Un premier rassemblement angevin contre les violences policières et le racisme s’est tenu lundi 8 juin devant la préfecture. Près de 500 personnes ont fait fi de la ridicule interdiction de la préfecture prise au prétexte de la crise sanitaire. Jeunes et militant.e.s associatifs (Collectif Black lives matter, PSN49, Gilets jaunes, syndicat lycéen UNL...) ou politiques (UCL -qui était à l’initiative du rassemblement-, LO, NPA, FI...) y ont pris la parole avec une grande diversité d’approches mais une grande écoute mutuelle et une vraie convergence dans les objectifs : mettre fin à un système insupportable de violence et d’oppression. Justice pour George Floyd ! Justice pour Adama ! Justice pour toutes et tous !
Environ 400 personnes se sont rassemblées devant le CHU d’Angers ce jeudi 4 juin, avec des prises de parole de FO (qui a rappelé toutes les revendications), SUD, CGT, CFTC et gériatrie. De nombreux militant.e.s (Cité jaune, FI, UCL, JC, NPA, LO, UNEF...) étaient également présent.e.s. Des mobilisations ont également eu lieu au CESAME de Ste Gemmes (100 personnes) et au CH de Saumur (60 personnes). Des signes des plus encourageants pour la mobilisation nationale du mardi 16 juin ! Nous publions ici l’appel unitaire national de ce jour à cette grande mobilisation.
De Minneapolis à Paris, la crise sanitaire a accéléré la restriction des libertés, aggravé la stigmatisation des pauvres et libéré les énergies nauséabondes de la xénophobie et du racisme. L’assassinat de Georges Floyd et la violente répression des mobilisations contre ce crime d’État montre les enjeux de cette séquence. C’est ce qu’ont compris les dizaines de milliers de personnes qui ont répondu ce mardi soir à l’appel à manifester devant le parvis du tribunal de Paris pour exiger que justice soit rendue pour tous les George Floyd et Adama Traoré qui ont été victimes de policiers.
Jeudi 4 juin, à l’appel de l’intersyndicale FO-CGT-Sud, le personnel du CHU d’Angers est appelé à débrayer à 12H en se rassemblant devant l’entrée de la maternité. À Saumur, le CH débraye à 13h30 à l’appel de CGT, FO et SUD. Les agents du CESAME quant à eux se mobiliseront aussi ce jeudi 4 juin, entre 13H et 15H, devant l’administration, à l’appel des syndicats CGT et FO. Le NPA 49 apporte tout son soutien à cette première action gréviste des personnels de santé à Angers depuis le début du déconfinement !
Ce 28 mai, l’intervention du Premier ministre a été un véritable numéro d’autosatisfecit de la part du pouvoir. Les indicateurs du recul de la pandémie seraient bons, meilleurs que ce qui était attendu à ce qu’il paraît. Et qu’importe que, pour faire cette belle démonstration, Philippe, Véran et Blanquer tordent le cou à la réalité… Près de 29 000 morts depuis le début de cette catastrophe sanitaire, des morts sans aucun doute dus au retard à l’allumage des mêmes qui aujourd’hui font les fiers…
Depuis le lundi 11 mai, une mobilisation pour imposer que des moyens soient accordés à la santé a démarré. Des rassemblements de soignant.e.s, accompagné.e.s de celles et ceux qui les soutiennent, ont eu lieu à Toulouse et à l’hôpital pour enfants de Paris Robert-Debré, avant de s’étendre dans plusieurs hôpitaux, dans la perspective d’une grande journée de mobilisation pour la santé mardi 16 juin. Le développement d’un tel mouvement ouvre la possibilité d’une lutte sociale d’ampleur qui peut causer bien des soucis à Macron et à ses amis.
Il y a urgence à discuter des revendications pour faire face à la situation : interdiction des licenciements et réduction massive du temps de travail, mise à disposition de tests contre le virus et réquisition des entreprises pharmaceutiques, création d’un million d’emplois dans la fonction publique, en particulier dans la santé… Au niveau local comme national, l’heure est à la construction de l’unité de la classe ouvrière et de ses organisations (syndicats, associations et forces politiques).
Lundi 11 mai, la première journée de « déconfinement » a été un fiasco pour le gouvernement. Les médias ont beau dire que cela s’est fait « presque en douceur et sans cohue dans les transports », les photos prises à 6 heures du matin ne peuvent pas cacher la réalité de la promiscuité dans les métros et les bus aux heures de pointe. La raison est que ce 11 mai a été l’occasion pour le patronat d’exercer une pression importante sur toutes et tous les salarié.e.s afin d’imposer un retour au boulot de celles et ceux qui étaient jusqu’ici à domicile.
Pour assurer la reprise de l’accumulation capitaliste et de la vente des marchandises, le ministère du travail a édité un « protocole national de déconfinement pour les entreprises pour assurer la santé et la sécurité des salariés ». Le matraquage médiatique a donné l’impression de mesures contraignantes pour les entreprises et rassurantes pour les salarié.e.s. Si on regarde dans le détail, il n’en est évidemment rien. Analyse...
Avec environ 250 000 mort.e.s dans le monde, la pandémie liée au coronavirus prend la dimension d’une catastrophe sanitaire majeure. Une catastrophe qui n’a rien de “naturel” parce qu’elle repose sur les désastres provoqués par les agressions envers l’environnement, la mondialisation sauvage et l’explosion du trafic aérien, dans un contexte de destruction des systèmes sanitaires publics au fil de plus de 40 ans de néo-libéralisme et de croissance des profits de la classe capitaliste.
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
- Relaxe pour les militantEs indépendantistes Kanak (16/06/2025)
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- Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste (12/06/2025)
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- La Californie reprend la rue contre Trump et ses raids racistes (10/06/2025)
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- Meurtre raciste dans le Var : jusqu’à quand va-t-on compter les morts ? (02/06/2025)
- Le gouvernement est islamophobe, on le savait ! (02/06/2025)
- À Alès, à Montpellier, comme ailleurs, ripostons dans l’unité à la violence de l’extrême droite ! (02/06/2025)
Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...