Il y a urgence à mettre un coup d’arrêt à la marche à la barbarie, aux politiques militaristes, urgence à soutenir les résistances face à l’impérialisme, pour un monde sans guerre et sans exploitation, urgence à contrer la dérive autoritaire de l’État français. Voilà pourquoi nous devons signer la pétition stop-dissolution.fr et manifester partout où c’est possible contre l’interdiction d’Urgence Palestine et de la Jeune garde, pour l’arrêt du génocide à Gaza, pour la libération de la Palestine.
Le mantra répété par Retailleau lors de sa prise de fonction comme ministre de l’Intérieur : « L’ordre, l’ordre, l’ordre », laissait présager le pire en matière de libertés publiques. C’est donc sans surprise qu’il a dégainé l’arme de la dissolution pour écraser des organisations emblématiques de la résistance du mouvement social à sa politique. Pour arrêter cette dynamique autoritaire qui pave la voie aux fascistes, il faut construire un front large et unitaire contre l’autoritarisme, l’islamophobie et l’impérialisme, qui forment bien une même politique.
Ce sont entre 1500 et 2000 manifestant·e·s qui ont manifesté à Angers au départ de la place Imbach. Iels étaient près de 200 à Cholet, 150 à Saumur et 35 à Segré. Il est possible d’en extrapoler au moins 200.000 personnes dans la rue à l’échelle nationale. C’est donc un premier mai réussi, en dépit des divisions de la gauche politique et syndicale et de l’offensive réactionnaire à l’œuvre au niveau de l’État français et à l’échelle internationale. L’ambiance à Angers a d’ailleurs été marquée par une combattivité indéniable.
Alors que la droite française, de Bayrou à Macron, de Retailleau à Ciotti, semble déjà prête à pactiser avec le RN de Le Pen et Bardella, il n’est pas inutile de revenir sur l’histoire de la république de Weimar, et notamment de sa fin catastrophique :
- quand les partis bourgeois du centre et de la droite livrèrent clé en main l’État allemand à Hitler et à sa bande criminelle ;
- quand les divisions, erreurs stratégiques et trahisons diverses des gauches socialiste et communiste empêchèrent toute riposte de la classe ouvrière.
C’est l’objet de l’exposé présenté ici par un camarade du NPA49.
Bien qu’on en parle moins, le rythme des suppressions d’emplois ne s’est ralenti dans aucun secteur. Avec les réformes des dernières années, le gouvernement a donné au patronat les moyens de licencier sans bruit : entre plan de départs volontaires, fin des contrats précaires et ruptures conventionnelles collectives, ce sont des plans de licenciements qui ne disent pas leur nom. Individualiser les salarié.es pour atomiser les résistances permet aux employeurs de diluer la confrontation et de limiter les mobilisations. Pourtant, comme à Poissy ou Vencorex, des salarié·e·s essayent de résister et de construire la grève, avec leurs syndicats.
L’enfer continue à Gaza et en Cisjordanie. Depuis le 18 mars, l’armée israélienne a rompu la trêve et repris le génocide, tuant à nouveau des milliers de femmes et d’enfants, des journalistes, des personnels médicaux. Elle ordonne une fois de plus à des milliers de Gazaoui·e·s de quitter leurs abris de fortune pour fuir on ne sait où. Et en Cisjordanie Israël continue son plan d’annexion des territoires occupés, par le nettoyage ethnique.
Programmé à Angers du mardi 22 au vendredi 25 avril, le Festival Étudiant Contre le Racisme et les Discriminations (FECR-D), porté par l’UNEF, est un temps fort de lutte où les étudiant·e·s s’organisent collectivement pour visibiliser et combattre toutes les formes de discriminations : racisme, sexisme, LGBTQIA+phobies, validisme, antisémitisme, islamophobie… Nous en publions ici le programme ainsi qu’un commentaire de Coudes à Coudes sur les bâtons que la Mairie d’Angers a cru bon de mettre dans les roues du Festival...
Le monde capitaliste est en ébullition : l’augmentation unilatérale par Trump des taxes douanières pour la quasi-totalité des pays du monde a eu l’effet d’une bombe. Les bourses mondiales se sont effondrées et les projections de croissance ont dû toutes être revues à la baisse. Cela a déclenché une panique sur les marchés financiers qui est loin d’être terminée. Quelle que soit l’issue de cette crise, la bourgeoisie essaiera d’une manière ou d’une autre de la faire payer par nous toutes et tous. Construire une riposte unitaire est la tâche de l’heure !
C’est au début du mois de mars, à la fin des « négociations » avec les syndicats, que le groupe Michelin a dévoilé ce qu’il voulait bien concéder aux salariéEs des usines de Cholet et Vannes : en brut, 40.000€ d’indemnité de licenciement, 1250€ par année d’ancienneté et deux à six mois de salaire selon l’âge. C’est très loin des revendications syndicales, et voisin, compte tenu de l’inflation, de ce qu’il avait accordé en 2020 lors de la fermeture de l’usine de La Roche-sur-Yon. Et ce, alors que le groupe a engrangé deux milliards de bénéfices nets en 2024…
L’inéligibilité de Marine le Pen ne remet que légèrement en cause la capacité de l’extrême droite à prendre le pouvoir à brève échéance. Elle pourrait même l’amplifier si le RN réussit son opération de victimisation. L’empêcher de nous écraser de son talon de fer appelle l’unité et la radicalité de notre camp social dans la rue, les lieux de travail et d’étude, ainsi que les urnes. Seules nos luttes, sur tous les fronts, pourront éviter la catastrophe.
- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
- L’Iran attaqué, Israël impuni : la voix des peuples étouffée (13/06/2025)
- Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste (12/06/2025)
- Sommet sur les Océans, beaucoup d’écume pour rien ! (11/06/2025)
- La Californie reprend la rue contre Trump et ses raids racistes (10/06/2025)
- Soutien à la flottille de la liberté ! (09/06/2025)
- Libération immédiate des prisonnier·es politiques de Kanaky ! (04/06/2025)
- Meurtre raciste dans le Var : jusqu’à quand va-t-on compter les morts ? (02/06/2025)
- Le gouvernement est islamophobe, on le savait ! (02/06/2025)
- À Alès, à Montpellier, comme ailleurs, ripostons dans l’unité à la violence de l’extrême droite ! (02/06/2025)
Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...