Les résultats du second tour des élections législatives 2017 sont désormais connus. Et deux pourcentages frappent d’emblée : seulement 38,43% des inscrits se sont exprimés et 16,55% ont voté pour le parti présidentiel REM. Cela n’empêche pas ce dernier -grâce à l’inique scrutin majoritaire- de rafler 308 des 577 sièges de l’Assemblée (soit 53% ; en outre E. Macron peut compter sur les 42 sièges du MODEM, ce qui porte sa majorité à 61% des sièges). Si la France Insoumise réussit à gagner 17 ou 18 députés et le PCF une dizaine, l’alternative sociale et politique contre la droite néolibérale d’E. Macron, contre la droite traditionnelle et contre l’extrême droite en embuscade, devra d’abord se construire dans les luttes.
Lundi 12 juin, à l’appel de l’intersyndicale départementale de l’action sociale CGT, FO, Sud et CFE-CGC, et avec le soutien des fédérations nationales, ce sont pas moins de 2000 salarié-es qui ont manifesté leur colère à Angers contre les décisions et "appels d’offre" délétères du président du Conseil départemental. Une véritable “manifestation nationale”, des plus réussie !
- Lire le compte rendu de la manifestation sur le site de l’UL CGT.
Seulement 48,71 % des inscrits ont voté et 47,62% se sont exprimés au 1er tour des élections législatives le 11 juin. Si il y a eu raz-de-marée, c’est celui de l’abstention. Le candidat des grands médias et vainqueur officiel, le groupement macroniste LREM, ne recueille que 13,43% des inscrits et 28,21% des exprimés. Grâce au système électoral majoritaire, il s’apprête cependant à récupérer une large majorité de députés à l’Assemblée. Mais cette Assemblée sera illégitime. Contre elle et contre le gouvernement, contre les projets de régression sociale et liberticides qu’ils entendent mettre en œuvre, il est urgent que le mouvement social se mobilise et s’unisse pour combattre cette nouvelle droite macroniste là où peut résider le seul véritable contre-pouvoir : dans la rue, les entreprises et les services publics.
L’intersyndicale du Maine et Loire CGT, CFE-CGC, FO et SUD, appelle tous les salariés du secteur privé social et médico-social, tous les salariés du secteur public de l’ASE, du Sanitaire et des Conseils Départementaux et leurs partenaires à faire grève ou débrayer le lundi 12 juin à Angers. Cette manifestation à visée nationale commencera à 12h00, place du Ralliement (Accueil-concerts de soutien-Prises de parole) et se poursuivra par une manifestation à 14h.
Les listes de la “République en marche” (REM) de Macron aux élections législatives s’annoncent comme une vaste opération de recyclage. Les politiciens qui ont mis en place les politiques libérales ces dernières décennies y trouvent leur place, ainsi que des traitres, des arrivistes, des patrons…
Une nouvelle mobilisation des salariéEs de la protection de l’enfance a réuni 300 personnes lundi 22 mai. Dans la foulée, une Assemblée Générale a décidé d’une reconduction des actions (collectifs, grève reconductible…), d’une nouvelle mobilisation le lundi 29 mai. Enfin, une mobilisation nationale et intersyndicale va être organisée le lundi 12 juin 2017 à Angers. Face à un président de Conseil départemental 49 qui applique les consignes comptables néolibérales le doigt sur la couture de son pantalon, les salariéEs ne transigent pas avec la protection des enfants. Solidarité !
- Une pétition Soutien à la protection de l’enfance 49 à l’initiative des salariéEs de la protection de l’enfance peut être signée en ligne.
Propulsé par la peur de Le Pen et soutenu par tous les grands médias, E. Macron a été élu président. Président, il a nommé premier ministre le politicien de droite et ancien cadre d’AREVA E. Philippe. Et le gouvernement est à l’image de cet assemblage : ramassis de politiciens de droite LR (B. Le Maire...), du centre MODEM (F. Bayrou...) ou PS (G. Collomb, J.-Y Le Drian...), et de technocrates néolibéraux (J.-M. Blanquer...) dévoués au grand capitalisme. Les ouvertures démocratiques que seraient les nominations de N. Hulot (à l’écologie) ou F. Nyssen (culture) ne sont que des cautions faciles, dont le poids face à la politique autoritaire et productiviste qui s’annonce sera voisin de zéro. Contre cette politique au service exclusif des plus riches, le mouvement social doit apprendre à reprendre le chemin de la rue : mobilisons-nous !
« L’enfant est au cœur de nos choix » déclarait il y a peu Christian Gillet, le président UDI du Conseil Départemental de Maine-et-Loire. Les 800 salarié-es de la protection de l’enfance mobilisé-es lundi 15 mai à Angers contre sa politique n’étaient pas convaincus et se sont fait entendre !
Face au rouleau compresseur du capitalisme conduit par E. Macron, il est plus que temps de nous organiser, de préparer dès maintenant la riposte, de protéger les acquis gagnés par notre classe au fil des luttes et qu’il rêve de détruire. Ensemble, syndicats, travailleurs et étudiants, organisations militantes, collectifs divers et variés, allant des livreurs uberisés à Droit au logement, nous avons ont tous en commun la volonté de défendre un monde plus juste au service de toutes et tous et de préparer la riposte. Aujourd’hui sur nos lieux d’études ou de travail, il faut se préparer à résister. C’est de cela dont nous allons discuter lors de la réunion publique des jeunes du NPA d’Angers, jeudi 18 mai à 19h au café Oh Puces !
Au 2e tour si l’on ne compte que les exprimés, le néolibéral l’emporte par 66%, loin devant les 34% de la fasciste (même si celle-ci progresse de près de 3M de voix relativement au premier tour). E. Macron a bénéficié du vote antifasciste, notamment à gauche, mais celui-ci n’est en aucun cas un vote d’adhésion à son programme. Le volume élevé des abstentions (25%) et du vote blanc et nul (12%), soit 1/3 des inscrits, réduit de surcroît son score à un peu moins de 44% des inscrits alors même qu’il était opposé à une candidate dont une très grande majorité ne veut à aucun prix. Il s’agit maintenant de lutter contre les politiques régressives qu’E. Macron entend aggraver, et d’autant plus que si le mouvement social et écologiste n’organise pas cette lutte, ce seront les fascistes qui, à nouveau, tireront les marrons du feu...
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- samedi 21 juin à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
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Le groupe d’opposition “Demain Angers” (PS-LE-Après-PCF) voulait que la municipalité se déclare “ville antifasciste”, à l’instar de Bruxelles par exemple. Le maire C. Béchu s’y est opposé. Normal : son équipe municipale comporte des élus issus de l’extrême droite traditionaliste de “Sens commun” tels que les adjoints Roch Brancour (également promoteur de la “Nuit du Bien commun” du milliardaire d’extrême droite C.-E. Stérin) et Maxence Henry. Afin de donner une explication plus présentable, C. Béchu explique que « l’extrême gauche alimente l’extrême droite » (Ouest-France du 27/05/2025) et qu’il faudrait ne pas condamner l’une sans condamner l’autre. La cause première de la montée de l’extrême droite ne serait donc pas les politiques néolibérales destructrices des amis de C. Béchu et leur complaisance envers le racisme anti-immigré et anti-musulman qui “légitime” cette même extrême droite mais « l’extrême gauche » ! Son explication loufoque tend à relativiser le danger que représente le fascisme. Normal : la droite prépare petit à petit une alliance avec le RN. La leçon de l’Allemagne de 1933, quand les partis du centre et de la droite ont donné le pouvoir à Hitler n’a visiblement pas été apprise par C. Béchu. Mauvais élève !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
« Folie des grandeurs », « Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Boeuf », le dernier numéro du trimestriel “La Topette” épingle avec justesse les projets immobiliers de la Cie Béchu regroupés derrière le slogan “Imagine Angers”. Car, au-delà de son projet sous-jacent de gentrification de la ville et de mise à l’écart des classes populaires, les fiascos s’y accumulent. Dernier en date selon Ouest-France du 26/04/2025, le dôme de verre au pied du prétentieux bâtiment “Métamorphoses”, qui était censé devenir une serre « méditerranéenne » et un alibi écologique, qui ne va plus être qu’un espace pour « événements » (sic) à climatiser à grands frais... “La Topette” dresse un état des lieux du reste : flop du musée des collectionneurs qui (heureusement !) ne verra probablement jamais le jour près du théâtre “Le Quai”, projets radicalement modifiés en cours de route (“Quintessence”, “Climax”), constructions au rabais comme avec “Arborescence” dont les caves ont été délibérément laissées inondables (avec pour conséquence en cas de crue de rendre hors service les ascenseurs, notamment pour les retraité·e·s qui y sont logé·e·s à prix d’or), etc. Bref, tout est à l’image de la dalle de béton engazonnée pompeusement baptisée “Cœur de Maine”, qu’il a fallu entourer de barrières (très laides de surcroît) pour y éviter les « débordements » populaires... Spéculation immobilière d’une part, laissez-faire de la municipalité d’autre part. C’est aussi cela, le bilan peu imaginatif de la maison Béchu...