Derrière les propos doucereux et faussement rassurants du premier ministre le 11 décembre, c’est bien l’intégralité du rapport de l’assureur J.-P. Delevoye qui est reprise par le gouvernement de l’ancien banquier d’affaires E. Macron. Tout le monde serait touché par cette réforme si elle n’était pas retoquée : les plus vieux par l’instauration d’un “âge pivot” à 64 ans et une décote supplémentaire, les plus jeunes par une retraite “à points” qui ne serait, au mieux, qu’un minimum vieillesse destiné à être complété par les fonds de pension des assurances (pour qui en aurait les moyens). Premiers décryptages et une conclusion : renforcer la grève !
Édouard Philippe vient de le confirmer : le pouvoir a fait le choix de l’épreuve de force au mépris du monde du travail. Le rapport de forces à construire face à lui est celui d’une grève de masse regroupant tous les secteurs du monde du travail et bloquant le pays. Faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites, ce serait remporter une victoire sur les politiques de régression sociale, et ouvrir la possibilité d’une autre société.
Dans un communiqué de presse, le NPA 49 dénonce vivement les arrestations et les conditions d’arrestation de deux lycéens et d’un étudiant, qui se trouve être le président de l’UNEF d’Angers, au matin du 10 décembre 2019 devant le lycée Chevrollier à Angers. Les violences déployées au mépris même des règles internes à la police démontrent s’il en était encore besoin, la peur panique du pouvoir devant une potentielle mobilisation de la jeunesse, victime désignée de sa contre-réforme des retraites.
La manifestation pour la défense des retraites du mardi 10 décembre a rassemblé plus de 4600 personnes (3700 à Angers, 400 à Cholet, 500 à Saumur. Si, par rapport à la manifestation record du 5 décembre, la diminution du nombre de manifestant.e.s était prévisible compte tenu du manque de temps de préparation et des effets d’inertie, la mobilisation n’en reste pas moins massive. Celle d’Angers aura été marquée par la nouvelle de l’arrestation violente par la police du président de l’UNEF d’Angers et de deux lycéens, et par un long rassemblement devant le commissariat de police pour exiger leur libération.
Alors qu’une nouvelle journée nationale de mobilisation contre la réforme de démolition des retraites a lieu ce mardi 10 décembre (à Angers : manifestation à 11h, place Leclerc) et qu’une troisième journée se profile jeudi, le gouvernement va tenter mercredi de noyer le poisson à coup de mensonges et d’à-peu-près. Il est douteux que le gouvernement réussisse à éteindre l’incendie, celui-ci résultant plus largement d’une coagulation des colères, comme l’explique Léon Crémieux dans une analyse que nous reproduisons ici.
Avec entre 806 000 (selon la police) et 1,5 million de manifestant.e.s (selon la CGT), la première journée de grève contre la réforme de retraites a été particulièrement suivie jeudi. À Paris et dans de nombreuses villes de régions comme à Angers, on n’avait pas vu autant de monde dans les rues depuis longtemps, quelquefois depuis le grand mouvement de l’hiver 1995, ce qui est de bonne augure pour la suite…
La première grande mobilisation contre la retraite à points a été massive en Maine-et-Loire : 9200 à Angers, 1200 à Cholet, 800 à Saumur et 400 à Segré. Au total, ce sont au moins 12.000 salarié.e.s du public et du privé et jeunes qui ont bravé le froid humide pour dire STOP aux contre-réformes néolibérales. Mais ce n’est qu’un début. La reconduction du mouvement est déjà une réalité dans beaucoup de secteurs. Une nouvelle manifestation est prévue à 11h, place Leclerc à Angers ce vendredi 6 décembre !
Le Medef et son serviteur Macron sont déterminés à poursuivre - avec la « réforme » des retraites - la politique de destruction massive des droits sociaux et démocratiques. Mais ils sont fortement contestés depuis des mois par les grèves et la rue. Le jeudi 5 décembre s’annonce comme le début d’une contre-offensive générale. Toutes et tous dans la rue (à Angers : 11h, place Leclerc) et dans la grève !
À quelques jours de la journée de grève interprofessionnelle de ce jeudi 5 décembre, le climat social se réchauffe. L’affrontement avec le pouvoir prend de l’ampleur : luttes pour les retraites, contre le racisme, contre les violences faites aux femmes, pour sauvegarder le climat... La possibilité d’une convergence des colères contre la politique de Macron et plus largement des capitalistes fragilise un gouvernement qui alterne effets d’annonces, déclarations méprisantes et menaçantes, et tentatives de division.
Une réunion publique du collectif angevin pour un référendum sur (contre !) la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) se tiendra le vendredi 13 décembre en salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Ce sera l’occasion de mobiliser encore plus largement et de faire signer pour ce référendum. Actuellement, un million de signatures ont été enregistrées et il en faut 4,7 millions. Mais c’est possible !
... | 610 | 620 | 630 | 640 | 650 | 660 | 670 | 680 | 690 |...
- samedi 15 novembre à 14h30 : Conférence d’Agnès Levallois, autrice de « Le livre noir de Gaza », Centre Jean Vilar à Angers.
- samedi 22 novembre à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien, place du Ralliement à Angers (lieu à confirmer).
- samedi 29 novembre : journée mondiale de solidarité avec la Palestine et
manifestation à 14h à Paris, place de la République. Départ en autocar organisé par l’AFPS49 : Inscriptions sur helloasso à 35€.
Nous suivre sur
- Facebook
- X
- Instagram
voir aussi à Angers
- Alter49.org
- Le Cercle 49.
- Stop à la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine (07/11/2025)
- Vote de la résolution RN : nostalgie coloniale (01/11/2025)
- Solidarité avec l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) (27/10/2025)
- L’antisémitisme n’a pas sa place dans nos luttes (21/10/2025)
- Solidarité avec la grève générale et la lutte des peuples d’Équateur ! (19/10/2025)
Les militant·e·s et sympathisant·e·s du NPA49 saluent la mémoire de Stéphane Corbin, figure incontestée de la lutte pour l’égalité des droits des LGBTI en Maine-et-Loire, président de Quazar de 2008 à 2013 et de 2020 à 2023, animateur des marches des fiertés qui chaque année réunissent à Angers des milliers de personnes, dont une grande majorité de jeunes. Les obsèques de Stéphane se tiendront vendredi 31 octobre à 14h, église Saint-Martin-des-Champs à Angers. Salut à toi, Stéphane !
Un nouvel exemple vient d’être donné des liens étroits entre le groupuscule d’extrême droite Red-Angers et « Les Blancs de l’Ouest », charcutiers-entrepreneurs nationalistes chouchoutés par la municipalité d’Angers (ils ont un stand aux Halles Biltoki). Depuis octobre en effet, la personne embauchée pour tenir le stand aux Halles Biltoki et dans les marchés de Bouchemaine et Chalonnes, n’est autre qu’un néo-nazi connu pour avoir été un ambassadeur du Red lors de rassemblements fascistes (récupération honteuse du meurtre de la jeune Lola, « marche [néonazie] de Lukov » en Bulgarie, Légion hongroise, Academia Christiana, Institut Iliade, etc.) Le RAAF vient de publier à son propos un article instructif que l’on peut lire ICI.
Il y a aujourd’hui 82 ans que le résistant internationaliste nantais Robert Cruau était abattu à Brest par la Gestapo. Huit décennies après sa mort, Robert Cruau reste pour beaucoup un inconnu. Il fut pourtant un militant ouvrier internationaliste exceptionnel. Son histoire exemplaire reste à écrire. Lire la suite ici.
Comme partout en France jeudi 2 octobre, dans l’urgence, un rassemblement de solidarité avec les membres de la Flottille pour Gaza (Global Sumud Flotilla), arraisonnée illégalement dans les eaux internationales par la marine israélienne, avait été appelé à Angers par l’AFPS49 et ses partenaires, à 18h30 place du Ralliement. Le nombre de personnes rassemblées a rapidement gonflé de 200 au début jusqu’à 300. Ce fut un rassemblement dynamique et très visible. Malgré tout, alors que le génocide est plus que jamais en cours à Gaza, la solidarité en France reste très inférieure à ce qu’elle est ailleurs au niveau international. Il faut donc plus que jamais mobiliser autour de nous, notamment face à un État français décidément complice des crimes de guerre du gang fasciste de Netanyahou, un État qui ne proteste même pas quand le droit maritime international est foulé aux pieds par des pirates israéliens en uniforme...
Ce sont environ 3500 personnes qui sont descendues dans les rues angevines jeudi 2 octobre (2500 à Angers, 420 à Cholet, 200 à Saumur et 100 à Segré) à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires, UNEF et UE (FO n’avait pas signé l’appel départemental et a défilé en fin de cortège). C’est moitié moins que la semaine précédente, et un nouvel exemple des limites des journées de mobilisation à répétition, sans perspectives crédibles d’un affrontement central avec le pouvoir et les capitalistes qu’il représente. Mais cela peut devenir une mobilisation d’étape si nous réussissons un construire le nécessaire mouvement d’ensemble. Les militant·e·s du NPA49 ont distribué le dernier numéro de l’Anjou Rouge à la manifestation d’Angers.
À l’école Dacier d’Angers est expérimentée depuis la rentrée une « rue école » fermée à la circulation des voitures de 8h20 à 8h50, afin que les enfants puissent y arriver tranquillement. Il n’y a pas encore d’installation permanente et ce sont les parents d’élèves qui tiennent la barrière avec un gilet jaune. Cette expérience - prévue pour le moment jusqu’à décembre - semble concluante et bien acceptée. Mais voici qu’au matin du 18 septembre, une voiture de la police nationale déboule en trombe dans la rue, alors même que les enfants sont en train de rentrer. Apercevant les gilets jaunes des parents, la maréchaussée avait vu rouge, imaginant quelque barrage revendicatif en cette journée de mobilisation nationale... Il a fallu détromper ces fins limiers. Comme quoi la retailleauderie paranoïaque ne développe pas la perspicacité !