaques sur les retraites, contre la sécurité sociale, contre la fonction publique. Les chômeurs sont aussi davantage fliqués.

La colère est là aussi chez les jeunes qui ont eu leur bac et qui attendent toujours que Parcoursup leur annonce leur affectation, en sachant que des milliers d’entre eux resteront sur le carreau, et des milliers affectés vers des études par défaut.

Contre les migrants, les dirigeants de l’Union européenne affichent la même brutalité. L’accord qu’ils viennent d’adopter renforce les mesures répressives. Ceux qui fuient les guerres et la misère sont considérés comme des criminels que les polices doivent arrêter, parquer, renvoyer.

Partout, les gouvernements rivalisent de politiques répressives et xénophobes, de l’Italie aux États-Unis en passant par la France où Macron et Collomb durcissent la législation contre les migrants, flattant les préjugés. Ils attisent la peur de l’autre pour mieux essayer de faire taire.

Répondre à cette guerre sociale au service des plus riches

À l’opposé, les financiers, les riches, les actionnaires, continuent de bénéficier de tous les cadeaux possibles. Ce sont des milliards d’euros qui sont transférés vers eux, sous forme de taxes supprimées, d’exonérations d’impôts et de cotisations sociales, de remboursement de la dette, etc.

Face à leurs tentatives de nous mettre en concurrence, de nous opposer, nos armes sont partout les mêmes : nos luttes et nos solidarités, pour regrouper toutes celles et ceux qui entendent résister au rouleau compresseur de la course aux profits, pour faire entendre notre révolte, faire converger nos colères.

Le mécontentement est grand, et le mouvement qui a commencé depuis quelques mois contre Macron et son monde va connaître des suites, soyons-en assuré !

12 juillet 2018, par NPA 49