Samedi dernier à Calais et sur l’autoroute du Nord, la politique gouvernementale s’est tristement illustrée avec l’interdiction de la manifestation de soutien aux migrants. Gazages, matraquages, blocage des cars partis de Paris, ce sont les mêmes méthodes que celles appliquées aux manifestantEs contre la loi travail, à toutes celles et ceux qui s’opposent à la politique gouvernementale, aux diktats patronaux. Dans le plus grand silence médiatique. La préfecture et la municipalité d’Angers et le Conseil départemental ne sont pas en reste qui n’offrent pas d’hébergements suffisants aux migrants et réfugiés et évacuent de force les réquisitions de logements vides sans offrir de solutions de relogement...
En annonçant officiellement la baisse de deux tiers de la subvention de la ville à Angers-Nantes-Opéra (ce qui revient de fait à y mettre fin du côté angevin) au nom d’une logique comptable des plus contestable, le maire d’Angers dévoile ce que sont ses choix réels en matière de vie de la cité. Son autoritarisme vis-à-vis du directeur de l’ANO révèle également le peu de cas qu’il fait du débat démocratique...
En Maine-et-Loire le 15 septembre, ce sont autour de 1500 personnes qui ont manifesté une nouvelle fois contre la loi Travail. À Angers nous étions plus de 1200 à l’appel des syndicats. Pour ce début de reprise de mobilisation, les militants syndicaux côtoyaient les politiques. Il y avait également beaucoup de manifestants non encartés, jeunes ou moins jeunes. Une fois effectué le tour des boulevards, la manifestation s’est dispersée, non sans avoir écouté les interventions des représentants des différentes organisations. Toutes appellent à poursuivre et amplifier l’action pour empêcher l’application d’une loi illégitime, adoptée sans vote des députés, à coups de 49-3.
Alors que l’État continue à se déchaîner contre les militants syndicaux impliqués dans la lutte anti-“loi travail” ou dans celles des salariéEs d’Air France, alors que les partis institutionnels, du PS au FN, tentent de focaliser l’attention sur les élections à venir du prochain monarque de la 5e république en évacuant les questions sociale et écologique, la journée du mobilisation du jeudi 15 septembre doit être celle de la rentrée du mouvement social. Ne les laissons plus faire !
En cette rentrée marquée par un déchaînement de la parole xénophobe, de Sarkozy au FN en passant par Valls, la grève du jeudi 15 septembre appelée par l’arc syndical CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL sera un premier moment pour rappeler nos revendications et dire que nous refusons non seulement la « loi travail » mais aussi, comme le disait la mobilisation de ce printemps, « son monde » d’inégalités, de ségrégations et de destructions, un monde toujours davantage en crise.
- Manifestations en Maine-et-Loire (Angers / Ralliement, Cholet / Travot, Saumur / Billange, Segré / Port) à 10h30 !
Manuel Valls et les médias (par exemple, le Courrier de l’Ouest du 31/09) l’assurent avec un bel unanimisme : l’accord du 30/09 entre la FNSEA et Lactalis (la Conf, le Modem et la Coordination rurale étant exclus de la négociation !) serait une victoire pour les éleveurs. La légère augmentation du prix du lait (de 0,26€ à 0,28€ et une augmentation progressive jusqu’à 0,3€ en décembre) est pourtant très loin de rattraper les pertes antérieures et du minimum vital que la FNSEA fixe elle-même à 0,34€ ! Les compromissions avec l’agro-industrie et l’idéologie pro-capitaliste et productiviste du “syndicat majoritaire” l’ont conduit à sacrifier la mobilisation. Il n’est pourtant pas sûr que, la crise perdurant, la lutte des éleveurs ne rebondisse pas bientôt.
La polémique autour du burkini sur les plages n’est pas qu’une minable diversion (pendant ce temps, on ne parle pas de la loi travail ou de la guerre en Syrie !) Au-delà du ridicule de l’affaire, c’est une nouvelle campagne visant à dresser une partie de la classe ouvrière contre une autre, issue du monde musulman. À cet égard, les objectifs du duo Hollande-Valls, de la droite, des fascistes franchouillards et des théofascistes de Daech se rejoignent. C’est aussi une nouvelle tentative -totalitaire et antidémocratique- d’étatiser l’espace public. Cette honteuse polémique ne doit donc pas être prise à la légère : les droits individuels et démocratiques sont menacés.
À Saint-Étienne-du-Rouvray, commune ouvrière de la banlieue rouennaise, l’horreur a frappé. En égorgeant un prêtre de 86 ans lors d’un office religieux catholique, quelques jours après le massacre de Nice, les deux jeunes assassins agissant au nom de Daech ont clairement voulu déclencher un engrenage de terreur et de haine, précipiter des catégories de population les unes contre les autres, créer une guerre civile de “religions” et de “civilisation”. Il importe aujourd’hui de contrer ce calcul immonde. Mais cela ne se fera certainement pas par l’état d’urgence et la surenchère sécuritaire et guerrière.
L’état d’urgence, efficace pour interdire ou réprimer les manifestions écologistes (à l’occasion de la COP21) et syndicales (contre la loi travail), n’a pas empêché le monstrueux attentat de Nice. Mais c’est au nom de la lutte contre le terrorisme qu’il a été prolongé de 6 mois, avec le soutien ou la non opposition de tous les députés et sénateurs du Maine-et-Loire. Selon une sénatrice comme Catherine Deroche, l’état d’urgence aurait échoué jusqu’ici contre le terrorisme parce que mal appliqué. Et pour étayer son affirmation, elle cite... Nuit debout ! et réclame l’interdiction des rassemblements "non sécurisés" (cf. Courrier de l’Ouest du 22 juillet 2016) De façon indécente, l’ancienne maire de Bouchemaine dévoile ainsi les intentions réelles des droites LR et PS : utiliser cyniquement les attentats criminels de Daech pour restreindre les libertés publiques et contenir le mouvement social. Le NPA49 condamne ces dérives antidémocratiques et exige la levée de l’état d’urgence.
C’est donc un succès ! 25 000 personnes environ ont participé au rassemblement estival des opposant-es à l’aéroport de Notre-Dames-des-Landes, sur le site de Montjean en bordure de la Zad. C’est le premier rendez-vous de masse des opposantEs depuis l’organisation de la pseudo-consultation. Sa réussite a donc bien une importance particulière dans ce bras de fer avec le gouvernement.
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- samedi 15 novembre à 14h30 : Conférence d’Agnès Levallois, autrice de « Le livre noir de Gaza », Centre Jean Vilar à Angers.
- samedi 22 novembre à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien, place du Ralliement à Angers (lieu à confirmer).
- samedi 29 novembre : journée mondiale de solidarité avec la Palestine et
manifestation à 14h à Paris, place de la République. Départ en autocar organisé par l’AFPS49 : Inscriptions sur helloasso à 35€.
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Les militant·e·s et sympathisant·e·s du NPA49 saluent la mémoire de Stéphane Corbin, figure incontestée de la lutte pour l’égalité des droits des LGBTI en Maine-et-Loire, président de Quazar de 2008 à 2013 et de 2020 à 2023, animateur des marches des fiertés qui chaque année réunissent à Angers des milliers de personnes, dont une grande majorité de jeunes. Les obsèques de Stéphane se tiendront vendredi 31 octobre à 14h, église Saint-Martin-des-Champs à Angers. Salut à toi, Stéphane !
Un nouvel exemple vient d’être donné des liens étroits entre le groupuscule d’extrême droite Red-Angers et « Les Blancs de l’Ouest », charcutiers-entrepreneurs nationalistes chouchoutés par la municipalité d’Angers (ils ont un stand aux Halles Biltoki). Depuis octobre en effet, la personne embauchée pour tenir le stand aux Halles Biltoki et dans les marchés de Bouchemaine et Chalonnes, n’est autre qu’un néo-nazi connu pour avoir été un ambassadeur du Red lors de rassemblements fascistes (récupération honteuse du meurtre de la jeune Lola, « marche [néonazie] de Lukov » en Bulgarie, Légion hongroise, Academia Christiana, Institut Iliade, etc.) Le RAAF vient de publier à son propos un article instructif que l’on peut lire ICI.
Il y a aujourd’hui 82 ans que le résistant internationaliste nantais Robert Cruau était abattu à Brest par la Gestapo. Huit décennies après sa mort, Robert Cruau reste pour beaucoup un inconnu. Il fut pourtant un militant ouvrier internationaliste exceptionnel. Son histoire exemplaire reste à écrire. Lire la suite ici.
Comme partout en France jeudi 2 octobre, dans l’urgence, un rassemblement de solidarité avec les membres de la Flottille pour Gaza (Global Sumud Flotilla), arraisonnée illégalement dans les eaux internationales par la marine israélienne, avait été appelé à Angers par l’AFPS49 et ses partenaires, à 18h30 place du Ralliement. Le nombre de personnes rassemblées a rapidement gonflé de 200 au début jusqu’à 300. Ce fut un rassemblement dynamique et très visible. Malgré tout, alors que le génocide est plus que jamais en cours à Gaza, la solidarité en France reste très inférieure à ce qu’elle est ailleurs au niveau international. Il faut donc plus que jamais mobiliser autour de nous, notamment face à un État français décidément complice des crimes de guerre du gang fasciste de Netanyahou, un État qui ne proteste même pas quand le droit maritime international est foulé aux pieds par des pirates israéliens en uniforme...
Ce sont environ 3500 personnes qui sont descendues dans les rues angevines jeudi 2 octobre (2500 à Angers, 420 à Cholet, 200 à Saumur et 100 à Segré) à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires, UNEF et UE (FO n’avait pas signé l’appel départemental et a défilé en fin de cortège). C’est moitié moins que la semaine précédente, et un nouvel exemple des limites des journées de mobilisation à répétition, sans perspectives crédibles d’un affrontement central avec le pouvoir et les capitalistes qu’il représente. Mais cela peut devenir une mobilisation d’étape si nous réussissons un construire le nécessaire mouvement d’ensemble. Les militant·e·s du NPA49 ont distribué le dernier numéro de l’Anjou Rouge à la manifestation d’Angers.
À l’école Dacier d’Angers est expérimentée depuis la rentrée une « rue école » fermée à la circulation des voitures de 8h20 à 8h50, afin que les enfants puissent y arriver tranquillement. Il n’y a pas encore d’installation permanente et ce sont les parents d’élèves qui tiennent la barrière avec un gilet jaune. Cette expérience - prévue pour le moment jusqu’à décembre - semble concluante et bien acceptée. Mais voici qu’au matin du 18 septembre, une voiture de la police nationale déboule en trombe dans la rue, alors même que les enfants sont en train de rentrer. Apercevant les gilets jaunes des parents, la maréchaussée avait vu rouge, imaginant quelque barrage revendicatif en cette journée de mobilisation nationale... Il a fallu détromper ces fins limiers. Comme quoi la retailleauderie paranoïaque ne développe pas la perspicacité !