Les résultats du premier tour des élections législatives ont confirmé les grandes tendances observées lors de la présidentielle, avec un phénomène de polarisation entre trois blocs : un bloc de gauche autour de la NUPES, un bloc libéral-autoritaire autour de Macron et de ses soutiens, un bloc d’extrême droite. Rien ne semble joué pour le second tour, toute la question étant de savoir si Macron va réussir, ou non, à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée, et combien de député·e·s représentant une gauche de rupture avec le social-libéralisme et, donc, une future opposition à Macron, vont être élus. Analyse...
La NUPES, l’union des organisations de gauche, est en tête au sortir du premier tour des élections législatives, devant la coalition qui soutient Macron. C’est un désaveu pour le pouvoir de Macron, qui sera le premier président à ne pas obtenir la majorité absolue à la suite de son élection.
Les résultats du 1er tour des élections législatives constituent un désaveu pour le pouvoir. Il faut accentuer la mobilisation populaire, tout faire pour que Macron n’obtienne pas la majorité à l’assemblée nationale en votant pour les candidat·e·s de la NUPES, notamment en Maine-et-Loire où la NUPES sera présente partout au second tour. Il faudra ensuite transformer la colère électorale en mobilisation pour construire les luttes contre le gouvernement Macron, rompre avec sa politique, défendre les intérêts des classes populaires et construire une autre société.
Dans une interview récente, Emmanuel Macron a confirmé qu’il se situait en continuité avec son précédent quinquennat. Il a ainsi annoncé la poursuite de la contre-réforme de Pôle emploi et de l’assurance chômage, et confirmé qu’il entendait rapidement mettre en place sa contre-réforme des retraites, dont il prétend qu’elle entrera en vigueur « dès l’été 2023 ». Des batailles sociales d’ampleur s’annoncent, et dès ces élections législatives, il faut faire entendre notre opposition à Macron et aux capitalistes.
Face à la politique de destruction du service public de santé menée par Macron, nous entrons dans une passe dangereuse pour l’hôpital et le droit à la santé. Ce mardi 7 juin, une journée nationale de mobilisation des hôpitaux a été appelée au niveau national. Un rassemblement est programmé à 14h30 devant l’entrée du CHU d’Angers và l’appel de la CGT (qui appelle à la grève au CHU et au CESAME) et de FO et Sud du CHU. Ce ne sera pas suffisant. Il y a nécessité immédiate de battre la macronie et l’extrême droite dans les urnes aux législatives en votant pour les candidats de rupture de la NUPES. Surtout, il faut dès aujourd’hui préparer les combats sociaux inévitables et indispensables pour changer le cours des choses et redonner l’espoir.
Le scandale des violences policières au Stade de France samedi 28 mai lors de la finale de la Ligue des Champions est la conséquence du recours systématique à la répression pour gérer toute forme de perturbation de « l’ordre », y compris lorsque celle-ci est due à l’incurie des autorités elles-mêmes. C’est un révélateur de la nature de la macronie : un pouvoir ultralibéral-autoritaire. Les législatives sont l’enjeu le plus immédiat pour lui faire barrage. Au-delà, il faut construire les mobilisations sociales et écologiques. Plus que jamais, nous avons besoin d’une gauche politique radicale, de combat, aussi fidèle aux intérêts de la jeunesse et des salarié·e·s que Macron l’est à ceux des riches et du patronat.
Sans surprise aucune, le remaniement ministériel n’infléchira pas la politique engagée lors du précédent quinquennat. La nomination d’un nouveau ministre, Damien Abad, faisant l’objet d’accusations de viol, constitue un symbole de cette continuité, pour un gouvernement qui affiche son mépris des exploité·e·s et des opprimé·e·s. Dans la rue et dans les urnes, il faut dégager ce gouvernement !
Dans un communiqué, le NPA49 précise ses conseils de vote pour les élections législatives des dimanches 12 et 19 juin en Maine-et-Loire. Pour lui, un vote massif pour les candidat·e·s de la NUPES dans les circonscriptions 1 à 6 du département doit être un signal fort envoyé par les classes populaires à tous ceux qui veulent démanteler les acquis sociaux dans ce pays tout en maintenant sous perfusion un système capitaliste qui conduit notre planète à la ruine.
Même quand on ne s’attend à rien, on peut parfois être quand même déçu : tout ce battage autour de la « future 1e ministre du nouveau gouvernement Macron »... pour finalement nous annoncer l’ancienne ministre du Travail... Prétendument « femme de gauche », technocrate de renom, Élisabeth Borne fait partie des transfuges du gouvernement Hollande (au cabinet de Ségolène Royal) qui ont fait sans encombre le passage au gouvernement Macron.
Ce sont plus de 3000 personnes, essentiellement des jeunes, qui ont participé à la 22e marche angevine des fiertés, contre l’homophobie et la transphobie. La marche est partie du village des Fiertés, esplanade Cœur de Maine, où de nombreux stands associatifs (Quazar, Planning...) et syndicaux (CGT, CFDT) avaient été installés le matin et a rapidement gagné -et rempli totalement- la place du Ralliement pour de nombreuses prises de parole, avant de poursuivre sa route dans les rues d’Angers.
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...