Depuis près de six mois, contre la contestation qui s’exprime dans la rue et sur les rond-points, le pouvoir a tout tenté : salir le mouvement en le traitant de débile, de fasciste ou d’antisémite, l’affaiblir en cédant quelques miettes, l’endormir en lançant durant plusieurs mois un prétendu « Grand débat », et surtout le réprimer, chaque semaine en chargeant violemment les manifestations et en se livrant à des arrestations injustifiées, ainsi qu’en faisant passer une nouvelle loi liberticide contre le droit de manifester. Mais il a beau eu faire, rien n’y a fait…
Face à la dérive autoritaire du gouvernement, un très large collectif d’universitaires et de membres de la société civile s’insurge contre la « criminalisation » de toute personne s’opposant « à ses lois et à ses politiques funestes » et contre une « violence d’État » servie par l’usage d’armes de guerre. Ils appellent l’ensemble des citoyens « à se joindre au mouvement social » (lire également la tribune des artistes parue dans Libération « Nous ne sommes pas dupes ».)
Ce sont 2200 personnes à Angers, 300 à Cholet, 200 à Saumur et 100 à Segré qui qui ont répondu à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires-UNEF-UNL le 1er mai. Salarié.e.s du privé et du public, étudiant.e.s et lycéen.ne.s, retraité.e.s, gilets jaunes, militant.e.s du PCF, de Génération.s, de FI, de LO, du NPA ou d’AL : toutes et tous étaient là pour dénoncer la politique néolibérale du monarque Macron 1er, une politique antisociale et antiécologique qui remet gravement en cause l’avenir de la population et de la planète. Ce 1er mai est le signe d’une combativité maintenue qu’il s’agit d’amplifier tout au long du mois de mai et après !
Sans surprise, E. Macron et son gouvernement ont, après le soi-disant « grand débat », jeté des miettes à toutes celles et ceux qui se mobilisent depuis des mois sur les ronds-points, dans la rue, sur leurs lieux de travail. Les principales revendications des Gilets jaunes - démocratiques, sociales ou écologiques - ont été totalement ignorées, pour un florilège de mesures qui ne font en fait que confirmer les options de l’ultra-libéralisme et le mépris magistral de ce gouvernement pour les classes populaires.
Plus de deux heures d’enfumage ! Sans surprise, la conférence de presse d’E. Macron, supposée être la conclusion du “grand débat” et, par là-même, la “réponse” aux revendications des Gilets jaunes, n’aura été encore une fois qu’une grande comédie. E. Macron a rejeté très rapidement les revendications portées depuis six mois sur les ronds-points et dans la rue pour plus de démocratie, de justice fiscale et d’égalité sociale. Et nous a fait comprendre qu’il continuerait de plus belle à servir la soupe aux multinationales eu détriment des solidarités et de la planète… Une raison supplémentaire de prendre la rue dans les prochains jours, le 27 avril, le 1er et le 9 mai !
Nous ne devons pas laisser le gouvernement se servir de l’incendie de Notre-Dame-de-Paris ou des élections européennes pour effacer notre colère. L’issue de la séquence de lutte entre Macron et les classes populaires que nous vivons depuis plusieurs mois dépend ces prochains jours de notre détermination et de notre capacité à entrer tou.te.s ensemble dans l’action. Les prochaines dates de mobilisation des 27 avril, 1er et 9 mai seront à cet égard des enjeux majeurs.
Mardi 16 avril, Macron a voulu décréter une « trêve » politique, au nom de « l’unité nationale ». Comme si la catastrophe patrimoniale de la veille, l’incendie de Notre-Dame-de-Paris, devait justifier un accord avec sa politique antisociale/anti-écologique. D’ailleurs, le face-à-face se poursuit entre, d’une part, un gouvernement qui refuse de faire la moindre concession et qui a confirmé le week-end dernier sa politique du tout-répressif et, d’autre part, d’importantes fractions des classes populaires qui n’entendent pas renoncer à se faire entendre.
Retour sur l’incendie de Notre-Dame : la tentative de récupération de cette catastrophe patrimoniale par E. Macron au nom d’une prétendue union sacrée, l’indécent étalage publicitaire de dons défiscalisés de grandes figures du capitalisme prédateur, les compressions budgétaires qui touchent l’entretien et la conservation du patrimoine culturel, les choix de société à faire... Un article de Manon Boltansky à paraître dans l’Anticapitaliste.
Après trois mois de campagne de Macron, trois mois de grand blabla largement répercuté par les médias, le gouvernement s’organise pour détourner à son profit et au profit de ses amis les capitalistes, les colères, les revendications qui s’expriment dans le pays. C’est dans le cadre abrité du Grand palais, devant un public trié sur le volet, que le Premier ministre, Édouard Philippe a rendu compte du grand blabla mis en place pour prolonger le gazage des manifestant.e.s par un enfumage censé recueillir les attentes des Français.e.s...
Réunie du 5 au 7 avril 2019 à Saint-Nazaire, l’Assemblée des assemblées des Gilets jaunes a adopté dimanche 7 avril un appel final que nous publions ici. Il invite toutes et tous à combattre collectivement pour obtenir la satisfaction des revendications sociales, fiscales, écologiques et démocratiques portées par le mouvement. Enfin, il considère qu’il faut sortir du capitalisme.
... | 660 | 670 | 680 | 690 | 700 | 710 | 720 | 730 | 740 |...
- samedi 28 juin à 15h30 : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Les milliardaires d’extrême droite Bolloré et Stérin ont ouvert leur porte-monnaie afin d’organiser mardi 24 juin un « sommet des libertés » (plutôt un sommet libertarien !) au Casino de Paris. C’est ainsi que la crème du fascisme franchouillard a pu s’autocongratuler et développer ses thématiques libertariennes, socialement régressives et racistes, de Jordan Bardella à Eric Ciotti, de Sarah Knafo à Marion Maréchal, de Nicolas Dupont-Aignan à... Anne-Laure Blin. La députée LR de Saumur-nord avait choisi en 2024 - sans doute pour des raisons électoralistes - de rester à LR plutôt que de rejoindre Ciotti lorsque celui-ci avait signé son pacte faustien avec le RN. Visiblement, elle en a des regrets. Pas étonnant quand on connaît ses prises de position, systématiquement les plus réactionnaires possibles. Et dire que la gauche s’était désisté pour elle l’an passé pour faire barrage au RN !
- Relaxe pour les militantEs indépendantistes Kanak (16/06/2025)
- L’Iran attaqué, Israël impuni : la voix des peuples étouffée (13/06/2025)
- Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste (12/06/2025)
- Sommet sur les Océans, beaucoup d’écume pour rien ! (11/06/2025)
- La Californie reprend la rue contre Trump et ses raids racistes (10/06/2025)
- Soutien à la flottille de la liberté ! (09/06/2025)
- Libération immédiate des prisonnier·es politiques de Kanaky ! (04/06/2025)
- Meurtre raciste dans le Var : jusqu’à quand va-t-on compter les morts ? (02/06/2025)
- Le gouvernement est islamophobe, on le savait ! (02/06/2025)
- À Alès, à Montpellier, comme ailleurs, ripostons dans l’unité à la violence de l’extrême droite ! (02/06/2025)
Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.