En France, le bateau pour Gaza a pu être affrété grâce à des centaines d’initiatives unitaires depuis la fin de l’automne dernier. Plus de 670 000 euros ont été collectés par les militants issus de divers horizons mais regroupés au sein des collectifs unitaire “Un bateau pour Gaza”. Dans une tribune publiée dans plusieurs médias, 402 élu-e-s et responsables politiques ont apporté leur soutien à cette action. En Maine-et-Loire, autour de l’AFPS 49, ce sont 15500 euros qui ont été recueillis depuis 7 mois. Au-delà du bateau français, la flottille comporte des bateaux en provenance du Canada, d’Espagne, des États-Unis, de France, de Grèce, d’Irlande, d’Italie et de Turquie, et embarquent 1 500 passagers en provenance de plus de 60 pays. Pressions, menaces et maintenant sabotages de l’État d’Israël ne font que renforcer la détermination des organisateurs et participants à combattre concrètement le blocus inhumain de Gaza.

Car il ne faut pas compter sur les dirigeants occidentaux pour contrer ce blocus illégal. Ils ne prennent aucune mesure contraignante pour que ce crime cesse. Ils osent même demander aux citoyennes et citoyens de renoncer à embarquer, reconnaissant de fait que l’État d’Israël peut encore commettre des crimes en toute impunité (comme cela fut le cas lors de la première flottille de la liberté, dont neuf militants furent assassinés au cours d’une opération de piraterie dans les eaux internationales.) La complicité des États occidentaux avec Israël est flagrante. Alain Juppé, dans un courrier, donne, de fait, carte blanche au gouvernement israélien en déclarant que c’est la flottille qui est un problème, oubliant la totale inactivité gouvernementale contre le blocus de Gaza. Le gouvernement grec, si prompt à répondre positivement au diktat du FMI, de la Banque mondiale, de l’Union Européenne, pour appliquer une super-austérité au peuple en Grèce, s’ingénie à rendre tout départ des bateaux impossible. La police locale grecque empêche la livraison de fioul à l’un des bateaux français, multipliant les contrôles administratifs.

Même pas peur, nous irons à Gaza par la mer, le blocus tombera !

Si depuis quelques semaines la frontière Égypte/Gaza est « ouverte », elle n’autorise pas l’entrée des produits indispensables à la population, dont Israël bloque toujours la livraison. Dans la semaine du 26 mai au 1er juin, aucune marchandise n’a pu sortir de Gaza pour l’exportation : fleurs, fruits et légumes pourrissent sur place. La frontière est « ouverte » mais son usage est interdit à des milliers de Gazaouis, faute de passeport. Malgré l’accord Fatah/Hamas, plus de 15 000 Gazaouis sont toujours en attente de ce précieux document délivré par l’Autorité palestinienne de Ramallah, sans aucune garantie de l’obtenir par ailleurs.

Le NPA est présent sur les bateaux, comme il participe à la campagne Boycott-désinvestissement-sanctions contre l’État israélien. Comme l’a dit Myriam Martin, porte-parole du NPA, lors d’un meeting le 31 mai : «  On sait qu’après la flottille, au-delà de la lutte pour lever le blocus de Gaza, il faudra continuer à se battre, à développer la solidarité avec le peuple palestinien parce que c’est le combat intégral pour le droit et la justice qui est en jeu. Car il n’y aura pas d’issue sans justice, car il n’y aura pas de paix sans justice  ! Car il n’y aura pas de justice sans retour des réfugiés et des prisonniers politiques […] il n’y aura pas de justice sans que soit respecté un droit fondamental et inaliénable, celui du droit à l’autodétermination du peuple palestinien  !  »

La Flottille de la liberté II est un acte fort et important de solidarité avec le peuple palestinien. Face à l’inertie des gouvernements et leur complicité, notamment celle du gouvernement français, avec l’État colonialiste israélien, la mobilisation des peuples est plus que nécessaire. Le NPA49 sera présent au rassemblement de soutien lundi 4 juillet à 18h, place du Ralliement à Angers, à l’appel de l’AFPS et du collectif Un bateau pour Gaza.