Le bilan du week-end témoigne, à l’échelle nationale comme à l’échelle angevine, d’un certain reflux du mouvement des Gilets jaunes. Mais cela n’efface pas la profondeur de la colère, l’ancrage de la contestation et la nécessité d’intervenir, de militer pour construire la mobilisation contre le gouvernement pendant et au-delà des fêtes de fin d’année.
Ce sont près de 2000 syndiqué.e.s et lycéen.ne.s qui, vendredi 14 décembre, ont répondu à l’appel des Unions départementales et syndicats CGT, FO, FSU, UNEF et UNL du Maine-et-Loire, à nAngers (1500), Cholet (120, Ségré (100) et Saumur (60). Au-delà du nombre de manifestant.e.s, des taux de grévistes significatifs dans plusieurs entreprises du privé (Scania, Valéo...) et du public (CHS...) La convergence des luttes, notamment avec celle des Gilets jaunes, se cherche encore mais progresse dans les têtes. La lutte continue !
L’intersyndicale CGT-FO-FSU-SUD-UNEF de l’université d’Angers a tenu mardi 11/12 une conférence de presse pour marquer son opposition absolue à la mise en place par le gouvernement de droits d’inscription différenciés selon l’origine nationale des étudiant.e.s. Cette conférence a été suivie d’une réunion d’information à la faculté de Lettres qui a réuni 150 personnels et étudiant.e.s français et étrangers. La hausse pour les étrangers est le prélude à une modification majeure du mode de financement des universités. Elle est le ballon d’essai d’une hausse généralisée des droits d’inscription. Il faut la bloquer !
Treize minutes, Marseillaise comprise, pour donner des preuves d’« amour » aux Gilets jaunes, tel était le défi de Macron lundi soir… Mais les réactions aussi bien des Gilets jaunes que des lycéenEs ont été immédiates : Macron nous a une fois de plus infligé son mépris de classe. Le fait politique majeur reste qu’il a été contraint d’abandonner sa posture d’inflexibilité, ce qui est un encouragement à renforcer, élargir et approfondir nos mobilisations.
On n’en attendait pas grand-chose, tant les ministres avaient fait un pilonnage sur tous les médias depuis deux jours… et on n’a effectivement pas été déçu. Pour autant, le discours de Macron aura été ce soir très révélateur de la nature de la politique de Macron, même quand il vacille face au mouvement des gilets jaunes.
- L’analyse du NPA...
Initiées par la CGT, les grèves et manifestations du vendredi 14 décembre ont vocation à s’étendre. En Maine-et-Loire, un appel à manifester à 10h30 à Angers, Saumur et Segré et à 14h30 à Cholet a été lancé par les unions et syndicats CGT, FO, FSU, UNEF et UNL. Car, dans la crise politique que traverse le pays, c’est le moment d’avancer nos revendications pour un autre monde, solidaire, social et écologiste. C’est toute la politique néolibérale de mise en concurrence et d’atomisation du corps social menée par le monarque Macron et ses clones qui doit être balayée.
C’est bien plus d’un millier de personnes (1500 selon la presse), dont une centaine en gilets jaunes, qui ont manifesté bruyamment à Angers le 8 décembre pour « changer le système, pas le climat ». Ce fut une démonstration particulièrement dynamique et détonante dans le centre-ville des chalets de Noël et de la surconsommation... Parallèlement, plusieurs centaines de gilets jaunes en lutte ont ciblé les lieux de pouvoir : préfecture ou hôtel de ville, sans incidents. Cette journée de mobilisation sociale et écologique a été un plein succès à Angers !
A l’initiative d’Attac et de la Fondation Copernic, syndicalistes, responsables associatifs et politiques (dont O. Besancenot, C. Poupin et Ph. Poutou du NPA), chercheur·es, universitaires ou artistes appellent à manifester pacifiquement dans la rue massivement le samedi 8 décembre, journée de mobilisation internationale pour la justice climatique, en convergence avec la quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes. Ainsi à Angers, les “Gilets jaunes en lutte” qui appellent à manifester à 14h place Leclerc à Angers, entendent-ils participer également à la marche pour le climat à 14h30 au même lieu.
Le mardi 4 décembre, le Premier ministre Édouard Philippe déclarait, à propos du mouvement des Gilets jaunes : « Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas voir ni entendre cette colère. Je l’entends et j’en mesure la réalité, la force et la gravité. » Et de proposer un « moratoire » de six mois sur les hausses des taxes sur les carburants et sur les modalités du contrôle technique, ainsi qu’un gel des augmentations des prix du gaz et de l’électricité. C’est tout ? De toute évidence, Édouard Philippe et Emmanuel Macron n’ont rien compris...
L’annonce par le 1er ministre d’une explosion des droits d’inscription pour les étudiant.e.s extra-communautaires n’est pas seulement celle d’une mesure à connotation raciste dirigée contre les étudiant.e.s venu.e.s d’Afrique. C’est un ballon d’essai pour le projet d’E. Macron : l’augmentation généralisée de ces droits et l’endettement obligatoire des étudiant.e.s. Ainsi serait parachevée la destruction du service public universitaire. Mais le gouvernement n’a pas encore gagné. Les réactions négatives se sont multipliées. Dans le contexte né de la crise des gilets jaunes, une mobilisation étudiante et des personnels couplée avec la mobilisation lycéenne contre les réformes Blanquer pourrait bien avoir raison de ce projet odieux.
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...