Angers : un premier mai réussi !

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Ce sont près de 1200 personnes qui ont défilé dimanche 1er mai au matin dans les rues d’Angers à l’appel de l’intersyndicale CGT, FSU, UNL, Solidaires, UNSA et UNEF (100 à Cholet et 100 à Saumur, 40 à Segré). Les organisations militantes de gauche (NPA, LO, UCL, PCF, LFI...) étaient présentes. Hormis à l’occasion de provocations minables des fascistes du RED/Alvarium devant l’église Notre-Dame (intégriste) de la place Imbach, le défilé d’Angers s’est déroulé sans incident, avec une réelle combativité, de bon augure pour les luttes à venir.

Lire le tract de 4 pages du NPA distribué à la manifestation d’Angers.

La presse locale fait ses gorges chaudes des incidents qui ont eu lieu devant l’église Notre-Dame en haut de la place Imbach où se situe également la Bourse du travail. En réalité, ces incidents sont restés limités. Au départ de la manifestation comme à son retour, une quinzaine d’identitaires de l’ex-Alvarium (utilisant actuellement le sigle RED pour “rassemblement des étudiants de droite”) ont délibérément provoqué les manifestant.e.s. Les premières provocations ont seulement conduit à une séparation momentanée du cortège syndical en deux parties, la fin étant bloquée au niveau de l’édifice religieux. Après échanges d’insultes, interposition de la police et fuite des fascistes dans l’église (où se déroulait une messe en latin selon le missel de 1962) les deux parties du cortège syndical ont pu se rejoindre sur le boulevard, un peu avant la mairie d’Angers. Alors que ce cortège revenait devant la Bourse du travail et que la messe venait de se terminer, les identitaires ont voulu à nouveau agresser des manifestant.e.s en sortant de l’église par une entrée latérale (ce qui pose la question du degré de complicité du curé). Une brève échauffourée s’est alors produite entre eux et jeunes “Antifas”, terminée grâce à l’intervention du service d’ordre syndical et aussi de la police. Il est à noter qu’Angers n’est pas la seule ville où des fascistes ont voulu agresser le cortège du 1er mai. Ainsi un scénario similaire a-t-il été signalé à Besançon. Un danger fasciste se dessine incontestablement, dans le sillage des scores électoraux de Le Pen et Zemmour, qui nécessite la plus grande vigilance.

Cependant, l’essentiel de ce qu’il faut retenir de la journée est d’abord la forte mobilisation des militant·e·s et sympathisant·e·s. Que le 1er mai soit un dimanche, qu’il survienne après la réélection forcée et démoralisante d’un président ultralibéral et autoritaire, que les syndicats n’aient pas fait un gros effort de mobilisation (le choix de la place Imbach comme lieu d’appel au lieu de la place Leclerc l’indique suffisamment) pouvait faire craindre un bas étiage pour la manifestation. Il n’en fut rien, et comme ailleurs en France (210.000 manifestants selon la CGT, 116.500 selon la police), il est clairement apparu que les manifestant·e·s n’entendaient pas accorder à Macron le moindre état de grâce. Enfin, l’aspiration à l’unité d’action des forces antilibérales et anticapitalistes était palpable. On ne lâche rien !

1er mai 2022, par NPA 49