Dans un communiqué du 29 mai, l’Assemblée citoyenne des Gilets jaunes d’Angers revient sur la convergence réalisée le samedi 25 entre Gilets jaunes et militants écologistes lors de la marche angevine pour le Climat. Et elle souligne la complémentarité des luttes : pas de justice écologique sans justice sociale, Pas de justice sociale sans justice écologique !
L’assemblée a adopté en première lecture le 28 mai dernier le projet de loi sur la fonction publique. Six jours pour discuter du sort de 5,5 millions de fonctionnaires et de l’avenir de toute la fonction publique. L’efficacité En Marche, c’est le rouleau compresseur qui prend de moins en moins le temps de se maquiller d’un peu de démocratie. La loi a été adoptée avec les seules voix de LREM et du Modem, avec la bienveillante abstention du RN/FN. Les autres partis ont voté contre.
Ce sont plus de 600 personnes qui ont participé à la marche pour la justice climatique du samedi 25 mai à Angers. Cette fois, la manifestation a réuni les associatifs et quelques syndicalistes qui avaient organisé la manifestation, de nombreux gilets jaunes et quelques militants politiques. C’est un début de convergence des luttes même si la manifestation -à la tonalité globalement anticapitaliste- a pu apparaître parfois comme une simple juxtaposition de groupes et d’individus.
Dimanche prochain 26 mai 2019, pas moins de 34 listes se présentent pour les élections au parlement européen. Néanmoins dans les grands médias, la campagne se résume à un affrontement entre Macron et Le Pen. Ainsi, dans cette farce de démocratie, 60 % des électeurs s’apprêtent-ils à ne pas aller voter, refusant de choisir entre la politique néolibérale et répressive du macronisme et l’extrême-droite raciste de Marine Le Pen. Pour sa part, le NPA appelle à voter pour la liste internationaliste de Lutte ouvrière (LO).
La grève climatique mondiale du vendredi 24 mai et les marches pour le climat du samedi 25 mai sont les prochaines étapes de la mobilisation contre le changement climatique induit par le mode de développement capitaliste, intrinsèquement productiviste et irresponsable quant aux conséquences qu’il entraîne sur les êtres humains et plus globalement sur la biosphère. À Angers les initiatives seront toutes organisées à partir de la place du Ralliement, avec un large éventail d’associations et le soutien de plusieurs syndicats et partis.
Il aura suffi que la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystèmiques (IPBES) reconnaisse qu’un million d’espèces animales et végétales (un sur huit) sont menacées d’extinction à brève échéance, pour que -campagne électorale pour les Européennes oblige- Macron communique et dégaine un « plan pour sauver la biodiversité ». De la part de celui qui en matière d’écologie ne sait faire que des discours ronflants alors qu’il accorde en même temps toutes les facilités aux productivistes et pollueurs de tout poil, cela pourrait prêter à sourire. Mais l’affaire est trop grave !
La campagne des élections européennes est lancée... de la pire des façons. Pendant que sa tête de liste LREM est frappée d’amnésie sur les circonstances qui l’ont conduite à figurer sur une liste d’extrême droite quand elle était étudiante, Macron nous explique qu’il veut faire de cette élection un référendum anti-Le Pen… Nous rêvons au contraire toutes et tous d’en faire un référendum anti-Macron !
Ce sont 2100 fonctionnaires qui ont pris la rue à Angers le jeudi 9 mai, auxquels il faut ajouter plus de 200 autres à Cholet et 150 à Saumur, pour dénoncer le projet de loi de précarisation de la fonction publique avalisé par l’Assemblée nationale à partir du lundi 13 mai. L’appel à manifester était unitaire (CFDT, CGT, Solidaires, FSU, FO, UNSA) et des gilets jaunes et stylos rouges ont pris part aux cortèges. C’est le secteur de l’enseignement qui, lutte contre la loi Blanquer oblige, était le plus mobilisé (une AG avait réuni le matin plus de 150 enseignants à la bourse du travail d’Angers), mais le secteur santé n’était pas en reste pour dénoncer la loi Buzyn...
Depuis près de six mois, contre la contestation qui s’exprime dans la rue et sur les rond-points, le pouvoir a tout tenté : salir le mouvement en le traitant de débile, de fasciste ou d’antisémite, l’affaiblir en cédant quelques miettes, l’endormir en lançant durant plusieurs mois un prétendu « Grand débat », et surtout le réprimer, chaque semaine en chargeant violemment les manifestations et en se livrant à des arrestations injustifiées, ainsi qu’en faisant passer une nouvelle loi liberticide contre le droit de manifester. Mais il a beau eu faire, rien n’y a fait…
Face à la dérive autoritaire du gouvernement, un très large collectif d’universitaires et de membres de la société civile s’insurge contre la « criminalisation » de toute personne s’opposant « à ses lois et à ses politiques funestes » et contre une « violence d’État » servie par l’usage d’armes de guerre. Ils appellent l’ensemble des citoyens « à se joindre au mouvement social » (lire également la tribune des artistes parue dans Libération « Nous ne sommes pas dupes ».)
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
- Relaxe pour les militantEs indépendantistes Kanak (16/06/2025)
- L’Iran attaqué, Israël impuni : la voix des peuples étouffée (13/06/2025)
- Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste (12/06/2025)
- Sommet sur les Océans, beaucoup d’écume pour rien ! (11/06/2025)
- La Californie reprend la rue contre Trump et ses raids racistes (10/06/2025)
- Soutien à la flottille de la liberté ! (09/06/2025)
- Libération immédiate des prisonnier·es politiques de Kanaky ! (04/06/2025)
- Meurtre raciste dans le Var : jusqu’à quand va-t-on compter les morts ? (02/06/2025)
- Le gouvernement est islamophobe, on le savait ! (02/06/2025)
- À Alès, à Montpellier, comme ailleurs, ripostons dans l’unité à la violence de l’extrême droite ! (02/06/2025)
Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...