Un an après le premier confinement, le scénario catastrophe se répète. L’épidémie continue de se développer, une troisième vague submerge plusieurs régions et un tiers de la population est partiellement reconfinée. Rien d’étonnant puisque depuis un an (!), Macron et son gouvernement n’ont absolument rien engagé afin de mettre en place une politique de santé publique efficace, capable d’inverser la tendance.
Une politique du bâton à sens unique
Pour compenser la vacuité de sa politique sanitaire, Macron s’est engagé depuis un an dans une logique liberticide et coercitive. Un empilement de mesures contraignantes particulièrement sélectives qui s’attaquent aux populations, mais qui épargnent les capitalistes. C’est donc principalement la vie sociale, les loisirs, qui font l’objet d’un confinement durable. On sacrifie la santé physique et psychologique de la population, notamment les personnes les plus précaires, pour faire tourner la machine à profit, en maintenant le plus de monde au travail et à l’école. La dernière mouture de confinement pour 16 départements n’échappe à cette logique.
Mais cette politique du bâton est à sens unique. Aucune mesure coercitive n’a été imposée aux capitalistes, parce que Macron et son gouvernement sont à leur service. Les laboratoires de la Big Pharma continuent d’agir sans aucun contrôle et en véritables « maîtres du temps ». Se cachant derrière les fameux secrets commercial et industriel, ils imposent leurs délais et leurs rythmes de production, et gardent jalousement leurs brevets, provoquant ainsi une pénurie de vaccins à l’échelle mondiale et des inégalités flagrantes dans leur distribution.
Ils nous mènent droit dans le mur
Explosions des contaminations, sous l’effet des variants, services de réanimations au bord de la rupture dans plusieurs régions, personnels éreintés, déprogrammations d’opérations, transferts de patient.e.s : tous les ingrédients d’une nouvelle catastrophe sanitaire sont là, parce qu’aucune politique de santé publique n’a été réellement anticipée, élaborée, planifiée depuis le début de cette pandémie.
Pire, en lieu et place des 12000 lits de réanimation promis par Véran au mois d’août dernier, le gouvernement continue le démantèlement des services de santé, réduisant le personnel et fermant des lits à l’hôpital. Après l’échec des masques, du tester, tracer, isoler, la campagne de vaccination, soumise aux intérêts des laboratoires privés, piétine. Un an après le début de la crise, les capitalistes et ceux qui les servent nous mènent droit dans le mur, et la situation apparaît de nouveau « hors de contrôle ». Comme l’a déclaré dans Le Monde du 24 mars la professeure Devi Sridhar, conseillère du gouvernement écossais en matière sanitaire, « En France, il y a cette idée de préserver l’économie en restant ouvert aussi longtemps que possible. C’est comme rouler en voiture vers un mur et affirmer qu’en freinant le plus tard possible on gagnera du temps. Vous perdez sur tous les tableaux : économique et sanitaire. Vous avez les morts et la crise. »
Imposons des mesures d’urgence sanitaire
Il n’y a pas de fatalité à cette gestion criminelle de la crise sanitaire. Contrairement à ce que soutient Macron, le virus n’est pas le « maître du temps », car c’est en réalité l’industrie pharmaceutique et la logique de la primauté des profits sur les vies qui imposent leur tempo. Pour inverser la tendance, il faut prendre nos affaires en mains et ne pas laisser Macron et les siens avoir la mainmise sur nos vies.
C’est à nous d’imposer, par notre mobilisation, de véritables mesures de salut public : en priorité, ouvrir des lits en réanimation, embaucher et former massivement des personnels de santé, améliorer les conditions de travail de ces derniers (en répartissant le travail et en augmentant les salaires) et étendre la campagne de vaccination en réquisitionnant l’appareil de production et en exigeant - comme c’est légalement possible avec la licence d’office - la levée immédiate des brevets sur les vaccins.
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- samedi 20 avril à 15h : rassemblement au Ralliement à Angers pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49 et de 19 organisations (dont le NPA49).
- mardi 23 avril de 18h à 20h30 : conférence d’Arié Halimi autour de « l’État hors la loi », salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Organisée par la LDH49.
- samedi 27 avril : Marche des fiertés LGBTI+ à Angers (11h village des fiertés ; 14h marche ; 16h DJ au village ; 18h Before à l’Entre 2 ; 23h Pride night au Chabada ; 5h After à La Cage). Voir Site de Quazar.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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