Sécu : Hollande-Valls nous font encore les poches !

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Pendant le week-end, le gouvernement préparait son coup, en laissant filtrer dans les médias que le déficit du régime général de la Sécurité sociale en 2014 (le fameux trou de la sécu) était de 11,7 milliards d’euros au lieu des 9 milliards prévus. Pourtant ce déficit n’a rien de spectaculaire si on le compare par exemple aux 40,7 milliards de dollars de dividendes versés aux actionnaires pour le seul 2ème trimestre 2014. Cette propagande sert comme toujours à nous faire payer !

Qui creuse le trou de la sécu ?

Après la « confiance » obtenue de justesse sur son pacte de responsabilité, le gouvernement passe aux travaux pratiques. Première étape : la loi de financement de la Sécurité sociale présentée le 29 septembre. Malgré les coupes claires imposées aux retraites, aux soins, aux prestations familiales, le prétendu « déficit » se creuse, et devrait s’accroître en 2015. Le « retour à l’équilibre » est à nouveau reporté... à 2017. Mais qui sont donc les responsables de cette situation ?

Ils ont pour nom Gattaz et le MEDEF, qui en licenciant et supprimant des emplois pour défendre leurs profits, réduisent le nombre de salariés et donc les ressources de la Sécu, tout en agitant la promesse d’un million d’emplois. Ils ont pour nom Hollande, Valls et son gouvernement, qui « baissent le coût du travail » en exonérant les patrons de 30 milliards supplémentaires de cotisations sociales chaque année, creusant d’autant le « trou » de la Sécu.

Vers la liquidation de la Sécurité sociale

Le déficit du régime général de la Sécurité sociale en 2014 serait de 11,7 milliards d’euros. De son côté, la Cour des comptes a fait savoir que le montant de la fraude patronale à la Sécu varie entre 16 et 20 milliards d’euros. Au lieu de faire payer les patrons fraudeurs de la Sécu, le gouvernement comme ses prédécesseurs, n’a d’autre solution que de s’en prendre aux dépenses de santé, et en particulier à l’Hôpital, aux retraites, « gelées » pour un an et demi, aux prestations familiales, une nouvelles fois « rabotées ». Au bout du compte, leur objectif, celui du pacte de responsabilité, c’est la liquidation pure et simple de la Sécurité sociale.

Mettre fin à cette austérité à perpétuité !

Seul un vaste mouvement de toutes celles et ceux qui ne supportent plus cette politique peut arrêter la spirale sans fin de l’austérité et de la casse des acquis sociaux. Il faut dès aujourd’hui le préparer. C’est dans cet esprit que le NPA appelle à participer à la journée nationale de grève et de manifestation du 16 octobre initiée par la CGT. Une seule journée ne suffira pas face à Valls qui se vante de sa fermeté face aux grévistes d’Air France ou à Macron qui méprise les salariées de Gad. Mais elle peut être un appui pour construire une mobilisation nationale contre la loi de finances qui sera discutée dans les semaines qui viennent, pour censurer dans la rue le gouvernement et son budget.

2 octobre 2014, par NPA 49