Le 14 juillet, Patrick Pouyanné, PDG de TotalÉnergies, était promu au rang d’officier de la Légion d’honneur, sur proposition du ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Le même jour, la ville de Phoenix, capitale de l’Arizona, enregistrait son quinzième jour consécutif au-dessus de 43°C. La conjonction de ces deux informations en dit malheureusement long sur l’absence totale de préoccupation écologique du gouvernement et, pire encore, sur son soutien appuyé aux multinationales climaticides.
Lundi 10 juillet, des militant·e·s des Soulèvements de l’Anjou ont interpellé les élu·e·s d’Angers-Loire-Métropole (ALM), l’agglomération d’Angers, en leur distribuant une lettre contestant le projet d’extension de la ZI « L’Océane » sur 125ha de terres agricoles, bois et zones humides, soit le triple de la ZI actuelle. Après le succès de l’initiative du 2 juillet, d’autres mobilisations sont attendues pour faire reculer ALM. C’est, en Anjou, un combat majeur pour la sauvegarde de notre environnement.
La séquence politique que nous avons vécue ces dernières semaines est une leçon de choses. Les opprimé·e·s devraient accepter de se faire exécuter tandis que des dirigeants politiques réclament davantage de permis de tuer pour la police. Peines « exemplaires » pour les uns, circonstances atténuantes pour les autres : il est urgent de mettre un terme à cette violence institutionnelle antisociale et raciste déployée par un État français dont le seul objectif est la survie d’un ordre socialement injuste et écologiquement suicidaire, celui du capitalisme.
Nous relayons ici un appel largement unitaire à rassemblements et marches les mercredi 5, samedi 8 et samedi 15 juillet 2023 pour le maintien des libertés publiques et individuelles et contre les violences policières. Cet appel exige du gouvernement plusieurs mesures d’urgence, à commencer par l’abrogation de la loi Cazeneuve de 2017 valant permis de tuer en cas de refus d’obtempérer, et surtout une lutte contre les inégalités sociales, à l’inverse de la politique gouvernementale actuelle.
Alors qu’un présumé double meurtrier à la dérive rôdait dans la périphérie d’Angers, la préfecture du Maine-et-Loire n’a pas hésité, dimanche 2 juillet, à mobiliser 80 gendarmes pour surveiller et filmer une rassemblement écologiste familial et festif, tenter d’empêcher la distribution de tracts et l’accrochage de banderoles, et bloquer partiellement la circulation de l’A11. Les Soulèvements de l’Anjou reviennent sur cet épisode scandaleux dans un communiqué de presse que nous reproduisons ici.
Ce sont 450 personnes qui se sont rassemblées dimanche 2 juillet à St Sylvain d’Anjou, au nord-est d’Angers, contre le projet de ZI La Nouvelle Océane sur 125ha de bois, zones humides et terres agricoles. La manifestation organisée par le collectif “Les Soulèvements de l’Anjou” et soutenue par par un large panel d’associations, syndicats et partis s’est terminée par un pique-nique géant et festif dans un champ promis au béton par l’agglomération ALM. La mobilisation ne s’arrêtera pas là : non à l’artificialisation de nouveaux espaces naturels ! Retrait du projet “La Nouvelle Océane” !
Depuis la mort de Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime. La source de la violence est du côté de l’État français, de sa police, de ses représentants actuels, Darmanin et Macron, et passés. Ils sont les seuls responsables de ce qui est arrivé et de ce qui arrive aujourd’hui. Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement. Et Darmanin doit démissionner.
En dépit du fait que la presse locale n’avait pas relayé l’appel unitaire à manifester contre la dissolution des Soulèvements de la Terre, ce sont plus de 250 personnes qui se sont rassemblées place du Ralliement à Angers, mercredi 28 juin à 18h30. Des prises de parole et lectures de poèmes ou de textes ont été faites devant une assemblée déterminée à ne rien lâcher face à un pouvoir autoritaire qui, loin d’agir pour préserver la biosphère, est le relais du capitalisme et de l’agro-industrie.
Nous reproduisons un appel unitaire angevin à se joindre au rassemblement de protestation programmé à 18h30, place du Ralliement à Angers, contre la dissolution par le gouvernement Macron-Darmanin du collectif écologiste « Les Soulèvements de la Terre ». Alors que le gouvernement s’enferme dans une dérive autoritaire de répression et d’interdiction administrative de contestations légitimes, une réaction démocratique est plus que jamais nécessaire.
- Lire également : Appel international de soutien aux soulèvements de la terre
- Se défendre, s’organiser, se soulever (JS, L’Anticapitaliste, 28/06/2023)
Mobilisations importantes en défense des retraites ou de l’écologie, Ukraine, crises climatique et économique : ces derniers mois ont vu des évènements importants se dérouler, et des résistances se développer. Mais la situation se dégrade de plus en plus pour les classes populaires. Nous avons plus que jamais besoin d’un parti unitaire et révolutionnaire, utile aux luttes sociales, pour défendre un projet de société alternatif. C’est pour cela que le NPA est à l’initiative, avec d’autres courants, de forums anticapitalistes dont la première étape a lieu à Paris ce dimanche 2 juillet.
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- samedi 2 août à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
- dimanche 28 septembre : Mobilisation nationale « pour le climat, la justice, les libertés » à l’appel d’ATTAC et des associations écologistes.
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Samedi 26 juillet 2025, au moins 220 Angevins ont de nouveau répondu présent pour le rassemblement hebdomadaire de la place du Ralliement. En préambule, l’AFPS49 a signalé qu’Angers avait eu la visite le 24 juillet de tout un aréopage de ministres dont le premier d’entre eux. Nous avions demandé audience, soit auprès de Mr Bayrou, soit auprès du ministre du commerce extérieur et des Français de l’étranger, Mr Laurent Saint-Martin. La préfecture a bien relayé et appuyé notre demande mais les ministres ou leurs conseillers n’ont pas daigné nous recevoir. Un rendez-vous téléphonique avec la conseillère de M. Saint-Martin nous a été promis pour le lendemain. Il n’a pas été honoré. Manque de temps ou manque de courage pour assumer la position de non-action de la France ? Des paroles, oui mais sans effets concrets. Alors où sont les actes forts et contraignants pour stopper enfin la famine organisée comme arme de guerre par Israël contre le peuple palestinien ? Dans le même ordre d’idée, nous avons évoqué l’annonce faite par le président de la République de son intention de reconnaître l’État de Palestine en septembre prochain lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Pourquoi pas immédiatement alors que le parlement français a voté en ce sens il y a plus de 10 ans ? Attendre deux mois de plus, c’est prendre le risque de voir mourir de faim plus de 2 millions de Gazaouis d’ici là ! Attendre deux mois de plus, c’est prendre le risque de reconnaître un État de Palestine qui ne sera plus qu’un cimetière ! Le communiqué de l’AFPS du 25/07 a été lu et commenté. Si aujourd’hui l’opinion mondiale oblige les responsables politiques à enfin bouger, c’est pour partie du fait de notre mobilisation indéfectible depuis 22 mois. Nous en avons conscience et c’est ce qui nous fait tenir, encore et encore. Puis une militante a lu le poème écrit à Gaza il y a quelques jours par Ziad Medoukh intitulé « La faim », texte qui nous a tous bouleversé. Deux autres militantes ont lu le long et poignant témoignage de Nour Elassi, jeune Gazaouie exfiltrée de Gaza par la France au début du mois. Elle est maintenant étudiante à Paris mais se sent coupable d’avoir laissé sa famille et ses amis. Nous en avons retenu : « J’ai l’impression d’avoir laissé mon âme sous les décombres et maintenant j’ai peur que quelqu’un marche dessus » et « Pour l’occupant, les mots sont plus dangereux que les balles ». Pour terminer nous avons tous ensemble écouté et chanté l’hymne palestinien « Mawtini » (Ma patrie).
Une nouvelle Pétition adressée au premier Ministre par l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES peut être signée en ligne, qui exige l’abandon des mesures de régression sociale et écologique annoncées par F. Bayrou. Pour ses rédacteurs, le problème de la dette, c’est d’abord le manque de recettes et il faut « ouvrir la discussion sur la progressivité de la fiscalité, la contribution des hauts revenus ou des patrimoines, et la légitimité de l’optimisation fiscale ! ». Il faut aussi mobiliser à la base pour créer un rapport de forces dans les lieux de travail et dans la rue. À cet égard, signer la pétition intersyndicale peut être un premier pas et donner confiance à toutes celles et tous ceux qui n’en peuvent plus de ce gouvernement aux ordres des capitalistes. Signons-là !
- À Murcie, comme à Romans-sur-Isère ou Southport : Make Racists Afraid Again ! (23/07/2025)
- Libération de Georges Ibrahim Abdallah : enfin ! (17/07/2025)
- Les travailleurEs ne paieront pas la guerre de Bayrou et Macron (16/07/2025)
- Contre la chasse aux migrantEs ! Liberté de circulation pour toutes et tous ! (14/07/2025)
- Soutien aux 5 postiers du 92, condamnés lourdement (11/07/2025)
- Honte à ceux qui ont voté la loi écocide Duplomb ! (10/07/2025)
Au Ralliement à Angers le 19 juillet, environ 300 personnes se sont rassemblées pour la Palestine dans l’après-midi, essentiellement des militants de l’AFPS, avec quelques drapeaux du PCF, de la FI, et bien sûr du NPA. À 16h30, un 2e rassemblement, contre les bombardements israéliens en Syrie, a été moins fourni : environ 100 personnes (photo). Il y a eu trois interventions (2 hommes, 1 femme), essentiellement pour défendre l’unité du pays et le refus du sectarisme.
Du “centre” à l’extrême droite, les parlementaires (dont en Maine-et-Loire les 3/4 des sénateurs et 6/7 des députés) ont adopté, avec le soutien du gouvernement Bayrou, la loi Duplomb, un texte téléguidé par l’agro-industrie productiviste, la FNSEA et la Coordination rurale (extrême droite). Cette loi écocide qui va à l’encontre de l’urgence sanitaire et écologique a été dénoncée par la Confédération paysanne, les associations environnementales et maintes instances scientifiques. Une pétition rédigée par une étudiante de 23 ans vient d’être mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, qui exige son abrogation immédiate. En quelques jours, ce sont déjà plus de 500.000 personnes qui l’ont signée, ce qui impose sa prise en considération par l’Assemblée nationale et surtout montre que cette loi écocide est largement rejetée : elle a du plomb dans l’aile ! Le combat pour son abrogation et pour une autre agriculture ne fait que commencer ! Signons-là massivement !!!
Malgré les vacances d’été, ce sont encore 120 angevin·e·s qui, samedi 12 juillet ont répondu à l’appel hebdomadaire à manifester sa solidarité avec le peuple palestinien. Lors de la prise de parole, ont été dénoncés la scandaleuse répression policière qui a frappé les militant·e·s qui tentaient de déployer des drapeaux palestiniens au passe du Tour de France (au motif que ce drapeau serait “religieux” !!!) ainsi que le “Israël-washing” auquel se livre la direction du Tour de France en y autorisant une équipe israélienne dans le contexte de la guerre génocidaire en cours. Ont également été dénoncées les plateformes d’observation “touristiques”, à la frontière de Gaza, permettant aux quidam de se “régaler” du spectacle des destructions opérées par l’armée israélienne (lire ici). Un poème de Darwich a été lu à la fin : maigre consolation compte tenu du contexte, mais la lutte doit continuer. Prochain RDV samedi 19 juillet au Ralliement !
Le 8 juillet à l’Assemblée nationale, du “centre” à l’extrême droite, tous les députés du Maine-et-Loire (à l’exception de Stella Dupont, non inscrite) ont voté pour la loi Duplomb promue par l’agro-industrie et la FNSEA : Philippe Bolo (Démocrates), Nicole Dubré-Chirat et Denis Masséglia (Ensemble), François Gernigon et Laetitia Saint-Paul (Horizons), Anne-Laure Blin (LR). Précédemment au Sénat (Scrutin 181 du 27/01/2025), Grégory Blanc (PS) fut le seul sénateur angevin à voter contre : Corinne Bourcier et Emmanuel Capus (Horizons) ainsi que Stéphane Piednoir (LR) votèrent également cette loi écocide. À l’heure du dérèglement climatique et de la crise de la biodiversité, les neuf parlementaires pro-Duplomb proposent d’en remettre une couche dans le productivisme aveugle qui étouffe l’agriculture paysanne, prépare les cancers de demain grâce aux pesticides (tels que le néonicotinoïde de nouveau autorisé), précipite encore un peu plus l’extinction de masse des espèces animales et végétales. Ces extrémistes irresponsables préfèrent la fin du monde à la fin du capitalisme. Ne les laissons plus voter en notre nom !