Centre de Santé Mentale, Ste Gemmes/Loire : Débrayage réussi !

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Vendredi 8 mars, alors que le Directeur Général de l’ARS des Pays de la Loire visitait plusieurs services du CESAME, une cinquantaine d’agent.e.s a débrayé à l’appel de la CGT et FO pour dénoncer les conséquences des politiques d’austérité, la dégradation des conditions de travail et de soins.

Des années de politique d’austérité

Comme de nombreux hôpitaux, notamment psychiatriques, le CESAME a connu ces dernières années des plans d’économies qui se sont traduits par des suppressions de postes et des fermetures de lits. Les services administratifs, techniques et logistiques ont été les plus touchés par les suppressions de postes. La pression sur les salarié.e.s est aujourd’hui maximum, polyvalence exigée ! Dans les services de soins, les conditions de travail se sont aussi dégradées. Pas moins de 40 lits ont été fermés ces deux dernières années, une partie des effectifs soignants ayant été redéployés sur l’activité ambulatoire.

Ce vendredi 8 mars, pendant qu’une cinquantaine d’agent.e.s se rassemblaient devant la direction du CESAME (14% de grévistes sur l’établissement), une délégation de représentant.e.s CGT et FO a rencontré le DG de l’Agence Régionale de Santé pour exprimer les revendications du personnel. Au sortir de la réunion, un compte rendu a été fait aux grévistes.

3 millions d’euros d’excédent budgétaire pour 2018 !

Alors que le quotidien dans les services du CESAME est loin d’être idyllique, les représentant.e.s du personnel ont informé les salarié.e.s que des crédits supplémentaires étaient attribués au CESAME. Le CESAME devrait clore son exercice budgétaire 2018 avec un excédent cumulé de plus de 3 millions d’euros. Une véritable provocation pour les agent.e.s ! Comment un hôpital public peut-il faire des excédents budgétaires ? L’argent doit servir à embaucher le personnel nécessaire au bon fonctionnement des services. Pour 2019, la Direction annonce donc qu’il n’y aura pas de nouveau plan d’économies, les perspectives budgétaires dans les établissements de santé étant moins pessimistes au niveau national et local.

Ces annonces n’ont pas calmé la colère et la détermination des salarié.e.s du CESAME qui se sont donné rendez-vous le mardi 19 mars prochain, pour la journée nationale de grève interprofessionnelle à l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef et UNL. Le jeudi 21 mars, des agent.e.s du CESAME participeront au « Printemps de la psychiatrie » à Paris ; la CGT organise un transport collectif en car.

9 mars 2019, par NPA 49