On ne sait pas encore tout de la réforme des retraites prévues par Macron, mais on sait déjà qu’elle sera désastreuse pour le monde du travail : report de l’âge de départ à au moins 64 ans, avec probablement une augmentation du nombre d’années de cotisations…
La logique est toujours la même : nous tuer au travail (l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans en France...) et baisser le montant des pensions. Ça suffit ! Depuis des années, leurs réformes des retraites sont injustes. Il faut stopper cette nouvelle attaque, et revenir à la retraite à 60 ans à taux plein.
Ils volent aux pauvres pour donner aux riches
La réforme des retraites est une façon de diminuer les richesses qui reviennent aux salarié·e·s pour les transférer au grand patronat : le gouvernement l’a avoué, il veut s’en servir pour réduire drastiquement l’impôt sur les sociétés.
Nous refusons que l’argent des cotisations retraites soit transféré aux entreprises. Les entreprises du CAC40 ont justement donné à leurs actionnaires 80,1 milliards d’euros en 2022 ! Elles n’ont pas besoin de notre argent, et les exonérations de cotisations octroyées au patronat (64 milliards selon une récente étude de chercheurs de Lille) doivent être arrêtées pour renflouer les caisses de la Sécu.
Augmentation de tous les revenus !
Manifestement, Macron veut à tout prix nous faire payer le crise économique, en faisant baisser nos revenus. Avec une inflation de +14,6% sur les produits du quotidien (allant jusqu’à 25 voire 33% sur certains produits), sans compter l’énergie, nous sommes des millions à être pris à la gorge.
Il faut augmenter tous les revenus (que ce soient les salaires, les retraites, les indemnités chômage et autres allocations) de 400 euros, pour pouvoir faire face à cette augmentation des prix. Ces revenus doivent aussi être indexés sur les prix des produits de première nécessité, car quand les prix augmentent, l’ensemble de nos revenus doit suivre. Enfin, le revenu minimum doit être élevé à 1800 euros nets.
Faisons face à Macron et son monde
En nous attaquant, le gouvernement et le patronat veulent vider nos poches, et espèrent nous mettre la tête sous l’eau. Ils font le pari que les réactions, en particulier syndicales, seront faibles, pour pouvoir passer en vitesse au vote à l’Assemblée nationale en s’appuyant sur l’ensemble de la droite.
De notre côté, nous souhaitons que cette attaque serve de déclencheur pour porter l’ensemble de nos colères : les salaires et tous les revenus trop bas, les conditions de travail qui se dégradent, les services publics qui se décomposent, à commencer par celui de la santé, les prix qui augmentent dans les transports publics. À l’occasion de cette bataille des retraites, nous avons la possibilité d’exprimer notre rejet de Macron et de ce gouvernement illégitime, pour que les exploité·e·s et les opprimé·e·s prennent leur affaires en main, pour se débarrasser de cette société de crises.
Mobilisation générale !
Le mardi 17 janvier, les personnels de l’éducation seront en grève pour des embauches et pour défendre les retraites. Le samedi 21 janvier, une première manifestation nationale aura lieu, en particulier à l’appel de plusieurs organisations de jeunesse.
Pour gagner, il va falloir construire un mouvement d’ensemble : nous mobiliser sur nos lieux de travail et d’études, dans nos quartiers, dans la jeunesse, pour manifester, nous organiser en assemblées générales et en coordinations interprofessionnelles, pour construire une grève dans la durée et des manifestations de masse afin de faire reculer le pouvoir.
Le lundi 9 janvier 2023
- mercredi 25 Janvier à 19h : meeting intersyndical contre la “réforme” des retraites à St-Lambert-des-levées (Saumur), rue de la Prévoté, salle Marcel Martineau.
- lundi 30 janvier à 17h30 : réunion publique intersyndicale contre la “réforme” des retraites à la bourse du travail de Trélazé.
- mardi 31 janvier 2023 : Manifestations intersyndicales (CGT CFDT CGC CFTC FO FSU Solidaires UNSA) contre la “réforme” des retraites. Angers : 10h place Leclerc ; Cholet : 10h Rd-point de Paris (av. du Mal Leclerc) ; Saumur : 10h place Bilange ; Segré : 16h place du port.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Samedi 21 janvier, la manifestation parisienne (Bastille, 14h) contre la “réforme” des retraites, appelée par plusieurs organisations de jeunesse (dont le NPA Jeunes et le NPA Jeunesses Anticapitalistes) et partis (dont le NPA) a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes (14.000 selon le cabinet Occurrence, dix fois plus selon les organisateurs). C’est un incontestable succès, en dépit des comparaisons numériques grotesques auxquelles s’est livrée une partie de la presse (ainsi Ouest-France, comparant cette manif parisienne de quelques organisations de jeunesse au 2 millions des manifestations intersyndicales de jeudi !) Il n’en reste pas moins que le travail en direction de la jeunesse doit être approfondi. L’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge d’ouverture des droits à la retraite s’inscrivent dans la logique capitaliste productiviste, laquelle est contradictoire avec la sauvegarde de notre biosphère comme avec une vie décente pour toutes et tous. En ce sens, la lutte contre la “réforme” Macron-Borne-Ciotti concerne les jeunes au premier chef. C’est d’une autre société, écosocialiste, dont nous avons besoin !
Après 2 ans de silence, la Feuille de Jojo sort de sa retraite ! La lutte contre la réforme Macron n’y est certes pas étrangère... C’est l’occasion de faire un peu d’ironie sur les tristes sires qui nous gouvernent, exploitent et qui pillent la planète aux dépens de l’avenir. À voir ICI ! et LÀ.
« Contre Macron, pour nos retraites : une gauche unitaire et anticapitaliste ! ». Le meeting du NPA du mardi 17 janvier à la Bellevilloise (Paris 20e) avec les porte parole Philippe Poutou, Olivier Besancenot et Pauline Salingue, la députée LFI Rachel Keke, le cheminot Fabien Villedieu et le repésentant du Conseil démocratique kurde Yekbun Eksen a réuni plus de 550 personnes. On peut en voir la retransmission ICI.
Depuis 2020, les 1% les plus riches ont capté 63% des richesses produites, notamment grâce à l’intervention publique face au coronavirus. C’est le constat du Nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales publié en marge du Forum économique mondial de Davos. Entre autres chiffres hallucinants, on y apprend que la fortune de Bernard Arnault, 179 milliards d’euros, équivaut à celle cumulée de 20 millions de Français·es. Il est le plus riche de la planète. Oxfam signale également que taxer la fortune des milliardaires français à hauteur d’à peine 2% permettrait de financer le déficit attendu des retraites... Comment Macron n’y a-t-il pas pensé ?
Les dérogations à la loi ne devraient être utilisées qu’en cas de force majeure et si elle ne mettent pas en danger la santé des citoyennes et citoyens ainsi que celle de leur environnement. L’exemple des multiples dérogations à l’interdiction de la chlordécone aux Antilles jusqu’en 1993 et de ses conséquences catastrophiques devrait être suffisamment révélateur pour des représentants de “l’intérêt public”. Pourtant, ce sont encore des intérêts capitalistes à court terme qui prévalent dans le “Projet d’arrêté autorisant provisoirement l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam” de la famille des néonicotinoïdes dont l’Autorité européenne de sécurité des aliments a confirmé la toxicité. Les conséquences d’une telle autorisation “provisoire”, qui se répète d’année en année, sont potentiellement mortelles et pas seulement pour les abeilles. L’explosion des cancers de la prostate aux Antilles montre quelles peuvent être les conséquences de la collusion entre politique étatique et intérêts marchands. Qui sera responsable demain des conséquences de l’actuel projet d’arrêté ? Peut-on espérer que les ministres de ce gouvernement, Borne, Béchu ou Fesneau, pourront demain être jugés pénalement responsables du saccage environnemental et de ses conséquences sur les êtres vivants ? Exigeons le retrait du projet (et répondons en masse à la pseudo consultation du ministère !) ! Interdiction totale des néonicotinoïdes !