Combattre les violences sexistes et sexuelles !

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-  vendredi 22 novembre : Marche de nuit de 200 femmes à Angers contre les violences sexistes et sexuelles, à l’appel du collectif D’Égal à Égales.

-  25 novembre : journée internationale contre les violences faites aux femmes

Malheureusement la journée du 25 est toujours d’actualité et la manifestation du vendredi 22 à Angers ne restera pas la dernière des initiatives militantes pour assoir la légitimité de la présence des femmes dans l’espace public à toute heure du jour et de la nuit. En effet, cet espace public reste à conquérir. Il faut que cesse l’idée sexiste selon laquelle la présence des femmes dans la rue la nuit ne serait pas légitime et que cela serait “à leurs risques et périls”. Il faut que cesse toute forme de violence sexiste et a fortiori sexuelle.

En France, une femme sur dix est victime de violences, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Les viols sont estimés à 75 000 par an, soit une femme violée toutes les sept minutes !

Lutter vraiment contre les violences sexistes

Il ne suffit pas de se lamenter une fois par an ou de s’indigner quand l’un de ces crimes fait la une de l’actualité, il faut une politique cohérente et résolue. Avec les associations féministes, le NPA exige une véritable loi-cadre contre les violences faites aux femmes et les moyens nécessaires à sa mise en place : des formations spécifiques pour les personnels de police, justice et santé pour l’accueil des femmes victimes de violences, la protection effective des femmes qui portent plainte, notamment par l’éloignement forcé de l’agresseur...

Les politiques d’austérité mettent les femmes en danger

Les femmes victimes de viols ou de violences ont besoin de lieux d’accueil. Rappelons que pour les femmes et pour les enfants, le lieu le plus dangereux, celui où s’exercent la majorité des violences sexuelles, est le foyer. Les victimes de ces violences conjugales ou familiales ont besoin de lieu où vivre, se reconstruire, trouver écoute et réconfort. Pour cela il faut des moyens, des logements, des centres d’accueil. En contradiction avec les beaux discours du gouvernement, les coupes budgétaires entraînent la suppression du financement de nombreuses associations d’aides aux victimes et la fermeture de nombreux centres d’hébergement d’urgence pour femmes à la rue ou battues, augmentant le nombre de femmes se retrouvant sans solution, condamnées parfois à retourner vivre avec leur agresseur.

Combattre le sexisme, imposer l’égalité réelle

Aux violences extrêmes et mesurables s’ajoutent les violences quotidiennes. Au travail, la précarité et le chômage renforcent les pouvoirs des patrons et fragilisent les salariés, en premier lieu les femmes qui restent les plus précaires et les plus mal payées. Ces conditions favorisent les discriminations, pressions, chantage à l’emploi, harcèlement allant jusqu’aux agressions sexuelles. Dénoncer ces comportements, manifester sa solidarité c’est non seulement aider une collègue, c’est aussi refuser collectivement la loi du plus fort.

Dans l’espace public les comportements machistes, méprisants ou agressifs sont fréquents. Les femmes sont souvent désignées comme responsables elles-mêmes des violences dont elles sont les victimes, accusées de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment, dans la mauvaise tenue. Comme si l’espace public, la rue n’était pas vraiment un endroit pour elles, elles ne doivent y être ni trop tôt, ni trop tard, habillées pas trop court mais pas voilées non plus !

Contre ces agressions, conquérir l’égalité est un combat collectif de tous et toutes !

(Voir également le dossier Violences faites aux femmes : des luttes à mener ! sur le site national du NPA)

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22 novembre 2013, par NPA 49