VENDREDI 15 OCTOBRE

Conclusion du jour : environ 200 manifestants le soir à l’inauguration du nouveau pont “Confluences” : étudiants, lycéens, salariés en grève reconductible (Cesame, CHU, centre Paul Papin, territoriaux d’Angers Loire Métropole et de la Ville, PCM, SNCF, Education nationale, secteur social...). Une forêt de drapeaux syndicaux (UNEF, CGT, CFDT, Solidaires, FSU) accueille les "huiles" dont le maire d’Angers et le préfet, peu avant le lancement du spectacle sur la Maine, dans une ambiance de slogans revendicatifs chantés avec détermination. Au même moment au théâtre Le Quai, retardant légèrement la représentation du Barbier de Séville de Rossini, les techniciens prennent la parole devant le public pour dénoncer la loi Woerth et appellent aux manifestations du samedi et du mardi suivant. Très majoritairement, la salle approuve et les sifflets de quelques sarkozystes indécrottables sont noyés dans le tonnerre d’applaudissements.

Mais, sur le front social, le principal événement de ce vendredi est l’entrée en grève d’une partie des salariés de Valéo (plus d’une soixantaine de l’équipe de nuit, une quinzaine de l’équipe du matin et une dizaine ce midi sur un total de 800 salariés à la production), tandis que la discussion est en cours chez Thyssen et Thomson et que la grève se poursuit jusqu’à lundi à PCM.

-  Au CHU d’Angers, la grève des personnels soignants, administratifs et ouvriers du CHU est maintenant effective et doit se poursuivre au moins 24h après la prochaine AG, lundi après-midi. Les soins sont assurés par des réquisitionnés (effectifs du week-end).

-  L’intersyndicale Finances publiques a décidé à Angers de lancer une grève jusqu’à lundi matin.

-  Les éboueurs d’Angers poursuivent leur mouvement, avec les agents de la voirie et des services techniques des jardins. Aujourd’hui était le troisième jour de blocage du centre technique de l’environnement, à la Roseraie (Angers) et trois déchetteries sont bloquées.

-  En début d’après-midi, une centaine de salarié-e-s de la Mairie d’Angers et du CCAS se sont rassemblés-e-s devant l’Hôtel de Ville à l’appel des syndicats FO, CGT, CFDT et SUD-CT. Le tract distribué à cette occasion invite tous les agents à rejoindre le mouvement et à participer massivement aux assemblées générales. En effet, les services techniques de la Ville et d’Angers Loire Métropole sont en grève reconductible depuis mercredi. Des piquets de grève se relayent jour et nuit au centre technique boulevard d’Arbrissel. N’hésitez pas à passer leur apporter votre soutien !

-  Les pompiers ont voté la reconduction de leur mouvement en AG ce matin.

-  Le centre de tri a également voté la grève à partir de mercredi (règle des 5 jours dans leur secteur)

-  Dans le secteur éducatif, il n’y a plus qu’une centaine de grévistes dans le département en raison de l’arrêt Omont (qui ouvre au rectorat la possibilité de retirer les journées du week-end en plus de celle du vendredi). Les grévistes se sont encore réunis ce matin à la bourse du travail d’Angers. Une prochaine AG est programmée lundi à 9h, salle Aragon à Trélazé. On attend ce jour-là de 600 à 700 grévistes.

-  À l’université, une AG n’a réuni qu’une cinquantaine de personnels BIATOS et enseignants. Elle appelle toutefois à une nouvelle AG lundi 18 octobre à 12h15 (amphi B de sciences) en vue d’un appel plus large à la grève reconductible dès le lendemain. Par ailleurs, une AG étudiante est prévue à l’UFR Lettres dans le grand amphi à 14h, lundi 18 octobre.

-  Enfin, les cheminots avaient décidé jeudi matin de reconduire la grève commencée trois jours auparavant. Leur action continue !

Dans les lycées, les blocus se poursuivent. Joachim a reconduit le blocage jusqu’à mercredi, à 75%. Celui de Berson s’est désormais concrétisé. À Chevrollier un vote organisé aujourd’hui a décidé d’un blocage la semaine prochaine. Renoir et le Sacré-Cœur se sont également joints au mouvement.

JEUDI 14 OCTOBRE

Le mouvement contre la réforme des retraites se poursuit à Angers avec la grève :
-  des éboueurs (avec blocage de l’incinérateur),
-  des techniciens d’Angers Nantes Opéra (affectant la production du Barbier de Séville),
-  du CESAME-CHS
-  de la SNCF
-  de plusieurs entreprises de l’agglomération angevine (dont PCM)
-  d’une partie des enseignants : environ 250 personnels grévistes de l’éducation nationale se sont réunis en AG jeudi 14 au matin à la la bourse du travail d’Angers. On dénombre 300 grévistes au total (sont concernés : 36 écoles, 12 collèges et 10 lycées).

Des tracts ont été distribués mercredi soir et tôt jeudi matin dans les zones industrielles, le midi à la cité administrative.

Les personnels du CHU réunis avec l’intersyndicale jeudi 14 octobre 2010 à 14h30 ont voté à l’unanimité la grève reconductible contre le projet de loi de la réforme des retraites. La grève est reconduite jusqu’à mardi 19 octobre, 7h du matin. Une nouvelle AG est de plus prévue lundi 18 octobre 2010 à 14h30 à la salle commune des syndicats.

Une AG de 51 personnels du centre de rééducation fonctionnelle des Capucins a également voté à l’unanimité une grève jusqu’à la prochaine AG, lundi à 15h.

Enfin, les conducteurs de bus CGT d’Angers feront grève, samedi, pendant la manifestation contre le projet de réforme des retraites (10h, place Leclerc).

Du côté de jeunes, le blocage du lycée Joachim du Bellay a été voté par les élèves à 70% (bulletins secrets) jusqu’à vendredi 15h, où une nouvelle AG doit décider des suites. Le lycée David d’Angers s’est mis en grève par vote à bulletin secret hier après-midi (57,37 % pour ; 38,89 % contre ; 2,91 % blancs). Bergson a voté le blocus ce matin. Les lycées Renoir, Jean Moulin et Ste Agnès sont également fortement mobilisés. À Segré, le lycée Blaise-Pascal est bloqué par les élèves. Même situation à Saumur au Lycée Duplessis (le blocage a en revanche échoué à Sadi Carnot). Enfin, à Cholet, les lycéens d’Europe et de Renaudeau poursuivent leur blocus.

Cerise sur le gâteau : les lycéens manifestent ! ils étaient plus d’un millier devant la préfecture d’Angers vers 15h. Après avoir défilé en centre-ville et sur la rocade, le cortège s’est dispersé vers 16h30. Une réunion inter-lycéenne s’est ensuite tenue à 18 h 30 à la Bourse du travail. A Cholet, plus de 250 lycéens des lycées privés de la Providence et Jeanne-Delanoue ont manifesté place Travot contre la réforme des retraites. Cette lame de fond lycéenne reflète la révolte de toute la société face à la loi de démolition des retraites et à la démolition de tous les acquis sociaux qu’ose encore promettre le provocateur président des riches.