Partout en France, des banderoles et affiches ont fleuri aux balcons, portes et fenêtres des maisons et immeubles pour donner à ce premier mai confiné la couleur d’une vraie journée internationale de lutte de la classe travailleuse, parfois au grand dam de la police de l’Etat français (comme à Toulouse). Quelques clichés angevins et un point sur la situation basé sur une note de la commission Santé-Sécu-Social du NPA...
La Journée internationale des travailleuses et travailleurs s’inscrit cette année dans une crise multiforme inédite, sanitaire mais également sociale et écologique majeure. Celle-ci est déjà pour les capitalistes un prétexte pour intensifier leur guerre de classe et continuer à épuiser la Terre et le salariat. Ce 1er mai, nous avons donc encore plus de raisons qu’hier d’exprimer notre refus d’un système qui mène le monde à sa destruction. Analyse du NPA et appel unitaire au 1er mai publié dans Regards et Médiapart : « 1er mai : pas de confinement pour nos revendications ! »
Les sondages montrent à l’envi que personne n’a été trompé sur les réelles motivations du monarque E. Macron pour décréter une reprise des écoles le 11 mai. Il s’agit bel et bien de pousser les parents à retourner travailler dans les entreprises et à reprendre les activités “comme avant”. Or, malgré les promesses, rien n’est vraiment prévu pour assurer la sécurité des adultes et des enfants. Il est nécessaire de faire reculer le gouvernement, comme cela a pu se faire au Québec. Nos vies valent plus que leurs profits !
Nous publions ici une nouvelle déclaration, en date du 16 avril, du Bureau exécutif de la Quatrième Internationale sur les crises sanitaire et de l’économie capitaliste (plus globalement, de la civilisation capitaliste) en cours à l’échelle mondiale. La déclaration réaffirme qu’Il n’y aura pas d’avenir sans transition vers l’écosocialisme. Réunissons-nous pour le construire et le conquérir !
Nous relayons ici un article de Daniel Tanuro publié sur le site de la Gauche anticapitaliste (Belgique). Au-delà des aspects particuliers liés à la situation politique belge, Daniel Tanuro revient plus profondément sur le rôle de l’État capitaliste (version néolibérale) dans la situation de crise sanitaire actuelle, en dévoile les véritables motivations -qui n’ont rien d’humanistes- et la dérive autoritaire de plus en plus transparente : bas les masques !
Dans une tribune au « Monde » publiée le 14 avril 2020, quarante-quatre hommes et femmes politiques, intellectuels et militants engagés à gauche lancent un appel pour construire après l’épidémie un monde qui ne repose plus sur un « individualisme égoïste et concurrentiel promu par le néolibéralisme » mais qui propose « des modèles alternatifs ».
Confiner une partie de la population tout en poussant l’autre à retourner au boulot au mépris de toute garantie de santé publique (c’est ce qui se cache derrière la reprise de l’école dès le 11 mai, à l’inverse de toute logique médicale), voilà la feuille de route que nous a promis Macron lundi soir. Faisons tout ces prochaines semaines pour que ce pouvoir ne connaisse pas « les jours heureux » que Macron a fait semblant de nous promettre tout en préparant l’inverse... Et pour construire une société « d’après » qui rompe avec celle « d’avant », qui rompe vraiment avec ce capitalisme productiviste qui détruit la nature et les humains, jusqu’aux moyens sanitaires de les protéger...
Dans une déclaration signée par les organisations européennes de la IVe Internationale, celle-ci revient sur la crise du Covid-19, ses conséquences sanitaires et sociales, et les revendications qu’il faut mettre en avant contre un néolibéralisme qui a préparé le terrain à l’épidémie et se refuse à prendre jusqu’au bout les mesures d’urgence qui s’imposent, notamment en matière d’activités économiques non-essentielles et de protection des salarié·e·s. Nous devons mettre fin à l’ancien monde des profits, des pandémies et du changement climatique, et arrêter la destruction de la vie sur notre planète.
La tribune du 27 mars « Plus jamais ça ! Préparons le “jour d’après” » de 18 responsables nationaux d’organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires...), associatives et environnementales (ATTAC, Greenpeace, Oxfam...) vient d’être transformée en pétition en ligne sur les sites des nombreuses organisations signataires. Le collectif Angevins pour le Climat a décidé de la relayer en Maine-et-Loire. Nous reproduisons ici cette pétition et l’Appel qu’elle relaye.
Il est de plus en plus clair que ce gouvernement, comme ceux qui l’ont précédé, porte une lourde responsabilité dans la gestion calamiteuse de la crise sanitaire. Obnubilé par le maintien des profits et la remise en cause de nos acquis sociaux, c’est avec presque un mois de retard qu’il commence à prendre de timides mesures pour faire face au virus. Le revirement du pouvoir ces derniers jours concernant le port de masques - dont la production et l’approvisionnement ont été catastrophiques - illustre cet « amateurisme » aux effets dramatiques.
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
- Relaxe pour les militantEs indépendantistes Kanak (16/06/2025)
- L’Iran attaqué, Israël impuni : la voix des peuples étouffée (13/06/2025)
- Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste (12/06/2025)
- Sommet sur les Océans, beaucoup d’écume pour rien ! (11/06/2025)
- La Californie reprend la rue contre Trump et ses raids racistes (10/06/2025)
- Soutien à la flottille de la liberté ! (09/06/2025)
- Libération immédiate des prisonnier·es politiques de Kanaky ! (04/06/2025)
- Meurtre raciste dans le Var : jusqu’à quand va-t-on compter les morts ? (02/06/2025)
- Le gouvernement est islamophobe, on le savait ! (02/06/2025)
- À Alès, à Montpellier, comme ailleurs, ripostons dans l’unité à la violence de l’extrême droite ! (02/06/2025)
Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...