Aves les Sans-papiers, 300 manifestant.e.s solidaires à Angers

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Ce sont près de 300 personnes qui, vendredi 18 décembre au soir, ont répondu à l’appel « Liberté, égalité, papiers ! » de l’Acte 4 du mouvement des sans-papiers. Cette manifestation angevine a aussi été l’occasion d’informer les participant.e.s sur la scandaleuse expulsion manu militari du squat de la rue Desjardins, révélatrice des liens étroits entre l’appareil judiciaire et policier et les possédants tels que le promoteur immobilier qui l’a fait ordonner.

Le rassemblement était convoqué place du Ralliement où une première prise de parole a eu lieu de la part de sans-papiers angevins. Puis les manifestant.e.s se sont dirigés vers la Mairie, dont l’inaction en matière de logement social et d’urgence n’a d’égale que sa complaisance envers les promoteurs immobiliers comme celui de Prominvest, Jalal Elage, à l’origine de l’expulsion du nouveau squat de la rue Desjardins, le Refuge des individus oubliés (RIO).

Devant la mairie, un porte-parole des expulsés a d’ailleurs expliqué comment jeudi matin à l’aube, pas moins de 14 cars de CRS et des policiers, dont certains armés de pistolets-mitrailleurs ont envahi le local où dormaient une douzaine de personnes en forçant la porte (pourtant ouverte) et en photographiant sur place les habitant.e.s, hors de toute procédure légale. Le procureur de la République, curieusement prompt à réagir seulement quelques jours après la création du squat, a justifié cette violence étatique par une soi-disant « violation de domicile ». Or, personne n’habitait cet ancien foyer de jeunes, seul critère fondant sa caractérisation comme « domicile ». Ce motif ne pouvait donc être invoqué et l’affaire n’en restera pas là.

Après la Mairie, le cortège s’est dirigé vers la préfecture “des étrangers”, rue Hanneloup, où des sans-papiers ont à nouveau dénoncé l’inhumanité de la bureaucratie de l’État français. Enfin, une centaine de manifestants a continué jusqu’à la place Lafayette à proximité du commissariat de police.

18 décembre 2020, par NPA 49