C’est une première victoire de la mobilisation des associations et mouvements écologistes ou écosocialistes : l’antidémocratique décret gouvernemental du 21 juin 2023 dissolvant les Soulèvements de la Terre a été, ce 11 août, suspendu par le Conseil d’État. La décision sur le fond sera rendue à l’automne, et il faudra d’ici là maintenir la pression, mais c’est une victoire encourageante et une gifle donnée à un pouvoir autoritaire aux mains des capitalistes écocidaires. Le NPA49, qui est partie prenante des Soulèvements de l’Anjou, s’en félicite et continuera à se mobiliser pour répondre à l’urgence écologique, notamment contre le projet Nouvelle Océane d’artificialisation de terres agricoles au nord d’Angers.
Les consultations publiques précédant de nouveaux décrets sont depuis longtemps une pantalonnade. Elles le sont encore plus en plein été, tant la période estivale est propice aux mauvais coups faits en douce. Christophe Béchu, ministre de la soi-disant “transition écologique” et ci-devant maire d’Angers, n’est pas en reste. Sa « Consultation publique sur le projet de décret portant modification de diverses dispositions du code de l’environnement relatives à la publicité, aux enseignes, aux préenseignes et aux paysages » n’est en effet ouverte que du 17 juillet au 10 août ! Et, loin d’agir pour l’environnement, elle agit pour de nouvelles dégradations de celui-ci !
Le 14 juillet, Patrick Pouyanné, PDG de TotalÉnergies, était promu au rang d’officier de la Légion d’honneur, sur proposition du ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Le même jour, la ville de Phoenix, capitale de l’Arizona, enregistrait son quinzième jour consécutif au-dessus de 43°C. La conjonction de ces deux informations en dit malheureusement long sur l’absence totale de préoccupation écologique du gouvernement et, pire encore, sur son soutien appuyé aux multinationales climaticides.
Lundi 10 juillet, des militant·e·s des Soulèvements de l’Anjou ont interpellé les élu·e·s d’Angers-Loire-Métropole (ALM), l’agglomération d’Angers, en leur distribuant une lettre contestant le projet d’extension de la ZI « L’Océane » sur 125ha de terres agricoles, bois et zones humides, soit le triple de la ZI actuelle. Après le succès de l’initiative du 2 juillet, d’autres mobilisations sont attendues pour faire reculer ALM. C’est, en Anjou, un combat majeur pour la sauvegarde de notre environnement.
La séquence politique que nous avons vécue ces dernières semaines est une leçon de choses. Les opprimé·e·s devraient accepter de se faire exécuter tandis que des dirigeants politiques réclament davantage de permis de tuer pour la police. Peines « exemplaires » pour les uns, circonstances atténuantes pour les autres : il est urgent de mettre un terme à cette violence institutionnelle antisociale et raciste déployée par un État français dont le seul objectif est la survie d’un ordre socialement injuste et écologiquement suicidaire, celui du capitalisme.
Nous relayons ici un appel largement unitaire à rassemblements et marches les mercredi 5, samedi 8 et samedi 15 juillet 2023 pour le maintien des libertés publiques et individuelles et contre les violences policières. Cet appel exige du gouvernement plusieurs mesures d’urgence, à commencer par l’abrogation de la loi Cazeneuve de 2017 valant permis de tuer en cas de refus d’obtempérer, et surtout une lutte contre les inégalités sociales, à l’inverse de la politique gouvernementale actuelle.
Alors qu’un présumé double meurtrier à la dérive rôdait dans la périphérie d’Angers, la préfecture du Maine-et-Loire n’a pas hésité, dimanche 2 juillet, à mobiliser 80 gendarmes pour surveiller et filmer une rassemblement écologiste familial et festif, tenter d’empêcher la distribution de tracts et l’accrochage de banderoles, et bloquer partiellement la circulation de l’A11. Les Soulèvements de l’Anjou reviennent sur cet épisode scandaleux dans un communiqué de presse que nous reproduisons ici.
Ce sont 450 personnes qui se sont rassemblées dimanche 2 juillet à St Sylvain d’Anjou, au nord-est d’Angers, contre le projet de ZI La Nouvelle Océane sur 125ha de bois, zones humides et terres agricoles. La manifestation organisée par le collectif “Les Soulèvements de l’Anjou” et soutenue par par un large panel d’associations, syndicats et partis s’est terminée par un pique-nique géant et festif dans un champ promis au béton par l’agglomération ALM. La mobilisation ne s’arrêtera pas là : non à l’artificialisation de nouveaux espaces naturels ! Retrait du projet “La Nouvelle Océane” !
Depuis la mort de Nahel, les quartiers populaires se mobilisent. Cette mobilisation est légitime. La source de la violence est du côté de l’État français, de sa police, de ses représentants actuels, Darmanin et Macron, et passés. Ils sont les seuls responsables de ce qui est arrivé et de ce qui arrive aujourd’hui. Il faut désarmer la police au contact de la population, immédiatement. Et Darmanin doit démissionner.
En dépit du fait que la presse locale n’avait pas relayé l’appel unitaire à manifester contre la dissolution des Soulèvements de la Terre, ce sont plus de 250 personnes qui se sont rassemblées place du Ralliement à Angers, mercredi 28 juin à 18h30. Des prises de parole et lectures de poèmes ou de textes ont été faites devant une assemblée déterminée à ne rien lâcher face à un pouvoir autoritaire qui, loin d’agir pour préserver la biosphère, est le relais du capitalisme et de l’agro-industrie.
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...