Łukasz Ługowski, militant du Syndical libre polonais « Août 80 », un des initiateurs et le coordinateur de la campagne pour la gratuité des transports publics en Pologne, revient ici sur les progrès de la gratuité dans les transports publics en Europe et dans le monde. Alors que les crises écologique et sociale ne cessent de s’aggraver dramatiquement partout sur la planète, en raison de la logique consubstantielle au productivisme capitaliste, cette revendication doit être portée haut et fort par toutes les composantes du mouvement social, sans même attendre les prochaines élections municipales de 2020 à Angers et ailleurs !
Dans une déclaration, le bureau de la Quatrième Internationale dénonce les politiques inhumaines contre les migrant.e.s déployées par l’ensemble des États capitalistes. Derrière cette barbarie mise en œuvre de façon croissante par des gouvernements qui se prétendent “démocratiques”, se cache la volonté de faire des migrant.e.s les boucs émissaires de la “crise”, c’est-à-dire des politiques d’austérité assurant un transfert des richesses des plus pauvres vers les plus riches. La QI appelle enfin à une alternative anticapitaliste et à la solidarité sociale et politique avec les migrants.
Une centaine de personnes se sont rassemblées devant le siège du conseil départemental de Maine-et-Loire pour protester contre l’expulsion annoncée du squat de La Vendange, à Angers, abritant actuellement 15 jeunes migrants en attente d’un jugement pour reconnaissance de leur minorité. Les arguments déployés par la ville et le CD49 sont comme d’habitude hypocritement perfides : le squat serait insalubre et il faudrait expulser... sans se trop préoccuper du relogement ! Une pétition est en ligne en direction du préfet et un petit film permet de visionner la vie du squat...
Dimanche soir et lundi 15 et 16 juillet, des millions de personnes étaient dans la rue, faisant la fête, revendiquant d’exister et d’être ensemble... Nous ne sommes pas hostiles aux manifestations de joie, bien au contraire, et nous sommes heureux d’entendre parler de solidarité, de travail collectif. Nous aimerions même en entendre parler plus souvent... Mais, la récupération politique par le pouvoir politique et les grands médias étant ce qu’elle est, nous ne sommes pas naïfs pour autant...
Après 36 journées de grève, les cheminots n’ont pas dit leur dernier mot. Le gouvernement pensait en avoir fini avec eux, sa loi pour casser leur statut et préparer la privatisation du transport ferroviaire étant votée. On est arrivé au terme du mouvement organisé par l’intersyndicale, avec deux jours de grève sur cinq, mais une partie des cheminots a continué la lutte les 6 et 7 juillet contre le « pacte ferroviaire ».
Vendredi 29 juin, 28 pays européens ont signé un accord de la honte qui renforce toutes les mesures répressives déjà en œuvre contre les migrantEs et les demandeurs d’asile. Nullement émus par la multiplication des naufrages en Méditerranée, les corps d’enfants repêchés, les récits effrayants des rescapéEs, les chefs d’états européens ont décidé en toute conscience de laisser continuer ces meurtres en série, qu’ils ont pourtant le pouvoir de stopper immédiatement. Mais contre cette infamie, il n’est jamais trop tard : mobilisation !
CGT et FO, UNL et FIDL, appellaient à un jeudi 28 juin de mobilisation interprofessionnelle, avec des initiatives sur tout le territoire pour la défense des étudiants, travailleurs, chômeurs et retraités. À Angers, un meeting intersyndical CGT-FO-FSU-UNEF-UNL était convoqué en fin de matinée, symboliquement sur le parvis de la gare SNCF d’Angers. Environ 300 personnes y ont assisté à tout ou partie. Tous les intervenant.e.s (UL et UD CGT et FO, Solidaires, FSU49, UNEF, UNL, syndicalistes cheminots et EDF...) sont allés dans le même sens : la reprise du mouvement après la pause estivale est inéluctable parce que nécessaire.
La tragique épopée de l’Aquarius nous a toutes et tous interpellé-e-s : 629 migrant-e-s, hommes, femmes et enfants, le plus souvent épuisé-e-s, blessé-e-s, sauvé-e-s in extremis du naufrage par les activistes de SOS Méditerranée. Les dirigeants de l’Union européenne ont rivalisé de cynisme, de la même manière que Trump aux États-Unis séparant les enfants de leur famille avant de se raviser sous la pression, tout en déclarant que les pays voisins avaient envoyés leur « fond de poubelle ». À se demander où va notre société : serions–nous en train de revenir aux années 1930 par glissements successifs, faute de réaction ?
Dans une mise en scène bien rodée, Macron, « le Président des riches » s’est indigné du « pognon dingue » affecté aux aides sociales. Cet acharnement est celui des classes dominantes contre une protection sociale qui, à leurs yeux, réduit encore trop les inégalités. Sans les aides sociales, les 10% les plus riches gagneraient 20 fois plus que les 10% les plus pauvres, mais avec ils ne gagnent plus « que » 6 fois plus. Le taux de pauvreté est d’environ 14 % alors que sans ces aides, il serait supérieur à 20 %. Pour un total officiellement évalué à 70 milliards d’euros.
La détermination des cheminots ou des hospitaliers du Rouvray, leur capacité d’organisation à la base ont permis à leurs mobilisations de durer : ils ont changé l’ambiance qui régnait depuis l’élection du banquier Macron. Il est clair que ce n’est pas dans les salons du pouvoir capitaliste que les choses changeront : le fallacieux « dialogue social » ne sert qu’à duper. C’est dans la rue que les choses peuvent bouger, grâce aux liens que nous tissons entre nous, d’un service à l’autre, d’une entreprise à l’autre. Le mouvement est loin d’être fini…
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
- Relaxe pour les militantEs indépendantistes Kanak (16/06/2025)
- L’Iran attaqué, Israël impuni : la voix des peuples étouffée (13/06/2025)
- Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste (12/06/2025)
- Sommet sur les Océans, beaucoup d’écume pour rien ! (11/06/2025)
- La Californie reprend la rue contre Trump et ses raids racistes (10/06/2025)
- Soutien à la flottille de la liberté ! (09/06/2025)
- Libération immédiate des prisonnier·es politiques de Kanaky ! (04/06/2025)
- Meurtre raciste dans le Var : jusqu’à quand va-t-on compter les morts ? (02/06/2025)
- Le gouvernement est islamophobe, on le savait ! (02/06/2025)
- À Alès, à Montpellier, comme ailleurs, ripostons dans l’unité à la violence de l’extrême droite ! (02/06/2025)
Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...