Près de 500 personnes se sont rassemblées place du Ralliement lundi 8 mars à 15h40 (heure à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées), place du Ralliement à Angers, à l’appel du planning familial, des syndicats CGT, Solidaires, FSU et UNEF, d’associations et d’organisations politiques. Après les prises de parole, 200 manifestant.e.s sont parti.e.s en cortège dans les rues du centre-ville. De plus, la grève féministe a été suivie de façon non négligeable dans plusieurs entreprises et services publics (par exemple, 41 grévistes au Cesame de Sainte Gemmes).
Les femmes sont celles qui sont le plus exploitées Et elles sont celles qui se sont retrouvées en première ligne pendant la pandémie. Leurs emplois mal payés (notamment dans la santé ou l’éducation, mais aussi dans les commerces) sont apparus comme “essentiels”. Pourtant, elles n’ont eu aucune véritable revalorisation salariale. Leurs revenus sont toujours de 25% inférieurs à ceux des hommes en moyenne, si bien que chaque jour, à partir de 15h40, c’est comme si elles travaillaient gratuitement pour leurs patrons, sans compter leur travail domestique...
Luttons pour l’augmentation des salaires (1800 net pour toutes et tous) et des services publics massifs d’accueil de la petite enfance !
Les femmes sont celles qui sont entrées massivement dans la pauvreté, car elles sont celles qui occupent le plus les emplois précaires. 80% des temps partiels sont occupés par des femmes. Femmes célibataires ou cheffes de famille (de 85% des familles monoparentales), jeunes, sans papiers, elles prennent la crise de plein fouet.
Luttons pour la fin des emplois précaires, des embauches en CDI pour toutes celles et ceux qui le souhaitent et des papiers pour tous et toutes.
Les femmes sont celles dont certains disposent du corps par des violences sexistes et sexuelles, parfois en les tuant. Terreau des féminicides, les violences et le chantage sexuel restent trop souvent impunies. Pour un Georges Tron condamné, combien de Darmanin (restant ministre malgré les accusations de viol portées à son encontre) ou Simian (député LREM du Médoc accusé de violences conjugales mais dont l’Assemblée nationale a refusé de lever l’immunité parlementaire) ?
Luttons pour des sanctions pour les agresseurs, de véritables moyens pour l’éducation et la prévention des violences ainsi que des espaces d’accueil des victimes.
Les femmes sont celles dont les droits sont menacés en permanence, en supprimant les moyens pour avorter (ou en l’interdisant comme en Pologne), en empêchant le droit à la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
Luttons pour la fin de la fermeture des plannings familiaux et à l’inverse pour leur multiplication, pour l’accès à la PMA pour toutes et l’ouverture des droits pour les personnes trans et intersexes.
Mais ne soyons pas dupes de ce gouvernement Macron hypocrite au service des plus riches, pas plus que de ceux qui l’ont précédé ni de ceux qui s’apprêtent à le remplacer. Nous voyons bien que malgré les annonces de bonnes intentions, les budgets sociaux sont sacrifiés au profit des aides aux grandes entreprises. Le budget pour les salaires, les services publics, les subventions aux associations d’aide aux victimes diminue chaque année. La réforme de l’assurance chômage va accentuer la précarité, celle des retraites à venir appauvrir les plus anciens.
Si des milliards sont versés aux entreprises et aux grands actionnaires en particulier à travers le Plan de Relance, les femmes, les précaires, sans papiers, les jeunes, les étudiant-e-s, les exploité-e-s, n’en verront pas un centime si ielles ne se mobilisent pas collectivement.
Seule la lutte des femmes, internationaliste et solidaire de toutes les autres luttes pourra imposer un véritable changement. Les femmes sont la moitié de l’humanité, pour leur très grande majorité des travailleuses qui, aux côtés de leurs compagnons hommes et de toutes les personnes victimes de par leur orientation sexuelle, ont intérêt à renverser ce vieux monde, n’ont que leurs chaînes à briser.Les attaques que nous subissons ici sont les mêmes que celles que subissent les femmes dans le monde entier. Notre lutte est celle des femmes argentines, polonaises, indiennes, nigérianes, coréennes, espa- gnoles, pour nos droits, contre les féminicides, les violences, pour le droit à l’avortement, pour une société débarrassée de l’exploitation et de l’oppression.
LES CAPITALISTES S’ENRICHISSENT GRÂCE À L’OPPRESSION DES FEMMES, LE PATRIARCAT NE PRENDRA FIN QU’AVEC LA FIN DU CAPITALISME, L’OPPRESSION NE PRENDRA FIN QU’AVEC LA FIN DU PATRIARCAT !
- lundi 5 avril de 14h30 à 19h : journée de convergence des luttes. Parvis du Quai, à Angers.
- mardi 6 avril : journée d’action à l’appel de 4 organisations de la Fonction publique.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Une cinquantaine de militant.e.s (Cité Jaune Angers, Cercle 49, ATTAC 49, Pas Sans Nous 49, UDFO 49, ULCGT 49, FSU 49, Solidaires 49, NPA 49, UCL 49, EELV 49, Ligue des Droits de l’Homme 49, Angers Citoyenne et Populaire, Amnesty Angers, Faucheurs volontaires du 49, Comité d’Angers du Mouvement de la Paix et Extinction Rébellion Angers) se sont retrouvés mercredi 17 mars à 10 heures devant l’hôtel de police de la rue Dupetit-Thouars afin de soutenir le camarade qui y était convoqué pour avoir participé à des rassemblements dits “non autorisés” (mais pas interdits !) et “entravé” la circulation ! Avec 4 autres camarades, il fait l’objet de grossières manœuvres d’intimidation de la part de la Préfecture et du parquet. Le droit de manifester est clairement en ligne de mire de l’État français. Nous ne laisserons pas faire ! Arrêt de toutes les “convocations” ! Liberté de manifestation !
La pétition Vidal Démission ! a collecté plus de 14000 signatures d’enseignants-chercheurs et chercheurs ce 22 février (voir le communique de “Université ouverte”). Le rejet des propos inacceptables et réitérés d’une ministre qui préfère occuper son temps à alimenter le discours d’extrême droite plutôt que de s’occuper des étudiant.e.s en difficulté est donc très majoritaire dans le milieu universitaire. Malheureusement, à l’occasion de la polémique médiatique, le fantasme de l’ennemi intérieur “islamo-gauchiste” propagé par les ministres Vidal, Blanquer et Darmanin se trouve “légitimé” dans une partie de la population. La déconstruction de ce concept fasciste est donc urgente. Côté sciences, on lira une étude instructive de D. Chavalarias, directeur de recherches au CNRS : “Islamogauchisme” : Le piège de l’Alt-right se referme sur la Macronie. Mais c’est côté politique qu’il faut aussi agir, en particulier pour éviter que la “politique” se résume au duel Macron-Le Pen. Face à la barbarie des fascismes et crypto-fascismes, la construction d’une alternative écosocialiste est toujours plus nécessaire.
À Angers, 650 manifestant.e.s (selon la police) ont répondu à l’appel intersyndical et interprofessionnel à manifester jeudi 4 février en matinée. C’est une participation inférieure à ce qui pouvait être attendu en cette occasion, et une nouvelle illustration des contradictions d’une période marquée par la crise sanitaire et l’absence de perspective positive pour le mouvement ouvrier. En grande partie, les militant.e.s venaient du secteur public et de différents secteurs en lutte, mais ils n’en étaient que des délégations. S’il y avait très peu d’étudiant.e.s et d’enseignant.e.s, on remarquait les intermittent.e.s qui ont animé et coloré (avec des ballons rouges) la manifestation, laquelle qui s’est terminée là où elle avait commencé, place du Ralliement.
Assiste-t-on à un retour à l’eugénisme médical de sinistre mémoire ? Est-ce le fruit du néolibéralisme utilitariste ambiant qui ne voit dans l’être humain qu’un outil économique, à éliminer dès lors qu’il perdrait cette fonction ? À entendre l’infectiologue et chef de service de l’Hôpital Bichat Xavier Lescure sur le Journal de France Inter du dimanche 24 janvier (voir en particulier à 12’40"), celui-là apparaît en tout cas avoir contaminé une partie du corps médical. Car dire que “ce qu’on vit après 80 ans c’est du bonus” (sic !) s’interroger pour savoir si “on peut encore s’autoriser ces bonus” et conclure “qu’il faut qu’on [la société] fasse des choix qui sont difficiles” est décidément très éloigné, non seulement du serment d’Hippocrate mais de toute humanité. Le comble est que ce médecin s’attribue sans honte “une vision globale du courage”. Ce mot “courage” est couramment employé par les capitalistes quand ils licencient leurs employé.e.s. Faudra-t-il que des médecins dévoyés l’invoquent pour refuser de vacciner ou soigner les patients qui ne sont plus utiles au productivisme capitaliste ?
Le dernier rapport d’Oxfam révèle comment, malgré la crise, les milliardaires les plus fortunés ont retrouvé leur niveau richesse d’avant la pandémie en seulement 9 mois alors qu’il pourrait falloir plus de 10 ans aux personnes les plus pauvres pour se relever des impacts économiques de la pandémie.
La tendance est la même en France : les milliardaires français ont non seulement retrouvé leur fortune d’avant la crise mais ils se sont même enrichis : ils ont gagné 175 milliards d’€ entre mars et décembre 2020. C’est l’équivalent de deux fois le budget de l’hôpital public français. C’est aussi la 3ème plus forte progression de richesse après les États-Unis et la Chine ! Sur l’ensemble de l’année 2020, malgré la crise, la fortune de Bernard Arnault a augmenté de 44 milliards d’euros soit un bond de 41 %. Pendant ce temps, un million de personnes seraient tombées dans la pauvreté en France en 2020, selon les associations caritatives, et on compterait 8 millions bénéficiaires de l’aide alimentaire (+2,5 millions qu’avant la crise). Lire le communiqué d’OXFAM