Ce sont plus de 3000 personnes, essentiellement des jeunes, qui ont participé à la 22e marche angevine des fiertés, contre l’homophobie et la transphobie. La marche est partie du village des Fiertés, esplanade Cœur de Maine, où de nombreux stands associatifs (Quazar, Planning...) et syndicaux (CGT, CFDT) avaient été installés le matin et a rapidement gagné -et rempli totalement- la place du Ralliement pour de nombreuses prises de parole, avant de poursuivre sa route dans les rues d’Angers.
Le mot d’ordre choisi cette année (rappelons que la marche avait été annulée en 2020 pour cause de Covid et reportée en 2021) mettait l’accent sur le sort fait aux personnes transgenres : « Transidentités, stop à notre psychiatrisation forcée ! ». C’est pourquoi le tract du NPA49 distribué à la manifestation a été en grande partie axé sur la lutte contre la transphobie, mais aussi sur la lutte contre l’extrême droite qui, en France et dans de nombreux pays (Hongrie, Pologne, Russie, USA, Brésil, etc.), progresse et s’attaque aux droits des femmes et des LGBTI. Relevons que le NPA est la seule organisation politique à être apparue publiquement avec des drapeaux et des tracts à la manifestation (les camarades de l’UCL étaient également visibles avec leurs autocollants). La présence d’un stand de la CGT au village des Fiertés et de son camion dans la manifestation a confirmé par ailleurs l’évolution plus que positive de la centrale syndicale et son engagement dans la cause des LGBTI, au même titre que la CFDT. Les deux confédérations avaient largement distribué des drapeaux arc-en-ciel avec leurs logos aux participant.e.s de la marche, ce qui lui a donné une coloration syndicale inhabituelle mais singulièrement combative !
NOS REVENDICATIONS
- La PMA pour tou·te·s : ouverte aux personnes trans, gratuite (sans passage devant un notaire), libre (autorisation de la ROPA) et accessible (des moyens pour l’hôpital public pour accueillir les dons et les demandes) ;
- L’accès au changement d’état civil sur simple demande, sans passage devant un psy ou un juge, et le remboursement intégral des parcours de transition par la sécurité sociale ;
- La fin des mutilations et des traitements forcés sur les personnes intersexes et leurs droits à l’autodétermination ;
- Une politique de dépistage massive contre le VIH et la levée des brevets pharmaceutiques ;
- L’abolition de toutes les lois criminalisant les travailleur·euse·s du sexe ;
- Des moyens financiers contre les LGBTIphobies et la formation de tou·te·s tout au long de la vie, à l’école comme au travail ;
- La fin des politiques libérales qui détruisent nos services publics et notre système de protection sociale ;
- La régularisation de tou·te·s les sans-papiers ainsi que la liberté de circulation et d’installation ;
- Un revenu minimum de 1800€ pour tou·te·s !
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Jeudi 30 juin de 12h à 14h, c’est près d’une centaine de grévistes de la protection de l’enfance (ASE) qui s’est rassemblée devant le Conseil départemental du 49 (Bd Foch) à l’appel de la CGT et de la CFDT. Une dizaine d’agent·e·s du VSE (foyer de l’enfance géré par le département) y était présente. Au VSE, dès le début de semaine, une AG a réuni une cinquantaine d’agents (la moitié des effectifs). Il s’agit surtout dans ce cas de protester contre l’application de la prime Ségur : les agent·e·s des services généraux en sont exclu·e·s, et elle s’accompagne de la suppression d’une prime départementale pour les autres... Mais, au-delà du VSE, le malaise est général dans tout le secteur de la protection de l’enfance, à la fois sur les salaires et sur les sous-effectifs. D’autres mobilisations sont à venir.
Ce sont plus de 200 personnes qui, dans les salons Curnonsky à Angers, sont venues assister au meeting de campagne de la NUPES, animé par Manon Aubry et les candidat·e·s de la NUPES des 7 circonscriptions du Maine-et-Loire. Il y eut aussi des interventions de partis politiques : PS, Verts, PC, POI et bien sûr LFI (Claire Schweitzer coordonnant en outre les interventions). S’il y avait beaucoup de militant·e·s âgé·e·s, peu de jeunes (1/5 de l’assistance) étaient présent·e·s, et malheureusement très peu issu·e·s des quartiers populaires, ce qui posait quelques limites à l’exercice et laisse augurer d’un abstentionnisme maintenu. Par ailleurs, la plupart des interventions (et surtout, bien sûr, celles du PS) se situait dans un cadre purement électoraliste ; aucune n’a vraiment su souligner qu’une élection ne suffirait pas à changer le monde sans mobilisations et irruption des masses dans la vie politique. De façon anecdotique, les participant·e·s au meeting situés près des fenêtres donnant pl. Maurice Saillant ont pu apercevoir Marin Béchu (le fils du maire) et ses amis s’exercer à l’arrachage des affiches d’Arash Saeidi, candidat NUPES de la 1ère circonscription. Comme quoi, ça panique dur de l’autre côté !
- Les résultats du 1er tour des élections législatives, en Maine-et-Loire comme au niveau national constituent un désaveu pour Macron. Sa coalition de droite gouvernementale pourrait ne pas disposer de la majorité absolue des députés à l’Assemblée nationale. Quant à la droite d’opposition, elle est réduite à n’être plus qu’une force d’appoint du macronisme ou, dans sa frange la plus ultra, le cheval de Troie d’une extrême droite mortelle pour la démocratie comme pour les classes populaires.
- Le 2nd tour doit venir amplifier le désaveu des politiques néolibérales, antisociales et écocidaires, appliquées depuis des décennies et accélérées par E. Macron. Le NPA et le NPA49 appellent à battre les six candidat·e·s macronistes et la candidate de la droite ultra de la 3e circonscription.
- Les scores du premier tour des candidats de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), que le NPA a soutenus, montrent, en Anjou comme ailleurs, qu’un espoir existe pour les classes populaires. Au 2nd tour, votons toutes et tous pour les candidat·e·s de la NUPES ! C’est le meilleur moyen d’exprimer aujourd’hui notre désaveu des politiques néolibérales, avant qu’il ne s’exprime demain par nos mobilisations dans la rue, les quartiers, les entreprises et les services publics.
Plus d’une centaine de personnels de santé, essentiellement du CHU, s’est rassemblée devant l’entrée principale du CHU mardi 7 juin à 14h30 afin de réclamer des moyens, des effectifs et des lits, et exiger une autre politique de santé, à l’appel de la CGT, de FO et Solidaires. Comme dans le reste du territoire, et malheureusement comme c’était prévisible (d’autant plus que FO et, localement, Solidaires n’appelaient pas à la grève), la mobilisation fut donc médiocre. Pour autant, les préoccupations des manifestant·e·s sont largement partagées dans le milieu hospitalier (la souffrance au travail y est très forte) et plus largement dans la population. Et si le taux de grévistes a été faible au CHU, il a atteint 25% au CESAME. L’avenir du secteur hospitalier est en jeu, et les mobilisations décisives restent à venir.
La coupure générale d’électricité qui, peu avant midi le 2 juin, a frappé l’agglomération d’Angers pendant une à deux heures était une conséquence du mouvement social en cours dans le secteur d’énergie. Depuis 3 mois, les syndicats non patronaux, notamment la CGT, avaient averti de l’exaspération des salarié·e·s face à l’absence de revalorisation salariale dans un contexte d’inflation soutenue (hausse de salaire de 0,3% pour les salarié·e·s et de +28% pour le patron de RTE !). Aussi les cris d’orfraie de RTE, du patronat et de la CFDT ne sont que gesticulations hypocrites. Au-delà, la coupure aura illustré la dépendance extrême de l’organisation sociale et domestique à la distribution électrique centralisée : portails qui ne s’ouvrent plus, tramways et ascenseurs bloqués, feux de signalisation éteints, téléphones sans réseaux... Le Courrier de l’Ouest révèle par exemple que la clinique Saint-Léonard de Trélazé ne dispose pas ou pas suffisamment de groupes électrogènes de secours (à la différence du CHU ; pour faire des économies ?) On comprend aussi que la prétendue “transition énergétique” qui doit augmenter la part de l’électricité dans la consommation d’énergie est décidément bien mal engagée...