Crise sanitaire : contre ce pouvoir incapable, à nous d’imposer nos réponses !
Face au rebond de l’épidémie, le confinement est de nouveau sur la table. Leur monde d’après, c’est bien « travaille, consomme et tais-toi ! ». Il est plus que temps d’amplifier les mobilisations pour en finir avec l’incurie de ce gouvernement qui a échoué à chaque étape de cette crise sanitaire et avec la gestion capitaliste de la pandémie (qui ne conduit à aucune autre issue qu’une privation de nos libertés pour maintenir les profits). Il faut obtenir des moyens afin d’assurer notre sécurité sur les lieux de vie et de travail.
Face au virus, contre ce gouvernement, reprenons la main !
Les capitalistes, Macron et son gouvernement, ont continué à casser le service public de santé et, ayant perdu la main sur le traitement sanitaire de la pandémie, n’ont comme unique réponse que la gestion autoritaire de cette situation : confinements, couvre-feu, fermeture de tous les lieux de loisirs et de culture…
À l’opposé, comme le montrent les multiples indicateurs, tous au rouge (virulence des nouveaux variants, début d’engorgement des hôpitaux, développement de clusters y compris dans les établissements de santé…), il y a urgence à apporter des réponses sur le terrain sanitaire.
Quoi qu’il en soit, nous devons continuer à nous mobiliser : on ne peut pas accepter que nos vies privées, sociales et politiques soient confinées, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît notamment pour les jeunes et les personnes âgées, et continuer à travailler comme si de rien n’était ! Pour ralentir la propagation du virus, il faut diviser par deux le temps de travail sans perte de salaire, arrêter les productions non essentielles, recruter massivement pour que les établissements scolaires puissent fonctionner en demi-groupes tout en assurant la présence des élèves à plein temps, permettre la vaccination massive, notamment de l’ensemble des personnels soignants et des salarié.e.s qui travaillent en présentiel.
Mettre l’économie au service de la population
Un an après l’arrivée de la CoViD-19 en Europe, les solutions envisagées par les gouvernements capitalistes n’ont pas changé. Incapables de fournir des masques au début, ils ont échoué tout autant dans la mise en place des dépistages comme de la vaccination. Cette succession d’échecs n’est pas due à leur incompétence. Elle est le résultat de l’incapacité des capitalistes à mettre la production, les grandes entreprises, l’économie, au service du plus grand nombre. Elle est également due à leur choix de sacrifier les services publics depuis plusieurs décennies.
Une toute autre politique est possible :
- En réquisitionnant toutes les entreprises qui ont un rôle face au virus : industrie pharmaceutique, production de tests, de virus, de masques ;
- En refusant les brevets sur les vaccins, en assurant la transparence dans la recherche et l’évaluation ;
- En ré-ouvrant 100 000 lits d’hôpital, en formant du personnel soignant et en réquisitionnant les cliniques privées et leurs personnels ;
- En finançant massivement la recherche publique pour développer de nouveaux traitements et de nouveaux vaccins en toute indépendance de l’industrie pharmaceutique ;
- En diminuant drastiquement le temps de travail et en associant la population à la prévention et à la réorganisation de la société face à l’épidémie.
Ils ne confineront pas nos colères !
La semaine dernière, des milliers d’étudiant.e.s ont commencé à se réunir, à manifester pour la réouverture de leurs universités dans des conditions sanitaires assurant la sécurité de toutes et tous. Dans la santé, l’éducation, l’énergie, les personnels se mobilisent pour défendre le service public. Ce samedi 30 janvier, nous continuerons la mobilisation contre les lois liberticides et racistes en cours d’adoption. Et le jeudi 4 février, l’ensemble du monde du travail est appelé à la grève pour défendre l’emploi et les salaires. En Maine-et-Loire, quatre manifestations sont appelées à 10h30 à Angers (Ralliement), Saumur (Bilange), Cholet (Travot) et à 14h30 à Segré (pl. du port) (voir le tract intersyndical départemental).
Face à une épidémie qui n’est pas prête de s’arrêter, il est temps de regrouper nos colères pour rompre avec cette gestion capitaliste de la crise et nous organiser pour donner vie à une autre société, solidaire. Parce que nos vies valent plus que leurs profits, c’est toutes et tous ensemble que nous devons commencer à relever la tête !
- lundi 8 mars à 15h40 : grève féministe dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Rassemblement à Angers à 15h40 place du Ralliement.
- Samedi 13 mars : manifestation à Nantes pour les 10 ans de Fukushima. SDN49 organise un car au départ de Angers place de la Rochefoucauld. Contact : busangers10ansfukushima@gmail.com
- vendredi 19 mars : journée mondiale de mobilisation des jeunes pour le climat.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
La pétition Vidal Démission ! a collecté plus de 14000 signatures d’enseignants-chercheurs et chercheurs ce 22 février (voir le communique de “Université ouverte”). Le rejet des propos inacceptables et réitérés d’une ministre qui préfère occuper son temps à alimenter le discours d’extrême droite plutôt que de s’occuper des étudiant.e.s en difficulté est donc très majoritaire dans le milieu universitaire. Malheureusement, à l’occasion de la polémique médiatique, le fantasme de l’ennemi intérieur “islamo-gauchiste” propagé par les ministres Vidal, Blanquer et Darmanin se trouve “légitimé” dans une partie de la population. La déconstruction de ce concept fasciste est donc urgente. Côté sciences, on lira une étude instructive de D. Chavalarias, directeur de recherches au CNRS : “Islamogauchisme” : Le piège de l’Alt-right se referme sur la Macronie. Mais c’est côté politique qu’il faut aussi agir, en particulier pour éviter que la “politique” se résume au duel Macron-Le Pen. Face à la barbarie des fascismes et crypto-fascismes, la construction d’une alternative écosocialiste est toujours plus nécessaire.
À Angers, 650 manifestant.e.s (selon la police) ont répondu à l’appel intersyndical et interprofessionnel à manifester jeudi 4 février en matinée. C’est une participation inférieure à ce qui pouvait être attendu en cette occasion, et une nouvelle illustration des contradictions d’une période marquée par la crise sanitaire et l’absence de perspective positive pour le mouvement ouvrier. En grande partie, les militant.e.s venaient du secteur public et de différents secteurs en lutte, mais ils n’en étaient que des délégations. S’il y avait très peu d’étudiant.e.s et d’enseignant.e.s, on remarquait les intermittent.e.s qui ont animé et coloré (avec des ballons rouges) la manifestation, laquelle qui s’est terminée là où elle avait commencé, place du Ralliement.
Assiste-t-on à un retour à l’eugénisme médical de sinistre mémoire ? Est-ce le fruit du néolibéralisme utilitariste ambiant qui ne voit dans l’être humain qu’un outil économique, à éliminer dès lors qu’il perdrait cette fonction ? À entendre l’infectiologue et chef de service de l’Hôpital Bichat Xavier Lescure sur le Journal de France Inter du dimanche 24 janvier (voir en particulier à 12’40"), celui-là apparaît en tout cas avoir contaminé une partie du corps médical. Car dire que “ce qu’on vit après 80 ans c’est du bonus” (sic !) s’interroger pour savoir si “on peut encore s’autoriser ces bonus” et conclure “qu’il faut qu’on [la société] fasse des choix qui sont difficiles” est décidément très éloigné, non seulement du serment d’Hippocrate mais de toute humanité. Le comble est que ce médecin s’attribue sans honte “une vision globale du courage”. Ce mot “courage” est couramment employé par les capitalistes quand ils licencient leurs employé.e.s. Faudra-t-il que des médecins dévoyés l’invoquent pour refuser de vacciner ou soigner les patients qui ne sont plus utiles au productivisme capitaliste ?
Le dernier rapport d’Oxfam révèle comment, malgré la crise, les milliardaires les plus fortunés ont retrouvé leur niveau richesse d’avant la pandémie en seulement 9 mois alors qu’il pourrait falloir plus de 10 ans aux personnes les plus pauvres pour se relever des impacts économiques de la pandémie.
La tendance est la même en France : les milliardaires français ont non seulement retrouvé leur fortune d’avant la crise mais ils se sont même enrichis : ils ont gagné 175 milliards d’€ entre mars et décembre 2020. C’est l’équivalent de deux fois le budget de l’hôpital public français. C’est aussi la 3ème plus forte progression de richesse après les États-Unis et la Chine ! Sur l’ensemble de l’année 2020, malgré la crise, la fortune de Bernard Arnault a augmenté de 44 milliards d’euros soit un bond de 41 %. Pendant ce temps, un million de personnes seraient tombées dans la pauvreté en France en 2020, selon les associations caritatives, et on compterait 8 millions bénéficiaires de l’aide alimentaire (+2,5 millions qu’avant la crise). Lire le communiqué d’OXFAM
Dans le secteur politique et syndical, la légion d’honneur est la récompense symbolique que l’État français attribue aux fidèles serviteurs du capitalisme et de l’impérialisme. Après la grand-croix attribuée au dictateur et tortionnaire égyptien Abdel Fattah al-Sissi, c’est toute une flopée d’individus baignant dans les eaux glacées du pouvoir qui se l’est vu attribuée pour la nouvelle année. La très angevine Christiane Lambert, porte-parole de la FNSEA et du capitalisme productiviste dans le champ agricole, est ainsi promue officier, aux côtés de PDG divers (L’Oréal, Le Petit Futé, Accor, Pernod-Ricard, Ariane Group...). Cela résume bien la politique macroniste, antisociale et anti-écologiste : ventes d’armes, pesticides, productivisme... L’alibi des récompenses attribuées à des artistes ou à des représentants du secteur de la santé ne saurait faire illusion, tant la culture et la santé sont par ailleurs maltraitées par le gouvernement. Tout un monde à changer en 2021 !