Du vendredi 24 au dimanche 26 mars, la mobilisation dans le Poitou pour la défense de l’eau a été un succès militant incontestable. Mais elle a été lourdement endeuillée par la stratégie de tension que l’État français a adoptée pour faire taire les contestations sociales (retraites, salaires...) ou écologistes (mégabassines, etc.). Des dizaines de blessé·e·s sont à déplorer dont un extrêmement grave. Cette stratégie de la terreur est inacceptable et doit trouver une réponse unitaire et déterminée de l’ensemble de la gauche de transformation sociale et écologique.
Avec plus de 3 millions de manifestant·e·s, la journée de mobilisation du 23 mars a été à la hauteur de l’indignation suscitée par l’utilisation du 49.3 puis par le discours provocateur de Macron. Tandis que des rassemblements se tiennent chaque soir dans de nombreuses villes, le mouvement a encore franchi un cap pour cette 9e journée de mobilisation appelée par l’intersyndicale, avec l’entrée de la jeunesse dans le mouvement.
Jeudi 23 mars, ce sont environ 23.000 personnes (16.000 à Angers, 4.000 à Cholet, 2.400 à Saumur et 600 à Segré) qui ont de nouveau manifesté contre la “réforme” Macron-Borne des retraites. La colère devant le mépris des dirigeants politiques de la bourgeoisie et la mobilisation de la classe travailleuse sont toujours aussi fortes ! Pour faire reculer Macron et son gouvernement néolibéral, généralisons la grève maintenant !
- Tract du NPA49 (le nouveau P’tit Anjou Rouge) distribué à la manifestation d’Angers du 23/03/2023.
L’ampleur de la mobilisation contre la réforme des retraites comme la réaction brutale et méprisante du pouvoir ont remis en évidence la lutte acharnée qui existe entre les classes sociales, et la possibilité d’un recours de la bourgeoisie à une solution autoritaire ne peut être écartée. Cela renforce la nécessité de la construction d’un front unique le plus large possible sur un programme clair. Pour tout cela, le NPA propose que toutes les organisations du mouvement ouvrier et du mouvement social se réunissent dans les prochains jours.
Nous reproduisons ici le communiqué du NPA après le rejet, à 9 voix de la majorité absolue près à l’Assemblée nationale, de la motion de censure du gouvernement Macron-Borne. Face au refus de la “réforme” des retraites généralisé dans la population, face à la mobilisation massive de celle-ci et à l’extension des grèves, le pouvoir ne peut plus compter que sur les mécanismes institutionnels autoritaires de la 5e république. À nous d’imposer un rapport de forces par l’extension de la grève et des mobilisations qui permette d’en finir avec la “réforme” et le gouvernement !
Macron est ultra-minoritaire, sa réforme aussi, et les premières enquêtes d’opinion post-49.3 indiquent le rejet massif de ce passage en force et la profondeur de la contestation, qui ne faiblit pas. Avec la poursuite de la mobilisation, il est probable que le gouvernement accentue la répression. Cela nécessite une solidarité et une réponse unitaire à la hauteur de la provocation. Nous publions ici une déclaration du Comité exécutif du NPA.
Devant le probable rejet de sa réforme des retraites par l’Assemblée nationale, Macron a décidé que le gouvernement aura recours à l’article 49.3 permettant de faire passer la loi sans vote. Face à l’opposition massive de la population, et ne pouvant même pas compter entièrement sur sa béquille de droite LR, il passe une nouvelle fois en force au mépris de toute forme de démocratie. Des rassemblements de protestation contre ce coup d’État légal ont eu lieu partout en France ce jeudi 16 mars. À Angers, appelé notamment par la FSU49 et SUD éducation, un rassemblement s’est tenu à partir de 18h30 devant la préfecture et est ensuite parti en cortège en centre-ville.
Moins que le mardi 7 mais plus que le samedi 11 : environ 7.000 personnes (6.000 selon la police) ont manifesté à Angers contre la “réforme” Macron des retraites mercredi 15 mars après-midi. À Saumur (2.000), Segré (400) et Cholet (1.200), les défilés ont eu lieu le matin. Au total, ce sont donc plus de 10.000 personnes déterminées qui ont manifesté en Anjou. il y en avait 25.000 le 7 mais un peu moins de 7.000 samedi dernier. La lutte va continuer !
Malgré l’opposition ultra-majoritaire de la population, malgré le puissant mouvement social contre leur réforme de régression sociale, Macron, Borne et Ciotti veulent passer en force en s’appuyant sur les peu démocratiques institutions de la Ve République. Si leur “démocratie” reste une parodie, le retrait pur et simple du projet de loi reste notre horizon… même si la loi est votée. Aussi, mercredi 15, jeudi 16 et après, contre leur réforme de régression sociale, contre Macron et son monde, on est toujours là, et on ne lâchera rien !
Les manifestations du samedi 11 mars ont réuni en Anjou nettement moins de monde que celles du mardi 7 : 4500 à Angers, 900 à Cholet, 1500 à Saumur et une petite centaine à Segré. Le mauvais temps n’explique pas tout. L’aspect précipité et répétitif de l’appel intersyndical à la journée du 11 aura sans doute pesé lourd. Si l’on peut s’attendre à une remobilisation le mercredi 15, il faut aussi que le mouvement contre la “réforme” Macron des retraites s’engage dans d’autres moyens d’action (grève reconductible, blocage de l’économie) qui redonnent confiance et obligent le pouvoir à reculer.
- Lire le P’tit Anjou Rouge diffusé le 11 mars.
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...