15-16-19 mars : manifs et grèves contre le système Macron

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Le “Grand débat” organisé par Macron touche à sa fin et manifestement le président des riches n’a pas l’intention de modifier sa politique productiviste et d’agression contre les classes populaires. Il n’a évidemment aucune solution à la crise politique, économique, écologique et sociale que nous vivons. Ce ne sont pas les mesurettes proposées par son parti (LREM), qui vont atténuer ses projets : casser les retraites, privatiser Aéroports de Paris, casser la formation des enseignant·e·s, marchandiser l’université, supprimer des postes dans les services publics, etc. Ou encore laisser des entreprises qui font des profits, comme Ford, licencier des centaines de salarié·e·s...

Changeons le système, pas le climat !

En matière d’écologie, Macron n’a strictement aucune réponse à part de nous faire payer la crise, par des impôts ou des injonctions individuelles.

Le gouvernement n’a pas de solution car, pour résoudre la crise climatique, il faudrait arrêter la logique du capitalisme, fondée sur les profits, et imposer la réquisition des grandes entreprises de l’énergie et des transports, pour une planification écologique.

Dans de nombreux pays, les jeunes font grève des cours tous les vendredis pour le climat sur un mot d’ordre simple : à quoi bon faire des études si c’est pour vivre dans un monde détruit ? C’est le cas ici aussi où la jeunesse se mobilise vendredi 15 mars. À Angers, après des mobilisations dans les lycées et les établissements supérieurs le matin, une marche partira vers 14h de la Place du Ralliement. À Cholet et à Saumur, des rassemblements sont annoncés à 11h au jardin du Mail et dans le bas du jardin des plantes, respectivement. Le lendemain, dans le cadre plus général et “adulte” de la Marche mondiale pour le climat, des animations se tiendront place St Eloi à Angers à partir de 14h (avec Vélorution à 14h30 et départ d’une marche en fin d’après-midi).

Répondre à la crise du capitalisme : le temps presse !

La crise climatique menace l’humanité, les politiques libérales et patronales dégradent notre pouvoir d’achat, s’attaquent à nos retraites, rendent chaque jour la vie plus dure. Mais c’est également une crise économique qui menace d’éclater : tous les indicateurs sont au rouge, avec une chute de la productivité et un fort ralentissement économique dans les principales puissances économiques, une énorme augmentation de la dette des entreprises et des actifs toxiques, ces dettes impossibles à rembourser.

Tout cela fait planer la menace à moyen terme d’une crise encore plus grave que celle de 2008, avec son cortège de licenciements, de faillites personnelles, et d’attaques contre les salarié·e·s.

« Système dégage ! »

Le Grand débat n’a évidemment pas amélioré la situation des classes populaires. Les élections européennes ne résoudront rien non plus : elles illustreront une nouvelle fois la coupure entre la très grande majorité de la population révoltée par les injustices et les partis institutionnels, de droite ou de gauche, qui ont mis en œuvre ces politiques ou qui n’aspirent qu’à les renforcer.

Tant qu’ils ne lâchent rien, la seule solution reste de continuer à se mobiliser. En Algérie, des millions de personnes se soulèvent contre le système semi-mafieux à la solde des grandes puissances impérialistes comme la France, pour tout changer, en scandant « Système dégage ! ». Cela doit nous inspirer.

Urgences sociales, écologiques et démocratiques

Le mouvement des Gilets jaunes peut rebondir ce samedi 16 mars, à l’occasion des quatre mois du mouvement, en convergence avec les Marches pour le climat et la marche des solidarités contre le racisme et les violences policières.

Ces mobilisations doivent se prolonger avec la grève interprofessionnelle du mardi 19 mars à l’appel de plusieurs syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL...). Cette journée interprofessionnelle de grève et manifestations se traduira dans la rue par des manifestations convoquées à 10h30 place Travot à Cholet, place du port à Segré et place de la République à Saumur, et à 14h, place Leclerc à Angers (télécharger le tract intersyndical d’Angers).

C’est le moment de frapper, touTEs ensemble. À nous de prendre notre destin en main, pour construire une autre société.

12 mars 2019, par NPA 49