Samedi 8 octobre, toutes les composantes du mouvement de résistance contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient appelé à une grande manifestation sur la Zad. Ce sont 40.000 personnes qui ont répondu à l’appel (12.800 selon la police ; on admirera la précision ridicule, à la centaine près, de sa très sous-estimée comptabilisation !) C’est un nouvel avertissement au gouvernement Valls, empêtré dans sa politique répressive, et au président de région, le "manifpourtoussiste" et ultra-réactionnaire B. Retailleau.
Samedi dernier à Calais et sur l’autoroute du Nord, la politique gouvernementale s’est tristement illustrée avec l’interdiction de la manifestation de soutien aux migrants. Gazages, matraquages, blocage des cars partis de Paris, ce sont les mêmes méthodes que celles appliquées aux manifestantEs contre la loi travail, à toutes celles et ceux qui s’opposent à la politique gouvernementale, aux diktats patronaux. Dans le plus grand silence médiatique. La préfecture et la municipalité d’Angers et le Conseil départemental ne sont pas en reste qui n’offrent pas d’hébergements suffisants aux migrants et réfugiés et évacuent de force les réquisitions de logements vides sans offrir de solutions de relogement...
En annonçant officiellement la baisse de deux tiers de la subvention de la ville à Angers-Nantes-Opéra (ce qui revient de fait à y mettre fin du côté angevin) au nom d’une logique comptable des plus contestable, le maire d’Angers dévoile ce que sont ses choix réels en matière de vie de la cité. Son autoritarisme vis-à-vis du directeur de l’ANO révèle également le peu de cas qu’il fait du débat démocratique...
En Maine-et-Loire le 15 septembre, ce sont autour de 1500 personnes qui ont manifesté une nouvelle fois contre la loi Travail. À Angers nous étions plus de 1200 à l’appel des syndicats. Pour ce début de reprise de mobilisation, les militants syndicaux côtoyaient les politiques. Il y avait également beaucoup de manifestants non encartés, jeunes ou moins jeunes. Une fois effectué le tour des boulevards, la manifestation s’est dispersée, non sans avoir écouté les interventions des représentants des différentes organisations. Toutes appellent à poursuivre et amplifier l’action pour empêcher l’application d’une loi illégitime, adoptée sans vote des députés, à coups de 49-3.
Alors que l’État continue à se déchaîner contre les militants syndicaux impliqués dans la lutte anti-“loi travail” ou dans celles des salariéEs d’Air France, alors que les partis institutionnels, du PS au FN, tentent de focaliser l’attention sur les élections à venir du prochain monarque de la 5e république en évacuant les questions sociale et écologique, la journée du mobilisation du jeudi 15 septembre doit être celle de la rentrée du mouvement social. Ne les laissons plus faire !
En cette rentrée marquée par un déchaînement de la parole xénophobe, de Sarkozy au FN en passant par Valls, la grève du jeudi 15 septembre appelée par l’arc syndical CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL sera un premier moment pour rappeler nos revendications et dire que nous refusons non seulement la « loi travail » mais aussi, comme le disait la mobilisation de ce printemps, « son monde » d’inégalités, de ségrégations et de destructions, un monde toujours davantage en crise.
- Manifestations en Maine-et-Loire (Angers / Ralliement, Cholet / Travot, Saumur / Billange, Segré / Port) à 10h30 !
Manuel Valls et les médias (par exemple, le Courrier de l’Ouest du 31/09) l’assurent avec un bel unanimisme : l’accord du 30/09 entre la FNSEA et Lactalis (la Conf, le Modem et la Coordination rurale étant exclus de la négociation !) serait une victoire pour les éleveurs. La légère augmentation du prix du lait (de 0,26€ à 0,28€ et une augmentation progressive jusqu’à 0,3€ en décembre) est pourtant très loin de rattraper les pertes antérieures et du minimum vital que la FNSEA fixe elle-même à 0,34€ ! Les compromissions avec l’agro-industrie et l’idéologie pro-capitaliste et productiviste du “syndicat majoritaire” l’ont conduit à sacrifier la mobilisation. Il n’est pourtant pas sûr que, la crise perdurant, la lutte des éleveurs ne rebondisse pas bientôt.
La polémique autour du burkini sur les plages n’est pas qu’une minable diversion (pendant ce temps, on ne parle pas de la loi travail ou de la guerre en Syrie !) Au-delà du ridicule de l’affaire, c’est une nouvelle campagne visant à dresser une partie de la classe ouvrière contre une autre, issue du monde musulman. À cet égard, les objectifs du duo Hollande-Valls, de la droite, des fascistes franchouillards et des théofascistes de Daech se rejoignent. C’est aussi une nouvelle tentative -totalitaire et antidémocratique- d’étatiser l’espace public. Cette honteuse polémique ne doit donc pas être prise à la légère : les droits individuels et démocratiques sont menacés.
À Saint-Étienne-du-Rouvray, commune ouvrière de la banlieue rouennaise, l’horreur a frappé. En égorgeant un prêtre de 86 ans lors d’un office religieux catholique, quelques jours après le massacre de Nice, les deux jeunes assassins agissant au nom de Daech ont clairement voulu déclencher un engrenage de terreur et de haine, précipiter des catégories de population les unes contre les autres, créer une guerre civile de “religions” et de “civilisation”. Il importe aujourd’hui de contrer ce calcul immonde. Mais cela ne se fera certainement pas par l’état d’urgence et la surenchère sécuritaire et guerrière.
L’état d’urgence, efficace pour interdire ou réprimer les manifestions écologistes (à l’occasion de la COP21) et syndicales (contre la loi travail), n’a pas empêché le monstrueux attentat de Nice. Mais c’est au nom de la lutte contre le terrorisme qu’il a été prolongé de 6 mois, avec le soutien ou la non opposition de tous les députés et sénateurs du Maine-et-Loire. Selon une sénatrice comme Catherine Deroche, l’état d’urgence aurait échoué jusqu’ici contre le terrorisme parce que mal appliqué. Et pour étayer son affirmation, elle cite... Nuit debout ! et réclame l’interdiction des rassemblements "non sécurisés" (cf. Courrier de l’Ouest du 22 juillet 2016) De façon indécente, l’ancienne maire de Bouchemaine dévoile ainsi les intentions réelles des droites LR et PS : utiliser cyniquement les attentats criminels de Daech pour restreindre les libertés publiques et contenir le mouvement social. Le NPA49 condamne ces dérives antidémocratiques et exige la levée de l’état d’urgence.
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- samedi 28 juin à 15h30 : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Les milliardaires d’extrême droite Bolloré et Stérin ont ouvert leur porte-monnaie afin d’organiser mardi 24 juin un « sommet des libertés » (plutôt un sommet libertarien !) au Casino de Paris. C’est ainsi que la crème du fascisme franchouillard a pu s’autocongratuler et développer ses thématiques libertariennes, socialement régressives et racistes, de Jordan Bardella à Eric Ciotti, de Sarah Knafo à Marion Maréchal, de Nicolas Dupont-Aignan à... Anne-Laure Blin. La députée LR de Saumur-nord avait choisi en 2024 - sans doute pour des raisons électoralistes - de rester à LR plutôt que de rejoindre Ciotti lorsque celui-ci avait signé son pacte faustien avec le RN. Visiblement, elle en a des regrets. Pas étonnant quand on connaît ses prises de position, systématiquement les plus réactionnaires possibles. Et dire que la gauche s’était désisté pour elle l’an passé pour faire barrage au RN !
- Relaxe pour les militantEs indépendantistes Kanak (16/06/2025)
- L’Iran attaqué, Israël impuni : la voix des peuples étouffée (13/06/2025)
- Non à la dissolution de la Jeune Garde antifasciste (12/06/2025)
- Sommet sur les Océans, beaucoup d’écume pour rien ! (11/06/2025)
- La Californie reprend la rue contre Trump et ses raids racistes (10/06/2025)
- Soutien à la flottille de la liberté ! (09/06/2025)
- Libération immédiate des prisonnier·es politiques de Kanaky ! (04/06/2025)
- Meurtre raciste dans le Var : jusqu’à quand va-t-on compter les morts ? (02/06/2025)
- Le gouvernement est islamophobe, on le savait ! (02/06/2025)
- À Alès, à Montpellier, comme ailleurs, ripostons dans l’unité à la violence de l’extrême droite ! (02/06/2025)
Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.