Toutes et tous dans la rue samedi 2 octobre !

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Les manifestations du 2 octobre doivent être une nouvelle étape pour renforcer la mobilisation contre la loi Woerth-Sarkozy de démolition des retraites. Dans le Maine et Loire, les rassemblements se feront à 10h à Angers (tête de manifestation devant la mairie, bd de la résistance et de la déportation, queue place Leclerc), Cholet (pl. Travot), Saumur (av. Gal de Gaulle, entre les deux ponts) et Segré (pl. du port). Le NPA49 invite la population à une belle casserolade : Woerth-Sarkozy dehors !

Après le 24 juin et le 7 septembre, la journée de grève et de manifestations du 23 septembre a été un nouveau succès. Trois millions de manifestants sont une nouvelle fois allés battre le pavé pour exiger le retrait de ce projet de loi injuste pour l’ensemble des salariés et en particulier pour les femmes. Projet qui correspond point par point aux exigences du Medef. La mobilisation, n’en déplaise à Sarkozy et à son gouvernement, s’amplifie et se radicalise. Les taux de grève restent forts dans de nombreux secteurs et désormais la jeunesse et les travailleurs du privé rejoignent massivement la mobilisation. Ainsi, dans le privé, le nombre de grévistes a été important voire très important, par exemple dans la chimie où plus de 80 % des salariés de Total étaient en grève. Le succès de cette journée est un signe supplémentaire du rejet profond du projet de loi sur les retraites mais plus généralement de la politique antisociale, raciste et sécuritaire de Sarkozy et de son gouvernement.

Face à ce succès, le gouvernement, la droite, malgré leurs divisions, restent unis pour défendre ce projet de loi injuste. Et ont même affiché, une nouvelle fois, tout leur mépris et leur cynisme envers la colère sociale en affirmant le 23 au soir, que « même s’il y avait 5 millions de personnes dans la rue », ils feraient passer cette loi. Mais ce cynisme n’arrive pas à cacher la fragilité d’un gouvernement aux abois qui utilise toutes les ficelles pour durer : la politique de la peur avec les menaces terroristes ou encore celle de la division avec la chasse aux étrangers, en particulier les Roms. Ils oublient aussi qu’on nous a déjà fait le coup du mépris en décembre1995 et au moment du contrat première embauche, en 2006, où face à la détermination des salariés et de la jeunesse, face aux mobilisations, Juppé comme Villepin ont dû faire marche arrière.

Nous savons tous que, pour gagner, c’est une véritable confrontation sociale et politique avec le gouvernement qu’il faut engager ! Et cela passe par la grève générale reconductible pour faire céder Sarkozy ! Et non par des promesses électorales pour 2012 auxquelles personne ne croit, ou en déportant la mobilisation sur le terrain institutionnel en proposant par exemple un référendum. C’est dans la rue et maintenant que ça se joue.

L’intersyndicale a proposé comme perspective après le 23 septembre, une journée de manifestations le samedi 2 octobre et une autre journée de grève le mardi 12. Pour nous, ce calendrier est tardif, il aurait dû être plus resserré, plus offensif ! Toutefois, il faut se saisir de ces temps forts pour entraîner dans la mobilisation tous ceux qui doutent, hésitent.

La réussite du 2 octobre est une étape indispensable pour franchir un cap dans la mobilisation et nous pouvons entraîner tous ceux et celles qui soutiennent la contestation mais ne peuvent se mettre en grève ! Et, sans attendre le 12 octobre, partout où c’est possible, la reconduction de la grève doit être mise en discussion et décidée si les conditions en sont réunies. Les actions de blocage, comme ce fut le cas il y a quelques jours au Havre, à la raffinerie de Savoie et dans de nombreux endroits doivent se développer pour montrer notre détermination. Pourquoi par exemple ne pas être en grève dès ce mardi 5 octobre, premier jour de débat du projet de loi au Sénat, ou encore organiser des manifestations femmes sur la question spécifique de la discrimination qui sera aggravée si cette loi était votée ?

Contrairement à ce que dit le gouvernement le dossier des retraites n’est pas clos. Nous pouvons gagner. Le mouvement a de la réserve et se radicalise de jour en jour. Partout la reconduction est discutée, des appels à la grève reconductible voient le jour comme c’est le cas à Marseille à partir du 4 octobre, ou à la SNCF et dans la chimie à partir du 12 octobre. La détermination est bel et bien là pour faire reculer ce gouvernement. Obtenir le retrait c’est possible, alors on ne lâche rien, on amplifie et on durcit le mouvement dans les semaines qui viennent, pour montrer à Sarkozy que la rue a du pouvoir dans ce pays !

1er octobre 2010, par NPA 49