Ce sont 7000 manifestants du privé et du public qui ont défilé le 23 mars dans les rues d’Angers (5400), de Cholet (plus de 1000), de Saumur (300) et de Segré (200), dans le cadre de la journée intersyndicale (FSU, CGT, SUD, CFDT) de grève et de manifestations contre les licenciements, la réforme des retraites et pour les salaires. Face à la nouvelle casse des retraites voulue par Sarkozy, cette première grande mobilisation du printemps - renouant avec les grandes manifestations de l’an dernier - a été prometteuse. Salarié-e-s et retraité-e-s ne se laisseront décidément pas faire !
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La claque électorale reçue par le gouvernement (et dans nos régions par l’UMPiste Christophe Béchu) explique-t-elle le regain d’optimisme, sensible chez les manifestants angevins, qui a permis la mobilisation du 23 mars ? En fait, le renouveau des luttes, notamment sur les salaires (par exemple à Thyssen à Saint Barthélémy d’Anjou) était déjà sensible depuis plusieurs semaines. L’inquiétude sur les retraites et la nécessité de se mobiliser sur cette question a également contribué à ce que les salarié-e-s fassent grève et affichent leur détermination à résister.
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Un gouvernement de combat contre les salariés
Le gouvernement, soutenu par le Medef, prétend continuer sa politique antisociale et réactionnaire contre nos emplois, nos services publics, nos salaires et nous imposer la destruction de nos retraites. Sur ce dernier sujet, Sarkozy ose parler de “concertation”. Il n’y a pourtant rien à discuter avec ce gouvernement qui, sous prétexte de « sauver les retraites » ment sur le « choc démographique » et l’insupportable « trou de la Sécurité sociale » pour mieux nous faire avaler l’allongement de la durée des cotisations, la diminution du niveau des pension et le report de l’âge de la retraite à plus de 60 ans. Mais, l’insupportable c’est le million de retraités sous le seuil de pauvreté et la moitié qui survit avec une pension inférieure à 1000 euros. L’insupportable, c’est les trois-quarts des femmes qui ne touchent que le minimum vieillesse, avec des pensions inférieures à 40% à celles des hommes. L’urgence, quand il y a 5 millions de chômeurs, n’est pas de faire travailler plus longtemps mais, au contraire, de permettre à tous et toutes de travailler. En partageant les richesses, il est possible de partir à la retraite à 60 ans maximum, à taux plein et à 1500 euros minimum !
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Des travailleurs pas résignés !
Face à cette politique, les salariés du privé comme du public montrent depuis des semaines qu’ils ne sont pas résignés. Les luttes reviennent sur le devant de la scène. L’exaspération est grande contre la politique du gouvernement et celle du Medef qui n’ont qu’un seul objectif : nous faire payer leur crise pour maintenir leurs richesses et un taux de profit acceptable par les actionnaires. Que ce soit dans les hôpitaux publics, les crèches municipales, l’éducation nationale, la justice contre les suppressions d’emplois, le manque d’effectifs et les réorganisations en tout genre mettant à mal les derniers services publics, la colère est bien d’actualité. Colère aussi présente dans de nombreuses entreprises privées où les travailleurs se mettent en grève pour leurs salaires, contre les licenciements ou fermetures de boîtes comme à Total où les salariés refusent la fermeture de la raffinerie de Dunkerque alors que ce groupe pollueur vient d’annoncer 8 milliards de profits.
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Arrêter ce gouvernement
Alors, c’est vrai, ces luttes sont souvent isolées, mêmes si elles recueillent la plupart du temps un large soutien de l’opinion. Il y a urgence à aider, à soutenir, à développer de façon la plus unitaire possible ces résistances et de les faire converger. Il y a urgence pour une riposte généralisée, seule capable de faire reculer ce gouvernement et le patronat. Le 23 mars, journée de grève et de manifestations contre les licenciements, la réforme des retraites et pour les salaires, doit être une première étape de ce mouvement d’ensemble. Mais le succès de cette journée ne suffira pas ! Comme pour le Contrat Premier Embauche (CPE), il y a quelques années, seule une mobilisation, large, prolongée, déterminée peut obliger la droite à remballer sa politique. Organisons là, tous ensemble !
- jeudi 18 avril à 18h : Conférence sur le fascisme de l’historienne Ludivine Bantigny. Bourse du travail d’Angers
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- samedi 20 avril à 15h : rassemblement au Ralliement à Angers pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49 et de 19 organisations (dont le NPA49).
- mardi 23 avril de 18h à 20h30 : conférence d’Arié Halimi autour de « l’État hors la loi », salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Organisée par la LDH49.
- samedi 27 avril : Marche des fiertés LGBTI+ à Angers (11h village des fiertés ; 14h marche ; 16h DJ au village ; 18h Before à l’Entre 2 ; 23h Pride night au Chabada ; 5h After à La Cage). Voir Site de Quazar.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.