244 personnalités du monde associatif, syndical, médical et scientifique lancent un APPEL à ne pas céder aux sirènes trompeuses de l’union nationale derrière un État qui s’est jusqu’ici montré imprévoyant, voire incompétent, tant sa principale préoccupation est de préserver l’économie coûte que coûte, bien plus que la santé de la population. L’appel est surtout un appel à l’entraide générale, dans la nécessaire situation actuelle de confinement. Il s’agit en effet de préserver le présent et, au lieu de l’univers de compétition irrationnelle et destructrice du capitalisme global, de construire un monde enfin solidaire.
Les soudaines déclarations d’E. Macron en faveur du service public, en particulier hospitalier, ou mettant en cause le “modèle de développement” (capitaliste !) ne doivent pas faire illusion. Au-delà du discours paradoxal pour celui qui n’a cessé d’aller dans la direction contraire, les mesures gouvernementales ne dérogent pas à l’approche néolibérale habituelle. Tout pour les entreprises et les salarié.e.s devront payer... Autant de raisons de refuser de les laisser faire et de le répéter haut et fort : nos vies valent plus que leurs profits !
Dans une déclaration du 17 mars, le Bureau exécutif de la 4e Internationale fait l’analyse et un premier bilan des terribles conséquences sociales et sanitaires de la pandémie du coronavirus, en lien avec le bilan social et écologique de plus en plus monstrueux du système capitaliste global. La riposte à la crise sanitaire doit constitue un champ de mobilisation, en convergence avec les autres terrains de lutte, pour construire l’urgente alternative écosocialiste.
Lundi, la nouvelle prise de parole de Macron résume bien la façon dont ce pouvoir entend gérer cette grave crise sanitaire. Annonce - tardive - de mesures de confinement… pour celles et ceux qui le peuvent, sanctions et répression pour les autres, nouveaux cadeaux aux entreprises sans aucune aide aux salarié.e.s impactés, sans un centime pour le secteur hospitalier, le tout sur une tonalité martiale et menaçante... Masquer leurs propres responsabilités dans le retard pris face à la crise semble être la préoccupation essentielle de Macron et de son gouvernement.
Ce pouvoir est irresponsable. Alors qu’il ferme à juste titre les établissements scolaires et de nombreux lieux publics pour tenter de répondre à la grave crise sanitaire du coronavirus, il a voulu maintenir coûte que coûte ces élections municipales dimanche 15 mars. Aussi, sans surprise, notamment à Angers, l’abstention a profondément marqué ce scrutin électoral, plus d’un électeur sur deux (54% en moyenne, 66% à Angers !) ne s’étant pas déplacé. C’est l’expression la plus claire du large désintérêt populaire pour cette élection perçue comme totalement déplacée dans une situation où l’ensemble du pays est en train de s’installer dans le confinement.
Avec le discours et les annonces d’E. Macron, notamment la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires, puis l’extension gouvernementale de cette fermeture à l’ensemble des commerces non indispensables, la « crise du coronavirus » entre dans une nouvelle phase. Pour nous, l’équation à résoudre est la suivante : ne pas nier la gravité de la crise sanitaire, ne pas nous opposer à des mesures de bon sens au prétexte qu’elles seraient proposées par les autorités, mais refuser toute forme d’union nationale et participer à la construction d’une mobilisation indépendante autour d’un plan d’urgence sociale et sanitaire.
Près de 400 jeunes (pour l’essentiel) et moins jeunes ont défilé dans le centre-ville d’Angers pour la justice climatique vendredi 13 mars, à l’appel de Youth for Climate, d’ATTAC, de XR, de Cité jaune Angers et des syndicats CGT, FSU et Solidaires. La crise sanitaire du Coronavirus et l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes n’a pas empêché que la manifestation a été des plus dynamique. Si l’initiative ne pouvait évidemment prétendre à rassembler autant que lors des marches pour le climat de l’an passé, elle a permis de mettre en lumière l’émergence d’une nouvelle génération de militant-e-s. Le combat va continuer !
Mettant fin à des jours de silence et de passivité, Macron a fini pour prendre la parole, alors que tout indique que la France se dirige tout droit vers une situation à l’italienne, avec des hôpitaux saturés et des milliers de morts. Malheureusement, s’il a tenté de faire croire à un changement de cap, les mesures annoncées restent floues et insuffisantes.
Les vendredi 13 et samedi 14 mars 2020 seront de nouvelles journées de la mobilisation internationale pour le climat. Le vendredi 13, le mouvement Youth For Climate, qui avait initié la première grève mondiale pour le climat en mars 2019, appelle collégien.ne.s, lycéen.ne.s et étudiant.e.s à participer aux Marches pour l’avenir. Celle d’Angers partira du Ralliement à 14h, avec un large soutien associatif et syndical. Les jeunes interpellent aussi les professeur.e.s et personnels des établissements (lire la lettre de YFC aux enseignant.e.s.).
Daniel Tanuro, ingénieur agronome et environnementaliste, militant belge de la IVe Internationale, énonce ici 8 thèses sur le Coronavirus, un amplificateur spécifique de la crise économique et sociale et un révélateur de la fragilité du système capitaliste et des dangers qu’il fait peser sur les classes populaires. Car le productivisme congénital du capitalisme est la cause fondamentale de la crise sanitaire, écologique et climatique actuelle.
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- samedi 16 août à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- dimanche 28 septembre : Mobilisation nationale « pour le climat, la justice, les libertés » à l’appel d’ATTAC et des associations écologistes.
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Samedi 26 juillet 2025, au moins 220 Angevins ont de nouveau répondu présent pour le rassemblement hebdomadaire de la place du Ralliement. En préambule, l’AFPS49 a signalé qu’Angers avait eu la visite le 24 juillet de tout un aréopage de ministres dont le premier d’entre eux. Nous avions demandé audience, soit auprès de Mr Bayrou, soit auprès du ministre du commerce extérieur et des Français de l’étranger, Mr Laurent Saint-Martin. La préfecture a bien relayé et appuyé notre demande mais les ministres ou leurs conseillers n’ont pas daigné nous recevoir. Un rendez-vous téléphonique avec la conseillère de M. Saint-Martin nous a été promis pour le lendemain. Il n’a pas été honoré. Manque de temps ou manque de courage pour assumer la position de non-action de la France ? Des paroles, oui mais sans effets concrets. Alors où sont les actes forts et contraignants pour stopper enfin la famine organisée comme arme de guerre par Israël contre le peuple palestinien ? Dans le même ordre d’idée, nous avons évoqué l’annonce faite par le président de la République de son intention de reconnaître l’État de Palestine en septembre prochain lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Pourquoi pas immédiatement alors que le parlement français a voté en ce sens il y a plus de 10 ans ? Attendre deux mois de plus, c’est prendre le risque de voir mourir de faim plus de 2 millions de Gazaouis d’ici là ! Attendre deux mois de plus, c’est prendre le risque de reconnaître un État de Palestine qui ne sera plus qu’un cimetière ! Le communiqué de l’AFPS du 25/07 a été lu et commenté. Si aujourd’hui l’opinion mondiale oblige les responsables politiques à enfin bouger, c’est pour partie du fait de notre mobilisation indéfectible depuis 22 mois. Nous en avons conscience et c’est ce qui nous fait tenir, encore et encore. Puis une militante a lu le poème écrit à Gaza il y a quelques jours par Ziad Medoukh intitulé « La faim », texte qui nous a tous bouleversé. Deux autres militantes ont lu le long et poignant témoignage de Nour Elassi, jeune Gazaouie exfiltrée de Gaza par la France au début du mois. Elle est maintenant étudiante à Paris mais se sent coupable d’avoir laissé sa famille et ses amis. Nous en avons retenu : « J’ai l’impression d’avoir laissé mon âme sous les décombres et maintenant j’ai peur que quelqu’un marche dessus » et « Pour l’occupant, les mots sont plus dangereux que les balles ». Pour terminer nous avons tous ensemble écouté et chanté l’hymne palestinien « Mawtini » (Ma patrie).
Une nouvelle Pétition adressée au premier Ministre par l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES peut être signée en ligne, qui exige l’abandon des mesures de régression sociale et écologique annoncées par F. Bayrou. Pour ses rédacteurs, le problème de la dette, c’est d’abord le manque de recettes et il faut « ouvrir la discussion sur la progressivité de la fiscalité, la contribution des hauts revenus ou des patrimoines, et la légitimité de l’optimisation fiscale ! ». Il faut aussi mobiliser à la base pour créer un rapport de forces dans les lieux de travail et dans la rue. À cet égard, signer la pétition intersyndicale peut être un premier pas et donner confiance à toutes celles et tous ceux qui n’en peuvent plus de ce gouvernement aux ordres des capitalistes. Signons-là !
Au Ralliement à Angers le 19 juillet, environ 300 personnes se sont rassemblées pour la Palestine dans l’après-midi, essentiellement des militants de l’AFPS, avec quelques drapeaux du PCF, de la FI, et bien sûr du NPA. À 16h30, un 2e rassemblement, contre les bombardements israéliens en Syrie, a été moins fourni : environ 100 personnes (photo). Il y a eu trois interventions (2 hommes, 1 femme), essentiellement pour défendre l’unité du pays et le refus du sectarisme.
Du “centre” à l’extrême droite, les parlementaires (dont en Maine-et-Loire les 3/4 des sénateurs et 6/7 des députés) ont adopté, avec le soutien du gouvernement Bayrou, la loi Duplomb, un texte téléguidé par l’agro-industrie productiviste, la FNSEA et la Coordination rurale (extrême droite). Cette loi écocide qui va à l’encontre de l’urgence sanitaire et écologique a été dénoncée par la Confédération paysanne, les associations environnementales et maintes instances scientifiques. Une pétition rédigée par une étudiante de 23 ans vient d’être mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, qui exige son abrogation immédiate. En quelques jours, ce sont déjà plus de 500.000 personnes qui l’ont signée, ce qui impose sa prise en considération par l’Assemblée nationale et surtout montre que cette loi écocide est largement rejetée : elle a du plomb dans l’aile ! Le combat pour son abrogation et pour une autre agriculture ne fait que commencer ! Signons-là massivement !!!
Malgré les vacances d’été, ce sont encore 120 angevin·e·s qui, samedi 12 juillet ont répondu à l’appel hebdomadaire à manifester sa solidarité avec le peuple palestinien. Lors de la prise de parole, ont été dénoncés la scandaleuse répression policière qui a frappé les militant·e·s qui tentaient de déployer des drapeaux palestiniens au passe du Tour de France (au motif que ce drapeau serait “religieux” !!!) ainsi que le “Israël-washing” auquel se livre la direction du Tour de France en y autorisant une équipe israélienne dans le contexte de la guerre génocidaire en cours. Ont également été dénoncées les plateformes d’observation “touristiques”, à la frontière de Gaza, permettant aux quidam de se “régaler” du spectacle des destructions opérées par l’armée israélienne (lire ici). Un poème de Darwich a été lu à la fin : maigre consolation compte tenu du contexte, mais la lutte doit continuer. Prochain RDV samedi 19 juillet au Ralliement !
Le 8 juillet à l’Assemblée nationale, du “centre” à l’extrême droite, tous les députés du Maine-et-Loire (à l’exception de Stella Dupont, non inscrite) ont voté pour la loi Duplomb promue par l’agro-industrie et la FNSEA : Philippe Bolo (Démocrates), Nicole Dubré-Chirat et Denis Masséglia (Ensemble), François Gernigon et Laetitia Saint-Paul (Horizons), Anne-Laure Blin (LR). Précédemment au Sénat (Scrutin 181 du 27/01/2025), Grégory Blanc (PS) fut le seul sénateur angevin à voter contre : Corinne Bourcier et Emmanuel Capus (Horizons) ainsi que Stéphane Piednoir (LR) votèrent également cette loi écocide. À l’heure du dérèglement climatique et de la crise de la biodiversité, les neuf parlementaires pro-Duplomb proposent d’en remettre une couche dans le productivisme aveugle qui étouffe l’agriculture paysanne, prépare les cancers de demain grâce aux pesticides (tels que le néonicotinoïde de nouveau autorisé), précipite encore un peu plus l’extinction de masse des espèces animales et végétales. Ces extrémistes irresponsables préfèrent la fin du monde à la fin du capitalisme. Ne les laissons plus voter en notre nom !